Pour sa première visite en Chine, François Hollande est moqué sur Weibo, l’équivalent chinois de Twitter. En cause: un photo-montage à sa descente de l’avion, avec la braguette ouverte.
Cette farce, dont on ignore l’origine et les motivations, s’est, d’après le sinologue et spécialiste des réseaux sociaux chinois, Renaud de Spens, répandue comme une traînée de poudre sur le site de micro-blogging aux 500 millions d’utilisateurs. Et a même semé le doute chez les journalistes présents sur place. « Lors de sa conférence de presse, les journalistes se sont demandé si c’était vrai ou pas », raconte-t-il à Europe 1. « On a comparé avec des photos originales et il semble bien que ce soit une retouche. C’était une petite blague de potache. Cette information n’a pas énormément circulé mais jeudi, lorsqu’on tapait « président français » dans les moteurs de recherches, on tombait sur ce résultat dans les deux ou trois premières réponses ».
Différent de Sarkozy
Arrivé avec le statut d’inconnu dans l’Empire du Milieu, François Hollande jouit désormais d’une certaine notoriété. Tout comme Valérie Trierweiler qui a, elle aussi, été épiée par la weibosphère. Pour ce voyage économique d’à peine deux jours, le président français avait notamment la tâche d’imposer sa présidence normale. Ce qu’il est parvenu à faire. « Les journalistes chinois (…) se posaient la question de savoir si Hollande allait avoir la carrure de redresser la barre des relations franco-chinoises. Si sa prestation a été qualifiée d’honorable, les journalistes disaient qu’avec Nicolas Sarkozy, on sentait le souffle créateur ou destructeur. Mais un souffle. À la fin, le consensus était de dire: il a été élu sur le fait qu’il soit un président normal. Et c’est ça que les journalistes ont vu jeudi: des relations normales ».
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