« L’Education pour l’égalité des sexes : engagement pour l’équité ». C’est autour de ce thème central que les différents intervenant à la Conférence internationale sur l’éducation des filles se sont prononcés hier lundi à Dakar lors de sa cérémonie d’ouverture. Une grande opportunité pour les autorités sénégalaises de présenter leurs expériences et réalisations dans le domaine.
La violence, les travaux domestiques, l’insuffisance des budgets pour soutenir les projets d’éducation des filles ainsi les pratiques culturelles, les violences, les grossesses précoces et indésirées, etc. En somme, autant de facteurs qui gangrènent l’éducation des filles dans le monde. Ainsi, sur les 100 millions d’enfants qui ne vont pas à l’école, la majorité est constituée de filles, soit les 2/3 du chiffre global. Aussi, malgré la mise sur pied d’une initiative mondiale en faveur de l’éducation des filles, plus de la moitié des 72 millions d’enfants non scolarisés est constituée de filles.
C’est le constat unanime des différents acteurs qui prennent part depuis hier lundi à la conférence internationale des filles. Un bilan plus que regrettable dix ans après la conférence mondiale sur l’Education pour tous. Même si par ailleurs certains pays comme le Sénégal semble avoir exceptionnellement réalisé de bonnes performances. Car selon le ministre de l’enseignement Préscolaire, Elémentaire, Moyen Secondaire et des Langues Nationales Kalidou Diallo , « au niveau de l’éducation préscolaire , la part des filles dans les effectifs a atteint 52% en 2009 (dépassant ainsi celle des garçons de 1,8 point), et leur taux brut de pré scolarisation (TBS) s’élève à 9,7% contre 8,5% pour les garçons ». Et d’ajouter que « l’enseignement primaire a connu un taux de scolarisation des filles de 95,9% contre 89,2% chez les garçons. Depuis 2007, l’indice de parité (qui est de 1,07 en 2009) est en faveur des filles, contre 89,2% chez les garçons. ».
Pour le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, « Ces efforts seront renforcés pour combattre systématiquement, par voies de sensibilisation et par l’application stricte des lois et règlements en vigueur, toute forme discrimination entre sexes, de violence et de maltraitance dans les écoles et établissements afin d’assurer aux enfants et aux jeunes en général, et en particulier aux filles, un environnement protecteurs et respectueux de leurs droits ». Il a lancé un vibrant appel à la communauté internationale « en vue d’une mobilisation accrue en faveur de l’éducation des filles, seul gage de l’atteinte des objectifs du Millénaire pour le Développement et d’une Education de Qualité pour Tous à l’horizon 2015 ».
A l’adresse de la communauté internationale il a dit qu « ’une mobilisation accrue en faveur de l’éducation des filles est le seul gage de l’atteinte des objectifs du Millénaire pour le Développement et d’une Education de Qualité pour Tous à l’horizon 2015 ». Il est à noter que la conférence internationale sur l’éducation des filles se tient à Dakar du 17 au 20 mai permettra de se pencher sur les réalisations accomplies depuis 2000, de partager les expériences des pays qui ont réussi à atteindre la parité dans leur système éducatif, de relever les défis et les problématiques à aborder d’ici 2015
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