Plus on s’approche de l’acte final, plus il est confiant. Tapha Tine est plus que déterminé à détrôner le Roi des Arènes, Balla Gaye 2, le 2 juin prochain, à Demba Diop. Pour preuve, le «Géant du Baol» cogite déjà sur son futur avec «le Lion de Guédiawaye». Dans cet entretien qu’il nous a accordé, en marge de son dernier face à face avec Balla Gaye 2, le tombeur de Bombardier souhaite, au sortir de ce combat, cultiver une relation intime avec son adversaire.
Quel est votre état d’esprit, à quelques jours du combat ?
Rien de particulier, rien n’a changé chez moi, je m’entraine comme il faut. Je suis prêt, à tout moment et sur tous les plans.
Que cherchiez-vous aux USA ?
Vous savez, rester à Dakar ou aller aux USA, c’est du pareil au même. Ce sont les matériels qui sont ici qu’on trouve là-bas. Mieux, ici on a nos plages où l’on peut s’entrainer convenablement, et c’est un entrainement très important pour un lutteur.
Mais, vous étiez en France aussi….
J’ai été en France dans le cadre de la signature du contrat et j’en ai profité pour faire quelques exercices, comme je le fais ici.
Pourquoi Tapha n’est plus accessible ?
J’ai fait pratiquement deux mois sans m’adresser à la presse. Ce sont ces genres de rendez-vous qui nous obligent à parler. S’il n’y avait pas ces face à face, on n’allait plus me voir jusqu’au jour du combat.
Pourquoi ce changement ?
C’est tout simplement la valeur du combat qui l’exige. C’est le combat de ma vie. Vous savez, il y a cinq ans, j’étais un autre Tapha Tine. A l’époque, j’étais encore très jeune. Mais, dans toute chose, plus on avance, plus on acquiert de l’expérience. Donc nécessairement, on change de comportement.
C’est donc une consigne de votre staff de communication…
Je vous assure que maintenant j’ai tout ce qu’il me faut. Au début, c’était avec quelques amis, mais maintenant, tout est mis dans l’ordre. Il y a bel et bien des gens très calés qui s’occupent de moi. Chacun, dans un domaine précis. Même la chorégraphie… Voilà le pourquoi du changement de Tapha Tine.
Sur quoi avez-vous axé votre préparation ?
Il s’agit d’un sport de combat. Pour tout dire, c’est la lutte avec frappe, donc, on n’a rien laissé en rade. On a fait tout ce qu’on estime être nécessaire pour venir à bout de mon adversaire. Le moindre détail négligé sera exploité par l’autre.
Cette fois, d’aucuns estiment que Balla Gaye 2 n’a pas remporté la bataille psychologique, êtes-vous d’avis ?
Oui, il aimait à gagner ses combats, avant l’heure. Mais, c’était avec les autres. Les choses sont autres, avec Tapha Tine. Si vous avez bonne mémoire, vous devez savoir que, moi aussi, je déstabilisais mes adversaires. Aussi, avons-nous peut-être les mêmes attitudes, et le destin nous a croisés.
Quel est votre poids actuel ?
(Rires). Il n’y a pas grand-chose, je pèse entre 75 et 95 Kgs.
Dites-nous, quelle genre de relation avez-vous avec Balla Gaye 2 ?
Avec Balla «nickel». Comme avec tous les autres lutteurs. Quand on se croise, on se salue. Aujourd’hui, c’est la logique de la lutte qui nous a croisés, c’est tout.
Êtes-vous prêt à devenir son ami ?
Après le combat. Je dirais après ma victoire sur lui, je n’y vois aucun inconvénient, on peut, bel et bien, devenir des amis.
Votre slogan «Takh Thii Rip» est devenu très populaire…
Ce n’est que l’œuvre de Dieu. Je l’ai souventes fois utilisé, pour montrer ma détermination, c’est mon cri de guerre. Je n’ai obligé personne à l’utiliser mais, les sénégalais aiment bien à le scander. Aussi, ne puis-je qu’en rendre grâce à Dieu. Balla Gaye 2 voulait nous forcer le sien, pour me contrecarrer mais, ça ne passe pas.
Mais, il a réussi aussi avec «I dont care»…
C’est maintenant révolu. On n’en parle plus. Et je reviendrais avec d’autres beaucoup plus plaisants.
Réalisé par Jacques GOMIS
REWMI QUOTIDIEN