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Communication gouvernementale : Halte à la cacophonie !

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La communication gouvernementale est une épine dans le pied du président Macky Sall. Depuis sa prise de pouvoir, ses politiques de développement sont incomprises, son image très mal présentée, tout autant que les attaques n’ont pas manqué pour dénoncer sa gouvernance, faute d’être défendue par des spécialistes. Ceux qui sont en place semble plus préoccupés à entretenir la cacophonie sur la traque des biens mal acquis et d’autres sujets qui préoccupent très peu les Sénégalais. C’est pour remédier à tout cela qu’un nouveau plan de communication a été élaboré.

L’Administration sénégalaise devra «procéder au recrutement et à la nomination de spécialistes de la Communication, pour mettre en place un plan de communication efficace». Ceci, écrit noir sur blanc dans un document sur la nouvelle politique de Communication du gouvernement, est un désaveu pour ceux qui avaient en charge cette mission auprès du président Macky Sall, notamment El Hadj Hamidou Kassé, chargé de Communication à la présidence de la République, aujourd’hui affecter à la cellule de préparation do sommet de la Francophonie, en 2014, Abou Abel Thiam, porte-parole du chef de l’Etat et Abdou Latif Coulibaly, ministre porte-parole du gouvernement.

Le document, traité sur le fil de l’Agence de Presse sénégalaise (Aps, officielle), fait ressortir que «le chef des communications est le cadre supérieur à qui incombe la responsabilité d’aider les organes centraux à coordonner et à diriger l’application de la politique de communication dans son institution». La communication gouvernementale est au cœur d’un séminaire de deux jours qui a démarré ce vendredi à Dakar. Concernant la politique de communication actuelle, le document, signale l’Aps, fait état des «limites d’un système reposant sur les performances individuelles, le manque de ressources, de moyens et de compétences».

«L’information publique, encore moins la communication, au sens large du terme, n’a pas été conçue au sein de l’administration et au sommet de l’Etat», lit-on encore dans le texte. «Ainsi donc, des ressources conséquentes ne lui ont jamais été consacrées. Les chapitres consacrés dans les budgets (-0,1%) des différents départements ministériels affichent les montants les plus faibles de toutes les nomenclatures budgétaires». A cela s’ajoutent les «limites des ressources humaines et des compétences». En effet, poursuit le texte, «dans la plupart des départements ministériels et des structures décentralisées ou déconcentrées de l’Etat il y a des embryons de services dédiés à la communication».

«Dans la réalité, il n’existe, dans la plupart des cas, qu’un attaché de presse au service des relations de presse du premier responsable (le ministre) de la structure considérée, plutôt que de jouer le rôle chef d’un système de communication», rapporte encore l’Agence de presse sénégalaise (Aps). La nouvelle politique de communication gouvernementale, précise le document, «a pour but d’assurer la gestion efficace et la bonne coordination des communications à l’échelle du gouvernement et de faire en sorte que celles-ci répondent aux divers besoins d’information du public, des fonctionnaires et de l’ensemble des cibles auxquelles s’adressent l’information publique dans l’ensemble du pays».

Le gouvernement du Premier ministre Abdoul Mbaye compte s’appuyer sur plusieurs principes pour «appliquer et conduire le plan de communication». Entre autres, il devra «fournir au public des renseignements, des informations sur les orientations, les réalisations du gouvernement, sur les programmes prioritaires, les services et initiatives qui sont en cours». Jusque-là, sa communication se résumait à des réactions à des événements (malheureux pour la plupart) ou des déclarations considérées comme des attaques.

Désormais, il s’agira, selon le texte, «de communiquer dans la langue officielle et dans toutes les langues nationales qui sont officiellement identifiées et codifiées par la loi, de veiller à ce que les organes centraux et provinciaux qui s’occupent de la réforme soient visibles et accessibles, et à ce qu’elles rendent compte au public qu’ils servent». En somme, communiquer avec les Sénégalais dans la langue qu’ils comprennent.

«Le gouvernement doit consulter le public, l’écouter et tenir compte de ses intérêts et préoccupations au moment d’établir des priorités, d’élaborer des politiques, et de planifier des programmes et des services», recommande le document car, ajoute-t-il, il s’agit aussi d’encourager les gestionnaires et les employés de l’Administration publique à «discuter ouvertement avec le public des politiques, des programmes, et résultats positifs attendus de la réforme de l’administration publique». En somme, le gouvernement doit «veiller à ce que toutes les institutions (les ministères en particulier), les administrations publiques travaillent en collaboration, afin de communiquer avec le public avec cohérence et efficacité».

La nouvelle politique de communication, sur laquelle ont réfléchi d’éminents journalistes et spécialistes de la communication – pas ceux qui entourent le chef de l’Etat – doit «intégrer une décentralisation de son organisation et de sa planification au niveau régional et même départemental», recommande le document, qui estime que les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communications (Ntics) notamment «Internet, le Web et d’autres moyens de communication électronique sont des outils importants pour permettre et maintenir une communication efficace».

MEDIAS. Sur les relations avec les médias, le document indique que «les organes centraux de l’Etat doivent entretenir des relations proactives avec les médias, pour aider à faire connaître et à faire comprendre les politiques, programmes, services et initiatives du gouvernement dans le domaine spécifique du développement et de la gestion globale de l’Etat en général». La presse n’a pourtant jamais cessé d’afficher son ouverture, mais les autorités ont souvent fait de la résistance, pour ne pas dire de la rétention de l’information.

«Les ministres sont les principaux porte-parole du gouvernement de la République», rappelle le document, ajoutant qu’«ils sont appuyés dans cette fonction par des collaborateurs nommés à cette fin, notamment des adjoints de Direction, des chefs des communications et des attachés de presse aux cabinets des ministres, ainsi que par les équipes de cadres supérieurs des institutions gouvernementales, qui comprennent les administrateurs généraux, les chefs des communications et d’autres cadres supérieurs». Des emplois en vue pour nos confrères…

BINETA DOOKY DIOP

Lesenegalais.net

3 Commentaires

  1. Je salue l’initiative du gouvernement dans ce secteur. Cependant il faut que ces gens comprennent que a meilleure façon de communiquer c’est d’abord de respecter ses engagements, de respecter les délais et échéances face aux projets avancés, de livrer les besoins entre autres. En plus de cela il faut replacer la communication au sein de son mix-communicationnel qui découle du marketing-mix-politique et gouvernemental.

    En résumé aucune communication ne peut être efficace si elle n’est pas placé dans son cadre.

    Et le cadre découle tout simplement de la vison du président par rapport aux politiques publiques qu’il veut mettre.

  2. J ai suivi le compte rendu de cette réunion des « communicateurs’de l’état avec une majorité de chargé de la presse qui font office de conseiller en communication dans les départements ministériels et c’est là la premiere erreur d’approche car pour la plupart de ces pseudo ct com on confond médiatisation et communication.Chacun fait en sorte que les activités de son ministre et non de son département soit filmé avec le ministre en gros plan et tout le monde est content!!!!!

  3. A lire l’article de M. M. ND sur le conflit casamancais.
    Les problèmes de communication au sein du gouvernement de la 3ème république sont apparus pendant le mandat de Macky SALL.De par la nomination plethorique de conseillers speciaux qui plustôt que de servir la fonction publique se limitent à developper le culte de la personnalité: celle du Pdt de la République.

    Abdou Latif COULIBALY devra dans l’avenir faire preuve de plus de professionnalisme et de pragmatisme, s’il veut aider le Pdt de la Republique à définir sans ambiguïté la politique et les enjeux futurs du gouvernement

    Moustapha NDIAYE

  4. A lire l’article de M. M. ND sur le conflit casamancais.
    Les problèmes de communication au sein du gouvernement de la 3ème république sont apparus pendant le mandat de Macky SALL.De par la nomination plethorique de conseillers speciaux qui plustôt que de servir la fonction publique se limitent à developper le culte de la personnalité: celle du Pdt de la République.

    Abdou Latif COULIBALY devra dans l’avenir faire preuve de plus de professionnalisme et de pragmatisme, s’il veut aider le Pdt de la Republique à définir sans ambiguïté la politique et les enjeux futurs du gouvernement

    Moustapha NDIAYE

  5. A lire l’article de M. M. ND sur le conflit casamancais.
    Les problèmes de communication au sein du gouvernement de la 3ème république sont apparus pendant le mandat de Macky SALL.De par la nomination plethorique de conseillers speciaux qui plustôt que de servir la fonction publique se limitent à developper le culte de la personnalité: celle du Pdt de la République.

    Abdou Latif COULIBALY devra dans l’avenir faire preuve de plus de professionnalisme et de pragmatisme, s’il veut aider le Pdt de la Republique à définir sans ambiguïté la politique et les enjeux futurs du gouvernement

    Moustapha NDIAYE

  6. A lire l’article de M. M. ND sur le conflit casamancais.
    Les problèmes de communication au sein du gouvernement de la 3ème république sont apparus pendant le mandat de Macky SALL.De par la nomination plethorique de conseillers speciaux qui plustôt que de servir la fonction publique se limitent à developper le culte de la personnalité: celle du Pdt de la République.

    Abdou Latif COULIBALY devra dans l’avenir faire preuve de plus de professionnalisme et de pragmatisme, s’il veut aider le Pdt de la Republique à définir sans ambiguïté la politique et les enjeux futurs du gouvernement

    Moustapha NDIAYE

  7. A lire l’article de M. M. ND sur le conflit casamancais.
    Les problèmes de communication au sein du gouvernement de la 3ème république sont apparus pendant le mandat de Macky SALL.De par la nomination plethorique de conseillers speciaux qui plustôt que de servir la fonction publique se limitent à developper le culte de la personnalité: celle du Pdt de la République.

    Abdou Latif COULIBALY devra dans l’avenir faire preuve de plus de professionnalisme et de pragmatisme, s’il veut aider le Pdt de la Republique à définir sans ambiguïté la politique et les enjeux futurs du gouvernement

    Moustapha NDIAYE

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