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Il est l’heure pour le gouvernement, d’aller à l’essentiel et de s’attaquer concrètement aux urgences et priorités sociales. Par Mandiaye Gaye

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« Le travail est le pain nourricier des grandes nations. »

                                                                      de Mirabeau [+]

La lecture de la marche initiée par le PDS et consorts le 23 Avril, qui a effectivement drainé du monde il faut le reconnaitre, est à analyser froidement sous deux rapports. Il faut noter d’abord que, la manifestation est intervenue à une période très favorable pour eux. Parce que tout simplement une partie des populations est très mécontente  pour plusieurs raisons exprimées maintes fois. Et lasse d’attendre en vain des améliorations qui tardent à venir, naturellement cette partie concernée est facilement mobilisable à la première occasion. Et, étant maître leur propre sort, ces populations-là  n’ont pas du tout senti la matérialisation de certaines mesures et promesses annoncées lors de la campagne électorale, dans leur vécu quotidien ou plus exactement, l’effectivité de la rupture tant annoncée avec les pratiques décriées de l’ancien régime. Ensuite, le PDS, dont les principaux dirigeants restés encore dans le parti, sont traqués de toutes parts pour biens mal acquis, et devant répondre de leur gestion nébuleuse, font alors feu de tout bois, pour se tirer d’affaire par n’importe quel moyen. Donc, cette mobilisation, loin d’être celle de leurs propres troupes, a rassemblé aussi bien au-delà de ses militants, à savoir tous les mécontents et insatisfaits de la gestion de Macky Sall. Et, comme l’occasion fait le larron,  tous ceux qui ne se retrouvaient pas dans cette manière de conduire les affaires publiques, ont saisi cette occasion pour manifester leur ras-le-bol par rapport à la situation actuelle, qui pour eux est stagnante. Ce qui est bien légitime et de bonne guerre dans une démocratie qui se respecte. Il n’y a pas d’autres explications à mon sens.

La réponse ou riposte à cela pour le gouvernement  ne se trouve pas dans une contre-manifestation où l’on mobiliserait même beaucoup plus de foules, ce qui ne signifierait d’ailleurs strictement rien du tout, comme semblent le suggérer certains militants et sympathisants de l’APR. En effet, certains de la coalition Macky 2012 et de l’APR ont une lecture biaisée de la realpolitik au Sénégal depuis le 25 mars 2012. Ces gens-là, dont la plus part sont sans aucun doute des produits du PDS, qui ont été façonnés  et formatés par Me Wade, veulent et cherchent, par opportunisme c’est évident, à faire éclater ou disparaître la coalition victorieuse de la présidentielle, BBY. Et voire au-delà, en voulant faire table rase de cette majorité populaire et silencieuse des 65%, celle-là qui a porté Macky Sall au Pouvoir. Ce serait une grave erreur politique que le président Macky commettrait, s’il abondait dans le sens que ceux-là, dans le contexte politique actuel de notre pays. Car, il est plus qu’évident pour tous les observateurs et analystes politiques avérés et objectifs, que la disparition de la coalition BBY serait un grave et réel danger pour le président  Macky  Sall, dans la conduite apaisée de son présent mandat. Parce que, le parti APR à lui tout seul, même avec la coalition Macky 2012 sont incapables de faire face aux assauts de l’opposition politique, de la société civile qui lui est hostile, aux mouvements citoyens qui ne se retrouvent pas dans la politique qui se mène présentement, au total tous les insatisfaits du moment. Macky  Sall, chef de parti, cumulé avec sa charge de président de la République a tout intérêt,  à ce que BBY soit très solide et fonctionne dans  les règles de l’art sans anicroche et qu’une parfaite cohésion règne en son sein.  Comme le souligne les Assises nationales, ces deux charges si lourdes, sont insupportables par une seule personne, d’où sa recommandation à éviter leur cumul. Dans la plupart des cas où cela existe, l’une des charges est pénalisée ou écrasée dans son fonctionnement par l’autre et au pire des cas, aucune des charges ne fonctionnera correctement et alors, c’est la marche du pays qui en pâtit gravement, par un mélange de genres incompatibles. Dans le cas présent, le président de la République, doit se consacrer alors entièrement à l’Exécutif avec les mains libres et non partagé entre deux charges très pesantes, parce que la coalition BBY dans laquelle son parti est membre à part entière, peut lui servir  d’arrière- garde, en s’occupant de la vulgarisation et de la défense de la politique définie par le président de la République face à l’opposition, ce qui pourrait lui  garantir l’exercice du Pouvoir  sans trop de soucis, et en cas de réussite constatée et vérifiée de sa politique par les populations elles-mêmes, il aurait des chances réelles de maintien, pour un deuxième mandat éventuellement.

Le M23, est un exemple original dans sa forme, sa composition et les circonstances de sa naissance dans l’espace social. Il fut un partenaire  et allié loyal et désintéressé qui a joué un rôle très important. A cet effet, il doit être maintenu comme une sentinelle car, son dynamisme et sa présence permanente au cours de la lutte pour le départ de Wade du Pouvoir et la victoire de Macky Sall ont été décisifs et déterminants, et ont même dépassé toutes les attentes. Certes, sa réorganisation avec  une direction homogène est nécessaire et l’aiderait beaucoup à se maintenir actif, comme une force en réserve pour remettre les choses à leur juste place, en cas de risque de débordement ou de déviation vers le retour du wadisme sans Wade.

Le président de la République devrait en toute lucidité et surtout politique, regarder la réalité de la situation du pays et en faire l’état des lieux, et face à cela, agir avec courage et fermeté dans le sens qu’il avait promis aux Sénégalais tout le long de sa campagne électorale,  et non de vouloir porter la riposte au PDS sur ce terrain d’exhibition et de folklore, au moment où, l’heure est au travail productif et acharné. Il doit bien comprendre, qu’il a, à faire avec les populations sénégalaises qui l’ont porté à la tête de l’Etat, pour résoudre leurs préoccupations essentielles. C’est à elles seules qu’il doit rendre compte et non à personne d’autre. Par conséquent, il ne doit pas consacrer tout son temps à polémiquer ou à faire la politique politicienne avec des prédateurs qui ont été chassés du Pouvoir pour avoir échoué et pillé les richesses du pays, qui en outre cherchent maintenant à nous divertir ou détourner des questions essentielles et prioritaires. Et dans le même temps,  ils veulent que l’on cesse de les traquer comme c’est le cas actuellement pour qu’ils rendent absolument gorge, des biens qu’ils ont mal acquis. Par conséquent, les véritables interlocuteurs pour le président et son gouvernement, ce sont les populations sénégalaises qui revendiquent légitimement après le départ de Wade, un mieux-être à tout point de vue. Ce qui n’est que justice !

Face à toutes ces agitations d’un combat perdu d’avance, la réponse exacte et précise à apporter par le président de la République, doit être des actions concrètes allant dans le sens de trouver les solutions adéquates aux sollicitations des populations et au respect des engagements pris devant la Nation. Cette démarche novatrice et de rupture a plus de force et de poids sur les populations nécessiteuses, pour leur permettre de faire un choix judicieux et objectif de leur camp en connaissance  de cause et  en tout indépendance, que la bataille des chiffres, relative à une démonstration  de forces qui ne traduit pas forcément, une adhésion à la politique du parti au pouvoir. La preuve la plus éloquente, fut le rassemblement de 3 millions de Me Wade à la veille de l’élection présidentielle 2012 qui ne l’a pas sauvé malgré tout, d’une défaite cuisante.

Cela dit, il est temps et grand temps, pour que le président de la République et son Gouvernement aillent résolument maintenant à l’essentiel, en travaillant d’arrache-pied vite et bien, au lieu de perdre du temps dans des querelles intestines inutiles, qui n’intéressent pas le citoyen sénégalais. C’est-à-dire, passer à l’application tout au moins de son programme, qui est supposé accepter par la majorité des Sénégalais par (65%) de suffrages exprimés. Sinon, le programme en lui-même, n’est qu’un catalogue de vœux pieux qui n’a aucune prise sur les citoyens en quête de mieux-vivre. Et, au risque, de voir s’effriter ou s’éroder, en cas d’insatisfaction de cette large majorité qui fut sa base et qui a été créée le 25 mars 2012 en faveur de sa candidature. Le programme, les promesses et les engagements du président de la République doivent constituer son bréviaire, son livre de chevet ou son tableau de bord, il doit tout faire pour amener son Gouvernement à en faire une tâche prioritaire avec un suivi rigoureux et y attacher une importance capitale, afin d’éviter tout échec prématuré.

Le Président Macky Sall doit aussi amener ses  plus proches collaborateurs à plus de mesure, de respect à l’égard des Sénégalais et de ses alliés, et à savoir raison garder. Il doit commencer par discipliner certains de ses propres militants qui ont des écarts de langages impardonnables, qui frisent même l’arrogance et la suffisance, comme le faisaient les militants du PDS à leur époque. Tout le monde sait que c’est l’un des griefs qui les a perdus, par conséquents, l’APR devrait bien en tirer une leçon capitale, pour ne pas suivre leurs traces.  C’est une pédagogie que l’APR et le camp présidentiel doivent bien assimiler. Sinon, on devrait la leur recommander, pour qu’ils soient en tout temps modestes, même au pouvoir. A bon entendeur salut ! Alors, Monsieur le président, occupez-vous de l’essentiel, des urgences et priorités de la majorité des Sénégalais et vous serez assurés de leur soutien le moment venu contre les agitations des mauvais perdants qui sont à la recherche d’abris provisoire ou de refuge définitif.

Mandiaye Gaye

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7 Commentaires

  1. Dans la sourate Al Ankabout (l’araignée), sourate de la ferme condamnation de l’homosexualité, Allah recommande de ne pas choisir comme vie celle de l’araignée. Et Allah dit adresser ses paraboles aux savants.
    Justement, les hommes de science, dans leur recherche, découvrent une nature de l’araignée qui jette une lumière sur les paraboles divines. L’araignée (femelle) tisse sa belle toile, la vérifie, la teste et choisit, ou d’aller chercher un mari à ramener dans la toile, ou d’attendre l’arrivée d’un prétendant. Un mari dans le foyer, l’araignée vit sa vie de couple. Et après la consommation du mariage, l’araignée abat et consomme le mari qui aurait été assez imprudent pour ne pas fuir tout de suite après l’acte. Le mariage consommé et le mari digéré, l’araignée vit sa vie de veuve enceinte. Ensuite, elle expulse ses œufs, en prend soin jusqu’à éclosion, et se retrouve avec une centaine de bébés araignées. Les bébés sont nourris par la maman jusqu’à maturité. Mais, il se trouve que pour acquérir la force nécessaire pour sortir de la toile et affronter la vie, les enfants araignées n’ont de source d’énergie que la chair de maman. Alors, ils abattent la mère et la consomme. Maman digérée, les petites araignées sortent pour faire face à la vie. Cette tradition de l’araignée est plus ou moins respectée, selon les espèces. Elle est toujours appliquée par l’espèce qui, pour cette raison d’ailleurs, porte le nom de veuve noire. Ainsi est le destin de l’araignée : se nourrir de son mari pour servir de nourriture à ses enfants. Et ainsi se comprend la parabole du Coran.
    Un autre insecte qui vit une tradition similaire, c’est la mante relieuse. La femelle de cet insecte abat et mange le mâle qui aurait été assez imprudent pour ne pas fuir aussitôt après l’acte sexuel.
    Si Macky Sall avait, jamais, eu une bonne explication, un bon commentaire de la sourate al Ankabout ; s’il l’avait compris et intériorisé, il n’aurait jamais accepté la légion d’honneur. Parce que Macky ne peut pas ignorer les raisons pour lesquelles la France lui a accordé la légion. Officiellement, il l’a obtenue pour service rendu à la France, moi, j’ai compris « pour service à rendre » à la France. Et la suite de l’histoire du légionnaire continue de me confirmer. La légion d’honneur à été donnée à Macky pour qu’il aide la France (permettez moi le terme) à bouffer son père (Wade). Et la même France poursuit son aide pour le tissage de la toile de l’araignée (Macky). Le recrutement des 100, c’est toujours pour le tissage de la toile d’araignée. Les centaines de nominations des conseils de ministres, c’est toujours le tissage qui se poursuit. Macky poursuit le tissage de sa toile avec un fil en mensonge comme matériaux. Mais le problème à comprendre c’est que le destin de l’araignée ne se trouve pas hors de la toile, mais dans l’araignée même. L’ennemi qui tuera l’araignée n’est pas hors de la toile.
    En prenant la place de l’araignée, Macky ne peut échapper au sort de l’araignée. Parce que les paroles d’Allah sont des « koune fa yakoune ».

  2. Les citoyens sénégalais attendent toujours des actes concrets du Pouvoir actuel qui avait promis une fois aux commandes, s’attaquerait aux difficultés quotidiennes afin d’instaurer dans les foyers démunis un bien être social acceptable.

  3. Quoi de plus facile que de diriger un peuple qui ne réclame que du riz, de l’huile et du sucre ?
    Le Président Macky Sall a commencé à mettre en place cette aide aux familles les plus démunies, en particulier celles de l’intérieur.
    Pour donner satisfaction à une grande majorité de nos compatriotes, ne faudrait-il pas que cette aide soit étendue à un million de chefs de familles hommes et femmes ?
    Loin de moi la dérision !

  4. c’est tres juste,mais tres long,tu pouvais juste dire que IDY à raison sur toute la ligne,c’etait plus simple et plus honnete;tu as semblé fustiger l’attitude des aperistes qui ont le couteaux entre les dents,sans vraiment oser,mais tu n’as pas pu eviter à la fin de ton texte de tomber dans votre fosse à ordures,c’est plus fort que vous

  5. État de droit, gouvernance vertueuse, transparence, etc. à l’épreuve des faits.
    « Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde. »

    Un recteur qui ignorait royalement l’autonomie des structures et les lois du Sénégal, avec une gestion hors norme tant décriée par les syndicats et des citoyens de tous bords se retrouve nommé Ministre de l’Enseignement Supérieur de la Recherche, sans autre forme de procès. Les faits avérés qui lui sont reprochés sont d’une telle gravité qu’il ne doit certainement son « salut » (c’est temporaire, car un jour chacun rendra des comptes, ces anciens amis du PDS ne diront pas le contraire) que grâce la transhumance du PDS à l’ARP à la 25ème heure. Les « amis » avant la patrie.

    « Problème de management (mal gouvernance, corruption, népotisme, dépenses de prestige, non respect des lois et des règlements, etc.) avec la complicité active ou passive de la communauté universitaire (avantages indus, intimidations, etc.), des autorités étatiques qui, jusqu’à présent, feignent de ne rien savoir (n’ont-ils pas les moyens de savoir ce qui se passe ?) pour éviter la confrontation avec ceux (les amis politiques !) qui sont nommés à la tête de ses structures et qui agissent parfois comme des monarques en gérant la chose publique à leur guise.
    En effet quand les dirigeants (nommés par les autorités) gèrent la chose publique en dehors des normes établies sans être inquiétés le moindre du monde (pour ne pas dire promus à des stations plus juteuses), les syndicats demanderont des chosent hors normes et c’est le début du CHAOS.

    Il est temps de restaurer l’État de droit (et donc des devoirs) ; il est indispensable, avant toute promotion, d’étudier sérieusement la gestion présente et passée du pressenti. »

    Sauvons nos universités publiques du naufrage.
    (leral.net 9 oct. 2012 de Citoyen)

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