Femme mariée, âgée d’une trentaine d’années, Mame Mariéme Ndiaye a été victime d’un enlèvement dans la nuit du vendredi près du marché « Syndicat », avant d’être libérée le samedi à l’aube au Technopole. Rencontrée hier à la police de Pikine, Mame Maréme Ndiaye a raconté sa mésaventure à nos confrères de l’Observateur.
« Dans la nuit du vendredi, pendant que je préparais le dîner, j’ai voulu acheter des spaghettis. J’ai alors traversé Tally Boubess pour me rendre à une autre boutique située également non loin de notre domicile, à hauteur du marché « Syndicat ».
Au moment de traverser des individus positionnés près d’un vendeur de fruits m’ont hélée. Je n’ai pas réagi à leur interpellation et j’ai poursuivi mon chemin. Ils ont traversé la rue à mon insu et m’ont prise en étau juste au moment où je sortais de la boutique », raconte la victime. Ainsi, poursuit-elle, « l’un d’eux m’a immédiatement bâillonnée avec un morceau de tissu et l‘autre a sorti un couteau. Ils m’ont traînée dans la pénombre et m’ont fait passer à l’intérieur du marché « Syndicat ». (…) Je me suis débattue pour alerter les rares passants. Personne n’a réagi. C’est ainsi qu’ils m’ont jetée à l’arrière d’un camion frigorifique ». Les ravisseurs qui avaient pris place dans la cabine, l’ont laissée à l’arrière du camion frigorifique. Mame Maréme Ndiaye qui avait sur elle son téléphone portable, informa sa famille de son enlèvement. « J’ai senti que le véhicule s’est immobilisé. Ils ont ouvert l’arrière du camion et m’ont réclamé le téléphone », raconte la victime qui en avait profité pour les identifier.
« Ce sont des Africains, ils sont de teint clair et portent la barbe. Ils s’exprimaient en français ». Mame Mariéme Ndiaye a été victime d’attouchement, puis giflée par ses ravisseurs qui l’ont finalement libérée le lendemain, (Ndlr Samedi) à l’aube au Technopole. « J’ai pensé que mon heure avait sonné. Qu’ils allaient me violer avant de me tuer », fait-elle savoir.