A travers sa thèse : « Journaux d’errance : histoires de mouvement d’Africains à Dakar », le Pr Jonathan Echeverri Zuluaga de l’université Antioquia de Medellin, en Colombie, raconte les expériences de vie au quotidien d’Africains qui nourrissent l’espoir de s’envoler vers l’ Occident. Certains d’entre eux, faute d’y arriver, se résignent à rester. Ils sont Ghanéens, Libériens, Guinéens, Ethiopiens, Soudanais, Camerounais, Rwandais, Sierra-léonais et Nigérians, vivant à Dakar et nourrissant l’espoir de s’envoler dans d’autres cieux, à partir de la capitale sénégalaise ; dans ces contrées où les gratte-ciel tutoient le ciel, là-bas en Europe ou en Amérique. En attendant que leur rêve se réalise, ces Africains vivotent à Dakar, chacun à sa manière. C’est la somme des expériences au quotidien de « ces âmes en errance » que le Professeur Jonathan Echeverri Zuluaga a compilée et qui fait l’objet de sa thèse intitulé : « Journaux d’errance : histoires de mouvement d’Africains à Dakar ». Pendant les 14 mois passés à Dakar, le jeune chercheur colombien, enseignant en Anthropologie sociale au Département d’anthropologie de l’université d’Antioquia de Medellin, a ainsi eu des conversations informelles avec 36 personnes de nationalités différentes et interagi pendant un an avec 14 autres personnes. Au bout du compte, cette recherche débutée en septembre 2009 a donné un document de 145 pages et constitué de 5 chapitres. Ils se structurent ainsi : Dakar, un carrefour ?, réalité et fiction, comment on bouge quand on est bloqué, la vie en marge des institutions, l’avenir et les aspirations. Pourquoi s’arrêter à Dakar ? C’est la question centrale de cette recherche et la trame de cette thèse. A cette question, la première réponse lâchée par les interlocuteurs du Pr Jonathan Echeverri Zuluaga renvoie à la stabilité politique du Sénégal. Ensuite, viennent, pêle-mêle, le taux d’expulsion très faibles d’étrangers en comparaison aux autres pays de la région, la situation géographique de Dakar qui permet de rallier le nord du continent par voie terrestre, la forte concentration de représentations diplomatiques et de la coopération internationale. Pour ces ressortissants d’autres pays africains dont certains ont été refoulés du Maghreb, ils sont donc à Dakar en quête d’asile ou de visa. « J’ai passé beaucoup de temps avec ces gens-là, qui, le plus souvent, sont issus de milieux sociaux modestes. Je les ai aidés dans des activités spécifiques comme dans l’écriture de romans pour deux d’entre eux, la rédaction de Cv, de lettres pour le système aux réfugiés, de petites annonces pour chercher du travail, dans la recherche de possibles destinations », souligne le Pr Zuluaga. A propos de travail, « ces âmes en errance » s’occupent par de petits boulots, aucun d’entre eux n’ayant des activités régulières. Certains n’ont jamais rien dit à propos de leurs activités au Sénégal. « Il y en a qui étaient peu prolixe sur leurs activités au Sénégal, surtout les Nigérians. Je n’ai pas essayé d’en savoir plus », ajoute le chercheur colombien. Dans un pays où l’on aime à déclamer l’esprit de la Teranga, ces chercheurs d’eldorado sont tout de même victimes de méfiance, plus que de rejet de la part des Sénégalais. Cette méfiance est encore beaucoup plus prégnante envers les anglophones comme les Nigérians qui traînent une réputation de grands cybercriminels. De retour à Dakar, deux ans après son dernier séjour, le Pr Jonathan Echeverri Zuluaga a retrouvé certains de ses interlocuteurs qui vivent toujours à Dakar. Quatre d’entre eux seulement ont pu décrocher le Graal et embarquer vers l’Europe. « Pour le reste, ils sont encore ici. Ils semblent même s’être résignés à y rester pour de bon. Ils se sont complètement intégrés comme cette famille tchadienne où tout le monde parle couramment le Wolof », fait-il savoir. A défaut de l’Europe et de l’Amérique, on se contente souvent de Dakar.
Elhadji Ibrahima THIAM
Les facteurs qui sont å la fois les causes, et le raisons sont:A)La situation géographique.
B)Dakar a, depuis l’aube des temps;été une ville oü il est facile de rencontrer des gens
venus de partout å travers le monde via la mer.J’en sais un peu trop, pour avoir été un
matelot, aprés mon bref séjour dans l’armée.
Plus encore ;c’est la centre névralgique d’un pays accueuillant oü la civilisation et la cul-
ture; quoi que l’on puisse dire, constituent un pan trés solide faisant ainsi les racines d’une
société éduquée et solidaire…
limamoulaye psl wakhone nako lep dinaka fekassi si sawou dianetabi mouride tijane khadire niassene chenaba cretien africain niepeu si ceparam