Hier seulement, son fils menaçait encore. Devant les journalistes qui accumulent, chaque jour, des preuves contre la mal gouvernance de son père, Ahmed Ould Abdel Aziz, fils du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, a décidé en effet, de porter plainte devant la justice française contre des medias nationaux et internationaux pour diffamation.
Le jeune homme qui séjourne en Grande Bretagne depuis 2005 se dit très choqué de la compagne acharnée de dénigrement menée contre son père et sa personne, ces derniers jours, par de medias locaux et étrangers qui les accusent d’enrichissement illicite. Ahmed qui poursuit des études supérieures en Angleterre, estime qu’il est compréhensible d’accuser mon père vue sa position dans la gestion des affaires publiques, mais qu’il est injuste de faire associer son nom à la corruption et au trafic d’influence, alors qu’il n’est plus revenu en Mauritanie depuis 2005.
Toujours est-il que depuis son accession au pouvoir, le Président Aziz, malgré ses promesses, ne cesse d’être l’objet de dénonciations. Il passerait tout son temps à construire sa propre fortune, au lieu de gouverner et ainsi, aurait fait main basse sur l’ensemble de l’économie mauritanienne. De l’exploitation des ressources naturelles aux banques, en passant par la pêche et les projets d’infrastructures. En trois ans seulement, il a établi un quasi-monopole du business et serait enrichi à hauteur de 50 milliards de Frs Cfa, selon des experts.
Qui plus est, en s’abstenant de payer ses impôts, en instrumentalisant er la justice, en faisant régner la terreur et enfin, en utilisant la Banque Centrale pour faire transiter son butin, avant de le transformer en devises.
Les langues commencent à se délier cependant, et les choses évoluent avec de nombreuses révélations sur l’implication du président ou de ses hommes, avec récemment, les déclarations du député français Noël Mamère qui a accusé Aziz d’être une plaque tournante du trafic de drogue dans la région.
A quelle école donc, le président mauritanien, a-t-il été ? L’on parle beaucoup, en tout cas, d’exemple venu de ses voisins et l’histoire ne passe pas sans nous rappeler le Sénégal.
Rewmi quotidien