La secrétaire générale de l’Union démocratique des enseignants du Sénégal (Uden) n’a pas mis de temps pour apporter sa réplique suite aux accusations portées par le secrétaire général de l’Union nationale des syndicats autonome du Sénégal (Unsas), Mademba Sock. Awa Wade a apporté un démenti catégorique aux propos qu’elle juge orduriers tenus par Mademba Sock dans les colonnes du journal Le Quotidien paru hier. M. Sock s’en prend à l’Uden qui, disait-il, est derrière la fronde d’un certain nombre de syndicats, dont l’Uden, affiliés à l’Unsas.
Fœtus syndical
Je vais démentir ces invectives, ces propos orduriers tenus par M. Sock. Il veut transposer un débat démocratique et de principe sur des affaires individuelles. Donc, ce qu’il dit ne m’ébranle pas. Je mets le cap sur le combat démocratique que je mène pour les choses suivantes : la tenue régulière des instances, l’organisation du congrès et le respect des différents responsables syndicaux qui se valent. Donc ma lutte sera axée sur ça. Il m’a traité de fœtus syndical. Et je voudrais lui dire que le «fœtus syndical» l’a tiré d’affaire à plusieurs reprises. Il a chanté les louanges de ce «fœtus syndical» qui a été le premier à le trouver suite aux affaires du Sutelec alors qu’il était en train d’être acheminé en prison. J’ai dirigé des manifestations de soutien à son endroit et j’ai été la première à le trouver au commissariat central.
Malversations financières
Concernant les malversations financières, je dis qu’il n’a pas de caractère. En tout cas moi Awa Wade, je roule pour la transparence, la promotion de l’éthique et la bonne gouvernance dans la gestion. Quand je suis en charge de gérer une chose, quiconque commet des malversations, je l’amène devant la justice. Mais avec ces accusations et son niveau d’analyse ordurier, il vient encore une fois de démontrer à la face du monde qu’il n’est pas digne de diriger notre centrale qui regorge d’hommes et de femmes vertueux. Je pourrais descendre à son étage pour répondre à ces propos orduriers. Si sa personne était importante, j’allais analyser les actes posés pour le fundraising national (rires). Mais nous, quand nous faisons du syndicalisme, nous ne nous soucions pas de notre propre poche et nous ne gérons pas les questions personnelles.
Arriérés de cotisations
Il a raison de dire que l’Uden doit à l’Unsas des arriérés de cotisations. Mais il doit reconnaître que depuis que je suis à la tête de l’Uden, chaque mois nous versons la somme d’un million de francs Cfa. Cela n’a pas été fait ces deux derniers mois parce que nos instances ont décidé de bloquer la cotisation pour attendre qu’on ait d’abord un fonctionnent démocratique au sein de l’Unsas. Et si l’Uden doit de l’argent à l’Unsas aujourd’hui, c’est que l’Uden a été spoliée de ses fonds pendant un certain moment. Quand le Tribunal va juger et trancher sur cet argent, il recevra ce qu’on lui doit. Il sait lui-même que l’Uden a traversé des moments troubles. Si l’Unsas fonctionne aujourd’hui, c’est grâce à l’Uden, nous sommes actionnaire majoritaire et chaque mois nous versons un million.
Manipulatrice
Quand il me traite de manipulatrice, là je dois beaucoup le remercier parce qu’il surestime mes capacités (rires). Si je peux manipuler les gens au niveau du Sutelec pour créer des groupes, c’est que vraiment il surestime mes capacités. Ce qui me dérange un peu c’est que les gens vont se dire que l’Unsas n’est pas dirigée par une personne respectable. Et si j’ai des problèmes c’est surtout par rapport à cela. Quand même il a eu à poser des actes qui ont valu à l’Unsas des moments de gloire, alors il aurait pu terminer en beauté. C’est regrettable de constater qu’on s’est trompé parce que je ne le croyais pas capable d’en venir à ce débat de caniveau rien que pour maintenir des avantages.
Avenir de l’Unsas
Diriger l’Unsas ? Pourquoi pas. L’Uden est le syndicat qui organise les effectifs les plus importants dans la centrale. Quand les pères fondateurs de l’Uden proposaient sa création, nous étions là. Il (Mademba Sock) était le plus jeune et les gens l’ont proposé. Donc, il n’est pas comme ces pères fondateurs là qui vont d’ailleurs organiser le défilé avec nous puisque certains d’entre eux vont animer le panel qu’on va organiser à l’Ucad 2. Nous avons notre agenda que nous déroulons et nous comptons dire aux travailleurs que nous sommes solidaires de leur lutte et de l’unité syndicale. Mais quand même trop c’est trop. Un dirigeant qui méprise les gens au point de vouloir les orienter dans une activité sans les en informer, c’est du jamais vu dans l’histoire de l’Unsas. Moi après lecture de ses propos je me suis faite une religion et je conclus que les gens qui disent qu’il a un problème ont raison et c’est dommage pour l’Unsas.
lequotidien.sn
L’homme se découvre mais depuis la CSA originelle des indices étaient perceptibles. Mais malheureusement les rivalités SUDES UDEN l’ont propulsé au devant de la scène.
Comment peut-on prétendre à diriger àprés 27 ans? Du courage, du courage Aliou
Quand bien même Mdemba Sock fut l’un des leaders les influents du Syndicalisme Sénégalais, 27 ans c’est trop, qu’il sache que le moment est venu de rendre le tablier et se contenter de la cinécure au CESE avec tous les honneurs qui se rattachent à la fonction !