Le ministre conseiller spécial du président de la République, chargé de l’énergie, des mines et de l’environnement, Arona Ndoffène Diouf, estime que le programme de mix énergétique de Macky Sall va créer 5.000 emplois et soulager les ménages.
Le président de la République a signé, lors de son voyage aux Etats-Unis, un contrat sur le mix énergie. Quelles sont les grandes lignes ce projet ?
« Ce projet vient à son heure, puisqu’il est en synergie avec la vision du président de la République qui a inscrit, dans son programme, la recherche de solutions à la crise énergétique. Il est conscient que le pétrole se fait de plus en plus rare. Il faudrait se tourner vers d’autres énergies dites énergies renouvelables. Nous avons le solaire, l’énergie éolienne et d’autres énergies qui ne tarissent pas. En ce sens, le mix énergétique du président consiste à trouver une proportion importante à partir de ces foyers qui peuvent générer de l’énergie. Le mix énergétique est un concept nouveau qui inspire beaucoup de pays à travers le monde. Le président voudrait que d’ici à 2017, que 22 % de la production nationale vienne des énergies renouvelables. Nous avons plus de 3.000 heures d’ensoleillement par année. C’est suffisant pour produire de l’énergie pour non seulement le Sénégal, mais toute la région si l’on s’active à implanter des infrastructures solaires. Nous avions rencontré Green Energie avec qui nous avons entretenu beaucoup de séances de travail au ministère de l’Energie et des Mines avec les conseillers spéciaux, les experts en énergie. Nous avons conclu que ce qu’il nous propose serait une solution pour résoudre le problème de l’énergie. »
Que propose cette société ?
« Elle nous propose trois grands projets, un toit, un panneau. Nous allons cibler, au moins, 200.000 maisons en commençant par 50.000 maisons par année. Ces maisons vont avoir l’énergie solaire. Green Energy propose, qu’après 10 ans, le client qui paiera la même facture que celle qu’il payait à la Senelec s’approprie le système solaire installé chez lui. Cela résoudra en partie la demande sociale. Si on parvient à cibler 200.000 maisons au Sénégal qui seront au solaire, on aura 150 mégawatt pour renforcer le secteur de l’énergie. Le second projet consiste à installer des panneaux solaires sur les lampadaires. 71.000 lampadaires seront installés dans la région de Dakar. Ce projet va créer entre 10 et 20 mégawatt. Le troisième programme proposé par Green Energy consiste à mettre au solaire les édifices publics, les universités, certaines municipalités, les lieux de culte. L’Etat perd 34 milliards pour des impayés qui viennent de ces secteurs. Faire en sorte que ces édifices fonctionnent avec l’énergie solaire sera une économie. Ce sont des solutions définitives qui vont régler les problèmes d’énergie. Ça va diminuer l’ardoise de facture de la Senelec. Le président a préféré commencer par le projet des lampadaires. Le protocole sera définitivement signé. Des travaux seront engagés pour transformer les 71 000 lampadaires qui ont été identifiés à travers Dakar et sa banlieue.»
Ces projets vont-ils genérer des emplois ?
« Ce projet va engendrer des emplois pour les jeunes. Nous aurons au moins 2.000 emplois directs. Et 5.000 emplois indirects. »
Pourquoi n’y a-t-il pas eu d’appel d’offres ?
« Il n’y a pas eu d’appels d’offres puisque c’est un investisseur américain qui est venu avec son argent et a proposé d’installer avec ses propres moyens. Et à long terme avec des taux très compétitifs, le Sénégal pourra régler ses problèmes d’approvisionnement en énergie. C’était une offre à prendre. Le Sénégal est un pays souverain qui est ouvert aux investisseurs. Si des bailleurs viennent nous financer de l’argent, ils ne le font pas sur la base d’appel d’offres. C’est un investisseur qui est venu proposer au Sénégal un projet pour la réalisation dans un secteur qui a des problèmes. »
Pourtant d’aucuns pensent que les investisseurs sont en train de fuir le Sénégal…
« Je suis dans le cabinet du président chargé de l’énergie, des mines et de l’environnement. Tous les jours, nous avons sur nos tables des offres. La demande est plus forte qu’au temps du régime du président, Abdoulaye Wade, parce que la crise en Europe est évidente. L’Europe ne constitue plus un marché. Presque tous les investisseurs européens ont trouvé en notre continent le nouvel eldorado économique. Nous avons reçu, dans tous les secteurs, des milliers d’offres. Ce sont des choses qui sont prouvées. »
Que répondez-vous à ceux qui estiment qu’il n’y a pas encore une réelle volonté de prise en charge des préoccupations des populations ?
« Ces attaques ne peuvent pas perturber la volonté du président de la République de dérouler son programme pour apporter des réponses aux préoccupations des citoyens. Les auteurs des attaques étaient à des positions. Quand Wade est arrivé au pouvoir, ce n’est pas en un an qu’ils avaient résolu le problème. Abdoulaye Wade a attendu presque sa dixième année pour commencer à faire des inaugurations. C’est grâce à l’Anoci qu’on a eu beaucoup d’inaugurations. Jusqu’en 2008, nous n’avions pas une inauguration d’un projet de Wade. La plupart des projets de Wade ont démarré en 2004 quand, Macky Sall est arrivé à la primature. L’ancien régime doit reconnaître qu’il n’avait rien réalisé en un an. »
Certaines de ces attaques émanent de la mouvance présidentielle…
« Ce sont des attaques politiciennes qui n’ont aucun sens pour le président. Ces attaques ne représentent rien pour le président de la République. Les motivations de ces attaques sont connues. Ce sont des gens qui se précipitent. Ils se sont précipités et ont perdu. C’est Dieu qui a élu le président de la République devant tous les Sénégalais. Tout le monde doit accepter cela. Le président a été élu avec 65 % des suffrages. Il a la confiance du peuple. Le président continue son travail. Personne ne peut le distraire. Dans deux ou trois ans, les Sénégalais verront tout ce qu’il est en train de faire. Nous savions que la coalition, Bennoo Bokk Yaakar n’allait pas durer. Je demande au président de la République de prendre toutes ses responsabilités par rapport à la position affichée par le leader de Rewmi en se séparant de ses ministres. »
lesoleil.sn
Bouche bée, ce monsieur Arona Coumba ndoffene nous a tellement timpaniser avec solution pour l’énergie TOURPE et la il bou parle de 200000 maisons en solaire.
Thiey le senegalaise Wakh rek
Oui, le Gouvernement du Sénégal prend réellement ce problème de l’énergie à bras le corps, comme le fit d’ailleurs l’ancien régime !
Il n’y a pas de secret, il faut des centrales, quelles qu’elles soient pour faire de l’énergie, c’est une la palissade, comme pour avoir beaucoup de roses, il faut planter beaucoup de rosiers, c’est tout !
J’avais préconisé une forme d’autonomisation de Villes tels que Touba et Kaolack qui auraient leurs propres centrales solaire comme cela est fait dans quelques Ville d’Espagne et d’Australie et le surplus serait vendu à la Sénélec.
Le Solaire permettra bientôt à beaucoup de petits villages du Sénégal de s’éclairer à moindres coûts en attendant les Centrales à charbons qui nous régleront nos problèmes définitivement dès 2015 pour au moins vingt ans d’autonomie.
Quand on promet un avion à un Sénégalais, au bout de quelques mois seulement, il vous met la pression en exigeant « son » avion !
Le Gouvernement actuel ne peut faire plus vite que ce qu’avait prévu de faire l’ancien régime dans le domaine de l’énergie, on n’y peut rien, on peut crier, gémir jusqu’à l’insomnie ce sera ainsi pendant au moins 15 mois, il va falloir s’y faire.
Je comprends que la modernité nous ait habitués à avoir de l’électricité, mais trop c’est trop, il est possible de se sacrifier quelques temps si la résolution des problèmes se profile à l’horizon et être quand même heureux, j’ai fait l’expérience dans un tout petit village Peul, et nous étions tous très bien, le soir au clair de lune, parce que nous savions que ce n’était pas pour des années !
Pensons bonheur avant développement, deux notions qui ne sont pas contradictoires, mais la première peut bien aller sans la seconde, c’est une piste de réflexion!
N/B : j’ai le sentiment que le journaliste qui a interviewé monsieur Comba N’doffène Diouf ne comprend pas de quoi il s’agissait avec la Société Green Energie, sinon il n’aurait posé la question de savoir pourquoi il y avait pas d’appel d’offre ;c’est ahurissant !