C’est au cours du point de presse tenu ce mardi 16 avril dans les locaux du CREI, que le substitut du procureur spécial Antoine Diom a fait des révélations sur les techniques de dissimulation financière durant l’enquête sur l’enrichissement illicite des présumés auteurs
C’est un substitut très en verve qui s’est révélé ce mardi face à la presse. En effet Antoine Diom a, durant un exposé de 20 mn, fait des révélations fracassantes sur les différentes techniques de montage financier et de dissimulation de biens qui ont été utilisées en vue de maquiller cette » prédation financière » dont a été victime le peuple sénégalais.
Ainsi, selon M Diom, les enquêtes ont révélé l’utilisation de prête-noms » et même qu’il faille préciser qu’il y’a deux types de prête-noms : les prête-noms simples et les prête-nom opérationnels », a t-il précisé.
« En effet les prête-noms simples se sont révélés être des personnes, qui, légalement ont été enregistrées comme propriétaires d’une société mais ne le sont en réalité pas car les auditions nous ont permis de savoir que ces personnes ne connaissent même pas l’objet social, ni la forme juridique de la société, qui est censée leur appartenir ».
Par contre poursuit-il » les prête-noms opérationnels ont été identifiés comme des personnes dont leur nom, a servi à constituer une société et qui y exerce en même temps dans le fonctionnement ».
Cependant le scandale est plus grave au niveau international avec l’utilisation de « sociétés écrans » par le biais « des sociétés offshores logées dans des paradis fiscaux comme les Iles vierges britanniques, le Panama et le Luxembourg « , révèle le substitut du procureur.
En effet explique t-il, » beaucoup de grandes sociétés exerçant au Sénégal sont sous la propriété de sociétés Offshores, qui elles-mêmes, détenues par une autre société offshore, c’est à dire une société à tiroir permettant de ne pas identifier les vrais propriétaires ou les vrais actionnaires ».
Aussi, ajoute t-il » les enquêtes ont révélé des virements bancaires effectués par des sénégalais identifiés au profit de sociétés offshore basées dans les paradis fiscaux »
Et pour terminer, M Diom de révéler entre autres découvertes, celle relative à » des contrats de franchise qui consiste à utiliser le nom et la marque de société internationalement connue au Sénégal afin d’entretenir le flou moyennant un versement de commissions annuelles à leur profit sans contrepartie de service sinon l’utilisation de leur nom »
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