Un grand merci au peuple guinéen qui s’est transformé en véritable douzième Gaïndé pour pousser les «Lions» à se surpasser dans cette rencontre ô combien importante pour le contrôle du fauteuil de leader de la poule J. Ils ont pris d’assaut le stade 28 septembre de Conakry en arborant les couleurs du pays de la Teranga. Hélas ! Les poulains de Alain Giresse n’ont pas pu leur rendre la monnaie de leur pièce. Mais, les Guinéens eux, ont joué pleinement leur partition.
En aucun moment les «Lions» ne se sont sentis en terre hostile. Ils ont été accueillis par des jeunes débordant d’enthousiasme de voir le Sénégal porter son choix de venir jouer à Conakry. Pancartes, banderoles, acclamation, rien n’a été laissé au hasard pour mettre les «Lions» dans des conditions de performance.
La Fédération guinéenne de football s’est également acquittée de sa tache face à son homologue du Sénégal. Du côté des médias aussi, nos confrères nous ont ouvert grandement leur maison de la presse. Ce qui a permis à beaucoup d’Envoyés Spéciaux, confrontés à des problèmes d’internet, de faire correctement leur travail sans aucune pression. Le président de l’Association nationale de la presse sportive sénégalaise (ANPS), Mamadou Koumé a également appelé à animer un débat. Sans occulter le diner offert à la presse sénégalaise par le président de la République guinéenne, le Pr Alpha Condé.
Pendant une semaine, c’est un peuple guinéen qui avait décidé d’oublier ses divergences politico-socio-culturelles. Malinké, Soussou, Forestiers, Peulhs se sont dressés comme un seul homme pour soutenir l’équipe du Sénégal. Un bel exemple d’intégration et de solidarité sous-régionale qui a même permis aux guinéens d’oublier la parenthèse Diouf. «Honnêtement, vous avez bien fait de venir jouer chez nous parce que depuis 2002, ici, on ne supportait plus le Sénégal à cause de Diouf», confie, Mamadou Baylo, cambiste de son état.
Pour rappel, l’ancien attaquant vedette des «Lions», sur un plateau de télévision nationale et sur un ton ironique, avait déclaré que le Sénégal ne va pas jouer un match amical contre la Guinée. Selon lui, le Syli devait jouer plutôt contre la sélection de la RTS. Cette malheureuse sortie avait mis le feu aux poudres et exacerbé davantage les derbys entre les deux pays. En 2006, à Alexandrie, Diouf, pourtant ser le banc, avait remis ça en déclenchant une bataille rangée contre les joueurs guinéens que le Sénégal venait d’éliminer en quart de finale de la CAN égyptienne.
Visiblement, ce n’est plus qu’un mauvais souvenir.