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Mort des neuf talibés à la Médina: Serigne Mansour Sy Djamil s’attaque à l’Etat

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Serigne Mansour Sy Djamil estime que ces marabouts en charge des daaras vivent dans la précarité totale. Le député se demande comment un marabout qui n’a même pas de quoi nourrir ses propres enfants, des parents totalement irresponsables laissent leurs enfants entre leurs mains? Après avoir défini l’école coranique comme une école traditionnelle et une école de la vie, il ajoute que « ces gens sont laissés dans le dénuement total. Que ça soit les écoles coraniques réputées, comme le daara de Mariam Niasse, de Coki, Touba, Tivaouane, etc, sont laissées dans le dénuement total ». « Alors que ces enfants-là répondent à une demande d’éducation qui est plus grande que celle de l’école primaire. Parce qu’elle fait presque 2 millions, alors que l’école primaire fait peut-être un million 500. Et ce sont des enfants dont les parents paient l’impôt. Et ’est avec cet argent qu’on finance l’école primaire et l’éducation d’une manière générale. Au nom de la laïcité, on dit que cet enseignement ne mérite pas une attention. Si on ne prend pas en charge ces enfants pour satisfaire cette demande d’éducation, on serait en train de former des délinquants », a-t-il informé.

5 Commentaires

  1. n gardant le silence sur ce spectacle d’enfants, le Sénégal se fait complice de crimes.

    La ressource humaine est le pivot inéluctable de toute stratégie de développement durable. Pour préparer l’homme à servir sa société, il convient de le protéger, de le soigner, de l’éduquer et de le former dès son plus jeune âge pour l’amener à grandir avec des valeurs bien encrées d’Homme et de Citoyen. Un pays comme le Sénégal se vante d’avoir réalisé des pas de géant sur le chemin difficile de la démocratie et des droits de l’Homme, mais garde un silence criminel face au spectacle déplorable des enfants à
    peine affranchis de la fleur de l’âge, mendiant dans la rue, morveux, puants, pieds nus, ouverts à tous les risques sanitaires. « Toute société qui prétend assurer aux hommes la liberté doit commencer par leur assurer l’existence « .

    Quel est ce pays où une maman, après avoir assumé de longs mois de maternité et risqué sa vie en donnant la vie, est capable de regarder le fruit de ses entrailles tendre la main aux passants, se nourrir dans les poubelles, s’exposer aux risques mortels de la rue ? Quel est ce pays où la religion, au lieu de rendre à l’Homme toute sa dignité, est utilisée comme prétexte pour mendier ? L’analphabétisme, le dogmatisme et le fatalisme conduisent des couples à faire des enfants sans vraiment réfléchir sur les moyens pour les élever et les entretenir. Des femmes, sous la pression des maris tyranniques et inconscients, attendent un enfant sans pouvoir faire face aux coûts des visites prénatales indispensables ni même s’offrir une alimentation conforme à leur état et favorable au développement normal de la vie intra-utérine qu’elles portent. On fait un enfant et lorsqu’on se sait incapable de l’entretenir, on l »offre » à sa tante, à son frère ou à son cousin comme un objet, un fardeau dont on se décharge. C’est une honte !

    Des maîtres coraniques envoient des enfants dans la rue aux heures creuses de l’apprentissage du Coran en prétendant les initier à l’humilité et aux difficultés de la vie. Ce raisonnement est irrecevable pour quiconque est conscient de la valeur de l’être humain et de la vulnérabilité de l’enfant. Enseigner la religion est une noble tache mais habituer l’enfant au gain facile et à la rue dès son plus jeune âge est une catastrophe éducationnelle. C’est que la mendicité est érigée en pratique courante et elle est si encrée que personne ne s’en offusque. Ils sont nombreux les sénégalais partisans du moindre effort qui squattent les bureaux pour une mendicité insidieuse, qui accablent leur frère parti se battre à l’étranger pour réclamer un mandat, qui jouent au nécessiteux à la veille des grandes fêtes…

    Au premier banc des accusés se trouve l’Etat. C’est à lui que revient, à titre principal, la responsabilité de veiller à la sûreté et au bien-être des citoyens ainsi qu’au respect des lois et règlements. L‘Etat a produit beaucoup de discours sur le phénomène mais, peu d’actions concrètes reposant sur une volonté politique réelle, ont pu être observées. Or, dans un domaine aussi sensible, intégrant l’impératif de protection des enfants, espoir du futur, « il vaut mieux faire que dire ». Si les petits mendiants avaient l’âge requis pour voter, l’Etat leur aurait peut-être accordé un regard plus attentif, dans le cadre de sa logique clientéliste. Au lieu d’attaquer le fléau à la base, on se contente d’actions ponctuelles en regroupant les talibés sous la caméra nationale un jour de ramadan pour leur donner du riz au gras, on se limite à vanter les mérites des centres isolés aux capacités d’accueil dérisoires, alors que l’écrasante majorité des enfants mendiants se trouve dans la rue et parfois jusqu’aux heures tardives de la nuit, constituant des proies faciles pour les pédophiles et les trafiquants d’enfants. Sachant que beaucoup d’écoles d’où sortent des enfants certes rompus à la récitation du Coran, mais hautement diplômés en mendicité, sont sous le contrôle de guides religieux, les gouvernants d’hier et d’aujourd’hui se gardent d’élever la voix pour conserver la sympathie de ces guides religieux et capter les voies électorales de leurs fidèles.

    Des ruptures décisives s’imposent.
    La sensibilisation des personnes concernées semble avoir montré ses limites. Y a-t-il d’ailleurs meilleure sensibilisation que l’image de ces bouts de bois de Dieu innocents tendant une main famélique à des adultes souvent indifférents qui cherchent à peine à apaiser leur conscience en faisant l’aumône à ces mendiants précoces ?

    La reconnaissance officielle des écoles coraniques, leur dotation en cantines scolaires et en associations de parents d’élèves pourraient être expérimentées.

    La mendicité est interdite en tant que telle, mais il urge de construire un cadre législatif pour punir, avec toute la rigueur que requiert la protection des citoyens vulnérables, tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à faire d’un enfant un mendiant. Ni les parents ni les maîtres ne seraient alors épargnés.

    Mais adopter une loi n’a jamais résolu un problème en Afrique où la réglementation est souverainement bafouée par les citoyens et même par les gouvernants, souvent en toute impunité. D’ailleurs, les dispositions pertinentes des conventions sur les droits de l’enfant ratifiées par le Sénégal sont royalement ignorées. Il s’agira alors de mettre en place un dispositif draconien de surveillance à tous les grands carrefours pour traquer ce fléau qui offre une triste image d’un pays situé à la porte de l’Afrique.

    Rosnert Ludovic Alissoutin

    Ce texte date de 10 ans…. et n’a pas vieilli…. nous sommes TOUS RESPONSABLES !!!!!!!!

  2. Nous prieons pour ces enfants décédés dans la quête du savoir, que le bon Dieu les reçoit dans les paradis les plus élevés. Que leur tragique décès ne soit pas vain. Les biens faits de l’école coranique dans la société sénégalaise sont nombreux. C’est le moment de voir comment intégrer la formation coranique traditionnelle et l’école française.
    La formation coranique dont le but est de préparer l’âme de l’individu dès sa tendre enfance et en même temps inculquer à l’enfant des valeurs sociales et économiques adaptées à notre société.
    L’exemple de la Malaisie est une source d’inspiration.
    Ce drame met à nu les insuffisances de notre systèmes. Nous sommes sûre un débat sera ouvert, et nous souhaitons une solution satisfaisante dans l’intérêt de la société sénégalaise soit trouvée.
    Nous pouvons blâmer les parents et les marabouts de ces enfants, mais sans une alternative réelle c’est le Sénégal qui perd.

  3. Nous, négro-Africains, sommes les seuls peuples à mettre nos enfants dans de telles conditions, il faut se poser la question de savoir pourquoi et depuis quand ce laisser-aller est entré dans notre façon d’apprendre le coran à des enfants.
    On devrait également avoir le courage de dire aux Gouvernements de la Guinée Conakry, Bissau, Gambien et Malien de reprendre leurs enfants qui envahissent nos villes et villages.
    Le Sénégal est assez riche pour l’éducation de ceux qui voudraient QUE LEURS ENFANTS apprennent le coran, la Bible ou la Tora .
    Dieu ne nous a jamais recommandé de faire vivre ces souffrances à nos enfants dans le cadre de leur apprentissage du coran !

  4. Les autres religions sont plus favorisées, elles maitrisent la Republique mieux que les Musulmans. Les enfants catholiques sont en bonne sante, bien éduques et surveillés ; cependant nos enfants de pauvres mendiants, voila le résultat de la laïcité. Nous sommes en confusion dieu le sait ; 98/100 de musulmans qui tournent le dos a la charriât. « C. triste ». Nos mosquées ne se nourrissent que par la charité ou le recel des élus politiques. L’église fonctionne par l’assistance de l’état et du Vatican. Soyons sérieux, la majorité mériterait un autre traitement que cette galère. Sans l’Islam 95 /100 des sénégalais musulmans ne se sentent pas confortables, malgré les caisses de l’état qu’ils détournent du jour au lendemain. Le Ministère de l’éducation nationale doit veiller aux Daharas coraniques ; plus de discrimination entre enfants. Prêt pour la Révolution des Mentalités.

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