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Conférence sur l’enseignment supérieur à l’Ucad. Seuls 30% des étudiants terminent la licence

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La direction de l’enseignement supérieur a organisé hier, lundi 10 mai, à l’Université Cheikh Anta Diop, une conférence sur le financement de l’enseignement supérieur. Cette rencontre a eu pour objectif de regrouper l’ensemble des acteurs de la question afin de trouver des stratégies de développement de l’enseignement supérieur Sénégalais.

Quatre pour cent seulement des adultes ayant été à l’école sont parvenus, en dépit des efforts du gouvernement sénégalais, à effectuer des études supérieures, a révélé Jamil Salmi, agent de la Banque mondiale et professeur en science de l’éducation. M. Salmi estime que le déficit est immense malgré les efforts du Sénégal. Il soutient à ce propos que 80 % des populations adultes ont un niveau d’études primaires et 4% seulement ont fait des études supérieures.

Jamil Salmi fait partie d’une mission technique de la Banque mondiale qui séjourne à Dakar, pour participer à la préparation d’une stratégie de développement de l’enseignement supérieur au Sénégal

Pour l’agent de la Banque mondiale, les pays doivent promouvoir la recherche du savoir, car selon lui l’éducation doit se faire tout au long de la vie et l’université de demain doit ressembler à une étoile.

Jamil Salmi a fustigé la classification souvent faite dans le système éducatif entre les « bons » et les « mauvais » scientifiques, assimilables à ceux qui ont suivi les séries littéraires.

Pour lui, la situation du Sénégal où 30 % des étudiants terminent leur licence n’est pas rationnelle. L’expert de la BM a demandé aux responsables de l’enseignement supérieur de prendre leur avenir en main.

Les dépenses de l’Etat dans l’enseignement supérieur ont augmenté de 9,3 % par an entre 2005-2008, a révélé Atou Seck, spécialiste de l’éducation à la Banque mondiale (BM).

M. Seck d’ajouter qu’entre 2005-2008, il y a eu une augmentation de 9,3 % des dépenses par an. Le Sénégal est parmi les pays qui ont alloué plus de ressources à l’enseignement supérieur, a-t-il expliqué au cours de sa présentation sur la revue des dépenses du sous-secteur de l’enseignement supérieur entre 2005-2008.

Atou Seck est à la tête d’une mission technique de la Banque mondiale (Bm) qui séjourne à Dakar pour participer à la préparation d’une stratégie de développement de l’enseignement supérieur au Sénégal. M. Seck a indiqué que les autorités ont également fait preuve de beaucoup de volontarisme dans la réalisation d’infrastructures.

Malgré tout, les dépenses dans l’enseignement supérieur n’ont pas été alignées sur les priorités du développement. Il a précisé que sur la période 2007-2008, par exemple, il y a eu une inégalité dans les investissements. En effet, précise t-il, l’université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar a reçu 70 % des budgets d’investissements, 28 % pour l’université Gaston Berger et 1% pour l’université de Ziguinchor. Atou Seck a aussi souligné qu’environ 38% des dépenses publiques sont pour le fonctionnement, 40 % pour les bourses.

Sur cette base, les dépenses de fonctionnement et les bourses sont supérieures au budget disponible. Ce qui induit des tensions budgétaires d’autant que les ressources disponibles ne couvrent que juste 10 mois de fonctionnement. A partir de là, il faut augmenter les ressources et réviser les dépenses, a suggéré Atou Seck.

sudonline.sn

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