La pêche non contrôlée est en train de ruiner le Sénégal, si rien n’est fait. Si on se fie à la révélation effrayante du chef de la direction des inspections et du contrôle, les ressources halieutiques du Sénégal sont pillées par des navires-pirates.
C’est pendant une rencontre sur la pêche illicite non déclarée et non réglementée, que Bassirou Diarra, chef de la division des inspections et du contrôle à la direction de la protection et de la surveillance de pêche du Sénégal, a sonné l’alerte sur la pêche illicite au Sénégal. «Des navires-pirates commandés par des professionnels du vol, pillent, chaque année, deux cent mille tonnes de nos ressources halieutiques. Et nous perdons aussi plus 100 milliards de nos francs», informera-t-il. Les conséquences sont lourdes sur cette pêche non contrôlée: baisse d’exportations des produits halieutiques, fermeture d’usines de transformations, bouleversement de la bio diversité et disparition de certaines espèces. Bassirou Diarra, chef de la division des inspections et du contrôle à la direction de la protection et de la surveillance de pêche du Sénégal, précisera que malgré ces pertes le gouvernement est en train de s’organiser, «pour faire la dissuasion en haute mer, en plus d’autres stratégies de lutte contre cette pêche destructrice de nos ressources». Pourtant, une étude a suggéré depuis 2006, le gel des licences de pêches côtières et la suspension de l’accord liant le Sénégal à l’Union européenne. Par contre, sur le plan de la pêche artisanale, les programmes d’immatriculation des pirogues, de généralisation des permis de pêche artisanale, ainsi que la promotion de la gestion participative des ressources côtières, avec le mise en place des CLPA, des CLP, devaient contribuer à mieux gérer les ressources marines. Mais, la plupart des décisions sont peu suivies sur le terrain.
Rewmi quotidien