La marche convoquée par le bureau national du Pds s’est faite sans les partisans de Modibo Diop, en prison depuis plus de 2 ans. Les proches de l’ancien directeur de l’agence de l’électrification rurale (ASER) ont décliné l’invitation de la direction nationale et dénoncent une démarche sélective.
Il a fallu que Karim Wade soit en prison pour que tout s’emballe, du côté des libéraux. En organisant cette marche hier, les libéraux ont invité toutes les coordinations du Pds à se joindre à la manifestation pour la libération de Karim Wade. Une invitation que les proches de Modibo Diop ont tout bonnement déchirée, avant de monter au créneau pour mettre les pendules à l’heure. Moussa Diaw, dans la presse, n’a pas magnifié le geste des libéraux. «Quand on m’a appelé au téléphone pour m’inviter à la marche, j’ai eu mal au cœur, parce que depuis 2 ans que Modibo Diop est en prison, personne d’entre eux n’a pensé aller lui rendre visite. Même Karim Wade dont ils réclament la libération, n’a jamais eu ce réflexe, alors même qu’il était venu rendre visite à un grand marabout, incarcéré au pavillon spécial», a fait savoir M. Diaw. Dénonçant ce traitement réservé à leur mentor par sa propre formation politique, il se demandera comment un responsable de la trempe de Modibo Diop qui a été de tous les combats libéraux, puisse être traité de cette manière. «Aujourd’hui, qu’ils combattent pour la libération de Karim Wade, ils veulent compter sur nous, nous disons non à cette discrimination. Et ce n’est ni élégant ni juste de la part des frères d’un même parti politique», a déclaré M. Diaw. La marche a néanmoins démarré dans le fief de Modibo Diop, à Colobane mais, sans ses partisans, comme annoncé.
Rewmi