Ce que ne pouvait imaginer l’ancien président Wade, il y a un an et un mois, a eu finalement lieu le 15 avril de cette année : son fils Karim, qu’il a chéri plus que les Sénégalais qui lui avaient fait confiance, a été placé sous mandat de dépôt.
La machine judiciaire est ainsi lancée ! Seulement, pour éviter d’étayer la thèse de la politisation du dossier de l’enrichissement illicite comme le lui reprochent les dignitaires de l’ancien régime soupçonnés de bien mal acquis, les nouvelles autorités vont, de sources proches du palais de la République, s’attaquer à des opérateurs économiques qui collaboraient avec le pouvoir de Me Abdoulaye Wade. Dans ce registre, le nom le plus cité est celui de Cheikh Amar, qui a déjà des bisbilles avec le nouveau pouvoir, qui pourrait se servir de l’immeuble qu’il avait mis au profit de l’Agence de régulation des télécommunications (Artp) pour l’épingler. Il devra être également être vigilant dans l’exploitation des phosphates de Matam que l’ancien régime lui avait concédée. Mais, Cheikh Amar et d’autres potentiels hommes d’affaires et marabouts ne seront que le virage pour mieux s’attaquer à des pontes de l’ancien régime ; comme Samuel Sarr, Abdoulaye Baldé et Omar Sarr, coordonateur du Parti démocratique sénégalais. C’est dire que le présent été sera chaud pour les proches de l’ancien président. Son fils et celui de son dernier ministre de la Justice, Thierno Omar Sy, auront de la compagnie. C’est une affaire de semaines, croient savoir nos sources.
Senenews