Il faudrait un incroyable coup du sort pour que l’affiche de la prochaine finale de laLigue des champions soit un « clasico ». Après des demi-finales à sens unique, la Bundesliga a pris le meilleur et Dortmund comme le Bayern avancent avec confiance sur les pelouses du Real et du Barça, mardi et mercredi lors des matchs retour.
Mais au cours de l’histoire des différentes coupes d’Europe, les deux principaux clubs espagnols ont réussi quelques belles « remontadas », ces remontées qui se transforment en retournements de situation. De quoi leur donner quelques idées…
- Real Madrid-Derby County, 8e de finale de C1, 5 novembre 1975
Battus 4-1 sur le terrain du champion d’Angleterre en titre au match aller, grâce notamment à un triplé de Charlie George, les joueurs du Real Madrid sont condamnés à l’exploit à Santiago Bernabeu. La « casa blanca » prend les choses en main, sous l’impulsion de Roberto Martinez qui ouvre le score après deux minutes de jeu. L’attaquant madrilène double la mise au début de la deuxième mi-temps, imité très vite par Santillana. Charlie George pense briser les espoirs du camp Merengue lorsqu’il réduit le score à l’heure de jeu, mais Pirri envoie les deux équipes en prolongations. Prolongations au cours desquelles Santillana signe le doublé pour une victoire 5-1. Le Real se fera sortir en demi-finale de la compétition par… le Bayern Munich, futur vainqueur de la compétition face à Saint-Etienne.
- Real Madrid-Anderlecht, 8e de finale de C3, 12 décembre 1984
Au match aller, à Bruxelles, le Real Madrid passe à travers et repart du stade Constant Vanden Stock avec un score de 3-0 dans la besace. Mais le milieu des années 80, c’est l’époque de la « Quinta del buitre ». Et pas question pour les Madrilènes de ne pas laver l’affront bruxellois au match retour. La chose est faite à la maison, et bien faite : 6-1, grâce à des buts de Sanchis, Butragueno (3) et Valdano (2) contre un seul de Frimann, le Real Madrid poursuit son aventure. C’est d’ailleurs le club de la capitale madrilène qui remporte la C3 cette année-là, avant de faire le doublé l’année suivante.
- Real Madrid-Borussia Monchengladbach, 8e de finale de C3, 11 décembre 1985
Lors du match aller de ce 8e de finale de coupe de l’UEFA, les Blancs prennent l’eau en Allemagne. Une défaite 5-1 face au Borussia qui ne laisse que peu d’espoir aux Espagnols pour le match retour. Mais grâce à deux doublés de Valdano et Santanilla, les Madrilènes recollent (4-0), mais avec un but marqué à l’extérieur, valident leur billet pour les quarts de finale. La suite de leur parcours sera moins chaotique : le Real remporte la C3 pour la deuxième année de suite (première équipe à avoir réalisé cette performance, réalisée depuis par le FC Séville en 2006 et 2007).
- FC Barcelone-Chelsea, quart de finale de C1, 18 avril 2000, 5-1
Au début des années 2000, Chelsea alignait trois Français champions du monde en titre dans ses rangs (Marcel Desailly, Didier Deschamps et Franck Lebœuf), mais était encore bien loin de l’équipe championne d’Europe du printemps 2012. Même constat pour le Barça, qui alignait déjà Puyol et Xavi, mais dont l’effectif n’avait pas grand-chose à voir avec celui d’aujourd’hui. En quart de finale aller de ligue des champions, les Blues prennent le meilleurs sur leurs invités du jour. Une victoire 3-1 grâce à Zola et un doublé de Flo (contre un but de Figo). Au retour, au Camp Nou, le Barça reprend les choses en main dans le sillage de Rivaldo (auteur d’un doublé). Une victoire 5-1 à domicile permet aux Blaugranas decontinuer leur route, qui s’arrêtera en demi-finale face à Valence.
- FC Barcelone-Milan AC, 8e de finale de C1, 12 mars 2013, 4-0
La grande équipe du Barça, dont le déclin est annoncé, se prend les pieds dans le tapis de San Siro en 8e de finale aller. Face à une équipe de Milan que l’on dit diminuée après une vague de départs à l’inter-saison, les Barcelonais sont impuissants (2-0). Mais au retour, le Barça est trop fort pour Milan. Messi signe un doublé, avant de voir ses coéquipiers David Villa et Jordi Alba donner un peu plus d’ampleur au score.
Benjamin Henry