Les gendarmes de la brigade mixte de Tambacounda, qui ont procédé hier au constat d’usage et assisté au transport du corps de la fillette du marabout de Karambaya, n’en reviennent toujours pas. Portée disparue depuis trois jours, l’enfant de trois ans a été retrouve morte, la tête coincée sur un jujubier à trois kilomètres de chez elle.
Dans cette affaire qui défraie la chronique à Tamba et environs, tout tourne autour du chiffre 3. La fillette du marabout de Karambaya, qui n’a que 3 ans, a disparu depuis 3 jours pour être retrouvée morte à 3 kilomètres de sa maison familiale. La coïncidence est si suspecte que certains qualifient sa mort de sacrifice humain, d’autres d’assassinat. Quoi qu’il en soit, tout le monde à Tamba s’accorde à dire que cette mort n’est pas naturelle. Les gendarmes qui ont ouvert une enquête restent convaincus que la gamine ne s’est pas déplacée seule jusqu’au lieu où elle a retrouvée morte. Les recherches qui ont été déclenchées par sa proche famille et les forces de sécurité depuis le jour de sa disparition, ont connu hier jeudi un succès. Des charretiers qui sont tombés sur l’horreur avant de répercuter l’information aux éléments de la brigade mixte de Tamba, ont découvert l’enfant, la tête coincée entre les branches du jujubier. Son corps était dans un état tel qu’il était difficile de reconnaître l’enfant ou même de savoir qu’il s’agit de celui d’un être humain. Mais plus curieux encore, c’est qu’aucune trace de morsure pouvant faire croire qu’elle a été dévorée par des animaux sauvages n’était visible sur son corps. Les gendarmes qui ont fait le déplacement dans la forêt ont procédé au constat d’usage avant que les sapeurs pompiers de la capitale ne transportent le corps à la morgue de l’hôpital régional de Tamba. Des prélèvements destinés au laboratoire de la police scientifique et technique, ont été effectués sur le corps de la victime. L’objectif est de retrouver des indices dont l’exploitation pourrait fournir des renseignements et éclairer sur les circonstances véritables de la mort de la fillette du marabout. Les sacrifices humains font partie du côté obscur de la sorcellerie au Sénégal. Des cas présumés sont en forte augmentation, ces dernières années. Les victimes de ces sacrifices sont souvent des enfants impubères. Leur sang, leurs organes sexuels et parfois d’autres parties de leur corps sont exigés par certains sorciers qui promettent à leurs clients un enrichissement rapide.
Le Pays