Le Temps de la Politique n’est pas le Temps de la Justice. Malheureusement !
Cela aurait été le cas, notre pays se serait passé de cet accès de fièvre dont nous, hommes politiques et acteurs de l’espace public sénégalais, sommes les seuls à connaitre le maléfique secret. La crise sociale que nous traversons, depuis quelques semaines, vient, de mon point de vue, de cet horrible anachronisme entre deux TEMPS qui s’entrechoquent dans le déroulé de l’actualité : le Temps de la Justice et le Temps de la Politique.
LE TEMPS DE LA JUSTICE EST LENT !
Il est engoncé dans le carcan étroit de la procédure judiciaire qui dure le temps de l’instruction à charge et à décharge et de la préparation des dossiers de l’accusation et de la défense. Le temps de le Justice est long… Très long ! Dans le contexte particulier que traverse mon Parti, dont plusieurs hauts responsables subissent l’infamante accusation d’enrichissement illicite, il est impensable d’espérer que la formation politique qui a ouvert la séquence historique de la première Alternance au Sénégal ait une réaction autre que celle de l’ordre du Politique ! Les manifestations qui ont marqué, dernièrement, l’actualité ignorent ostensiblement et, à juste titre, le Temps de la Justice.
J’aurai aimé, à dire vrai, voir une mobilisation de cette ampleur dès l’arrestation des premières personnalités de notre Parti. C’est juste une question de principe ! Nous sommes, parait-il, « nés libres et égaux en droit »…
LE TEMPS DE LA POLITIQUE SE CONJUGUE AU PRESENT !
Il est ponctué des spasmes d’une société sénégalaise que nous, politiques de tous bords, avons pris en otage en faisant appel aux plus bas instincts de nos compatriotes et à leurs plus morbides expressions… Nous nous préoccupons, de moins en moins, des difficultés extraordinaires de nos concitoyens ! Nous nous enfermons, tous les jours un peu plus, dans une rhétorique politicienne qui n’apporte aucune valeur ajoutée au quotidien de sénégalais qui n’en pourront, bientôt, plus d’attendre de nous le tracé salvateur de perspectives nouvelles…
Faites un tour du côté des fora sur Internet. Loin de mon pays, je vois, avec consternation, s’exprimer ce qui est devenu une tendance lourde de la politique sur notre substrat socioculturel ; insultes d’une vulgarité sans nom, accusations d’une gravité extrême dans un langage outrancier qu’on ne peut accepter de voir utilisé dans une République qui se veut un avenir. Les prochaines crises sociales, je le sens, se cristalliseront et exploseront en trouvant, comme socle, cet espace d’expression débridé qui finira par détruire notre jeune démocratie…
L’enjeu, pour notre Parti, est de trouver les postures opératoires prenant en charge les contraintes propres à ces deux Temps. CONCOMITAMMENT.
Il est venu, dans le parti où j’ai construit toute ma carrière politique, le TEMPS du SOUPÇON. Des insultes et de l’invective… Souvent adressées à ceux d’entre nous qui refusent de rentrer dans cette «solidarité mécanique» qui nous obligerait à adopter des postures que notre conscience et nos convictions républicaines réprouvent… J’ai bien compris que c’est une manière subtile d’anticiper sur un débat dont on ne pourra, éternellement, faire l’économie. Celui de l’avenir du Parti Démocratique Sénégalais.
Nous sommes à la croisée des chemins.
Abdoulaye WADE est le dernier leader charismatique capable de rassembler autour d’un projet toutes sortes de personnalités politiques ayant comme seul dénominateur commun de ne point discuter son leadership! Aujourd’hui est venu, dans le Temps Politique, le moment d’inventer le nouveau «modus operandi» qui va nous permettre de travailler, ensemble, autour d’un «modus vivendi» inédit !
Le Temps de l’UNANIMISME est révolu !
Ne demandons pas à toute une génération talentueuse d’hommes politiques de se faire « HARA-KIRI »! Tous ceux qui ont accompagné Maitre WADE, durant l’exceptionnelle trajectoire qui l’a mené à la Magistrature Suprême en mars 2000, sont à ses côtés depuis près de 40 ans… Ils ont, pour certains, sacrifié leurs études ou connu l’incarcération. D’autres ont laissé leurs jeunes vies dans ces temps obscurs où les libertés n’étaient pas ce qu’elles sont devenues sous le magistère d’Abdoulaye WADE.
Quand nous avons demandé à Idrissa SECK de le faire, il a préféré se frayer un avenir politique, ailleurs, en créant « REWMI ». Il est parti de notre famille en amenant tous ceux de nos frères qui se sentaient proches de sa sensibilité. L’histoire retiendra qu’à l’issue de la Présidentielle de 2007, il dirigeait la seconde force politique de l’échiquier…
Quand nous avons essayé d’imposer à Macky SALL de mettre en pointillés une postérité politique qu’il ne pouvait voir, à l’époque, que dans le parti qui lui a donné accès aux plus hautes responsabilités de l’Etat, il en est parti! Nous avons la responsabilité historique d’avoir créé le monstrueux «Léviathan» qui nous a fait perdre le pouvoir en 2012. Apprenons de nos erreurs et évitons-nous les turpitudes de nos errements passés!
Le peuple sénégalais nous regarde faire. Il jugera de notre capacité à répondre à ses légitimes exigences à l’aune de notre management de la Justice et de la Démocratie internes.
Nous devons faire notre MUE !
Nous avons, dans la bataille judiciaire qu’ils mènent, le devoir de défendre les intérêts politiques de nos frères de Parti. Nous devons, aussi, travailler à un programme alternatif nous permettant de rassembler une majorité de sénégalais autour de notre projet politique !
C’est un travail de longue haleine. Chaque jour qui passe, dans ce Temps politique, nous éloigne de ce qui doit être notre seule préoccupation ; recouvrer l’adhésion populaire aux valeurs du Libéralisme et aux Hommes qui l’incarnent au PDS !
Faire renaitre l’Espérance Bleue. C’est là le combat qui me fait sortir de mon mutisme et me préparer à revenir dans le champ politique. C’est cela que je dois à Abdoulaye WADE : me battre, de toutes mes forces, pour que son héritage subsiste à une Vie que nous lui souhaitons bien longue !
Pour que, JAMAIS, ne meure l’«ESPERANCE BLEUE» !
Post-Scriptum
Je souhaiterai rappeler que je ne me suis jamais proposé comme Médiateur dans la crise que vit, depuis plusieurs années, notre famille politique. Il a été donné à croire, à la suite d’articles publiés dans la presse et signés Pathé MODJE, que j’avais pris cette position politique… Ces assertions relèvent plus de la politique-fiction que du travail journalistique.
Je demeure, pourtant, convaincu que la famille libérale, dans son acception la plus large, risque de faire les frais des fractures qui, à moyen terme, se précisent et assombrissent l’avenir de l’«Espérance Bleue»! Je crois que tous ceux qui se réclament de l’héritage politique de Maître WADE, doivent assumer leur part dans la perpétuation de ce patrimoine politique que nous ne pouvons laisser se déliter.
Me Souleymane Ndéné NDIAYE, Homme politique, Ancien Premier ministre du Sénégal
Bien cher Jules,
Nous qui sommes tes amis, savons que tu es un homme accompli. Un homme responsable qui s’est toujours acquitté de ses charges gouvernementales avec loyauté et efficacité mais également avec un sens républicain irréprochable.
Tu es cet ami sûr qui n’a jamais renié ses amitiés même dans les moments les plus difficiles.
Jules, tu es un homme d’honneur qui a toujours incarné des valeurs fortes comme le respect, l’honnêteté, le souci de l’intérêt général, l’intégrité, le courage…
l’Amicale des Amis de Souleymane Ndéné Ndiaye dont je suis le coordonnateur te renouvelle son soutien moral indéfectible, et te souhaite un futur politique radieux.
Bien fraternellement,
Mouhamed Mboup
Cette lutte, elle est portée par les militants et leaders qui ont pris leur courage à deux mains en restant au pays et étant toujours prèsents sur le terrain politique pr dèfendre leurs frères de parti et les intérèts du pds qui sont actuellement grandement menacés par les tenants du pouvoir.
Vous ètes donc très mal placé actuellement, monsieur l’ex premier ministre, pour donner des leçons à tes valeureux frères de parti qui pourtant n’ont jamais eu la chance d’occuper les hautes stations que vous aviez confié le président wade, ds le parti comme au niveau de l’Etat.
Prenez alors votre courage et vos responsabilités en descendant sur le terrain si vs avez quelque chose à revendiquer et si vous avez des orientations à donner. C’est en cela seulement que vs serez crèdible et que vos propositions et positions seraient légitimes.
A Souleymane Ndéné Ndiaye
Vous savez bien que les hommes politiques n’œuvrent pas pour les intérêts des populations. Quand on regarde le champ politique Sénégalais, on constate que tous les acteurs sont très riches : Niasse, Tanor, Sall, Djibo, Idrissa, Karim, Macky etc. Presque toute la classe politique est riche. Voici le message reçu par les jeunes Sénégalais : « Si vous voulez etre riche rapidement, ce n’est pas la peine d’avoir de bonnes idées pour créer des entreprises à l’instar de facebook, google , ce n’est pas la peine de vous fatiguer dans les champs, faites de la politique, ainsi vous pouvez, en quelques années vous payez de somptueuses voitures, amener votre mère à la mecque, construire une très belle villa etc. »
Au états unis, les gens pensent qu’avec une idée géniale, ils deviendront riches,
Au Sénégal, les gens pensent qu’en faisant de la politique on devient riche. Ont t ils tord de le penser ? Vu nos hommes politiques ?
Tu ne perds rien pour attendre toi qui devrait te trouver à reubeuss actuellement tu te permets d’aller t’inscrire dans une université anglaise avec l’argent du contribuable toi et ton équipe méritez la peine de mort dans certains pays comme en Europe ou aux USA tellement vos faits sont dommageables à la postériorité de la nation sénégalaise. On ne vous pardonnera jamais votre gestion du pays et les malversations dont vous vous êtes rendus responsables . Les sénégalais ont amèrement regretté votre magistère que vous avez placé sous le signe et le service d’une confrérie, d’une ethnie, d’un clan, d’une équipe et de clients politiques nous ne guérirons pas de sitôt des dégâts que vous avez causé à ce peuple. Sous des dehors de politiciens, vous avez assouvi vos désirs d’hommes d’affaires, d’avocats véreux de prédateurs implacables de deniers publics. Dieu que justice soit rendue ici et à l’au-de-là
Mr Ndéné NDIAYE, vous dites que : « Quand nous avons essayé d’imposer à MACKY SALL de mettre en pointillés une postérité politique qu’il ne pouvait voir, à l’époque(……)NOUS AVONS LA RESPONSABILITE HISTORIQUE D’AVOIR CREE LE MONSTRUEUX « Leviathan » QUI NOUS A FAIT PERDRE LE POUVOIR EN 2O12. Apprenon de nos erreurs et évitons-nous les turpitudes de nos errements passés ! »
Mr Ndéné NDIAYE, est-ce que vos « frères » de parti ont bien compris la leçon pour pouvoir se comporter autrement dans leur opposition contre MACKY SALL ET SON GOUVERNEMENT ?