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[Photos et récit des faits] Accusation de sorcellerie. Expédition punitive de jeunes filles du Cem de Thiaroye : Le visage d’une élève lacéré

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Une jeune fille âgée de 18 ans et élève en classe de 5e au Cem de l’ex-camp militaire de Thiaroye a eu le visage lacéré par trois de ses camarades, suite à une expédition punitive qui les a conduites chez elle, le vendredi 14 mai dernier. Pour l’instant, toutes ces filles (la victime et ses bourreaux) sont en garde à vue au poste de Police de Thiaroye suite à des plaintes réciproques

Une jeune fille âgée de 18 ans et élève en classe de 5e au Cem de l’ex-camp militaire de Thiaroye a eu le visage lacéré par trois de ses camarades, suite à une expédition punitive qui les a conduites chez elle, le vendredi 14 mai dernier. Pour l’instant, toutes ces filles (la victime et ses bourreaux) sont en garde à vue au poste de Police de Thiaroye suite à des plaintes réciproques : agression suivie de blessures déposée par la famille de la victime et, coups et blessures volontaires rédigée par la famille du principal bourreau.

Par Abdou Latif MANSARAY

ImageUne affaire bizarre d’agression secoue le quartier Guinaw Rails de Pikine. A la base, une accusation de sorcellerie entre des élèves du Cem de l’ex-camp militaire de Thiaroye. En effet, l’élève A. Seck, âgée de 18 ans, s’est vue lacéré le visage par deux de ses camarades de classes, M. N et M. M.

ACCUSATION DE SORCELLERIE
Tout est parti d’une accusation de sorcellerie formulée contre l’élève M. Niang. Cette dernière était accusée par ses camarades d’école d’être une sorcière. Le bruit ayant couru dans l’établissement, au point de parvenir aux oreilles de l’incriminée, cette dernière a cherché à se renseigner davantage. Ainsi, on lui fait comprendre que c’était l’élève M. Diarra qui était à la base de ces accusations. Interpelée par l’incriminée, cette dernière va déclarer, soutenue en cela par ses autres camarades de classe, que c’est plutôt A. Seck qui était à la base de l’accusation.
Sur ce, M. Niang accompagnée de M. Diarra se rend à Guinaw Rails. Sur place, M. Niang a demandé à M. Diarra d’aller dire à A. Seck. de venir répondre à M. Mboup. Au domicile de A. Seck, M. Diarra trouvera cette dernière en train de préparer le dîner avec sa maman. Elle lui demandera de venir répondre à M. Mboup, qui l’attendait de l’autre côté de la rue. La maman de A.Seck essayera de retenir sa fille, en vain. Après avoir quitté la maison et abordé une autre ruelle, A. Seck a été priée par M. Niang de  s’arrêter. Et cette dernière de lui dire : «C’est moi qui t’ai appelée, mais pas M. Mboup. J’ai entendu dire que tu me traites de sorcière.» Par la suite, M. Niang et A. Seck se sont disputées et M. Mboup les a rejointes. Cette dernière et M. Niang finiront par prendre à partie A. Seck et l’empoigner, après que M. Diarra l’a bousculée. Maîtrisée par M. Mboup qui était plus élancée qu’elle, A. Seck a vu son visage lacéré par M. Niang à l’aide d’une lame, sous les yeux de M. Diarra.
La victime n’a dû son salut qu’à quelques passants qui, après avoir entendu ses cris, sont intervenus pour la tirer des griffes de ses bourreaux. M. Niang, son principal agresseur, a pris la tangente et est rentrée chez elle.

PLAIES PROFONDES ET ITT DE 19 JOURS
La maman de A. Seck sera choquée de voir le visage ensanglanté de sa fille, quand cette dernière lui a été présentée par ses sauveurs. Elle informera par téléphone son époux, Talla Seck, de la situation. Et M. Seck de rappliquer à la maison pour ensuite conduire sa fille vers le centre de santé Dominique de Pikine où, après avoir reçu les premiers soins, elle s’est vue délivrer un certificat médical qui fait état de plaies profondes et d’une Incapacité temporaire de travail (Itt) de 19 jours.
Talla Seck en compagnie de sa fille, le même jour, se rend au poste de Police de Thiaroye pour porter plainte pour agression suivie de blessures contre M. Niang, M. Mboup  et M. Diarra.
Le père de la victime, sa fille et les bourreaux de celle-ci ont été convoqués dans un premier temps, avant-hier mercredi, à la Police avant d’être convoqués encore hier. A l’issue de leur audition, la famille de M. Niang a déposé une plainte pour coups et blessures volontaires avec un certificat médical à l’appui.
Suite à cette dernière plainte, il s’en est suivi une nouvelle audition des deux parties à l’issue de laquelle le poste de Police de Thiaroye a décidé de maintenir en garde à vue les quatre filles : la victime et ses trois bourreaux. Leurs parents seront priés de quitter les lieux. Mais, Talla Seck, père de la victime A. Seck, ne l’entendait pas de cette oreille. Il sollicitera une audience avec le chef du poste de Police, qui a annoncé le déferrement au Parquet de toutes les filles. Ainsi, M. Seck va demander au chef de Police d’autoriser sa fille à honorer le rendez-vous médical qui lui était fixé hier même. Mais, il va se heurter au refus catégorique de l’officier de Police, qui lui demandera de quitter les locaux.

LE PERE DE LA VICTIME CRIE A L’«INJUSTICE»
Talla Seck criera à l’injustice pour s’indigner du sort qu’on veut faire subir à sa fille. «Depuis l’altercation, le visage de ma fille s’est enflé. Il devait me laisser la conduire à l’hôpital escorté par un policier. Mais, il (le chef du poste de Police) a refusé, en laissant ma fille se coucher à même le sol, enveloppée par un pagne.»
M. Seck voit à travers la décision du chef du poste de Police une volonté de le pousser à retirer sa plainte afin de trouver un arrangement avec l’autre partie.  «Je ne compte pas le faire. Je vais aller jusqu’au bout», a lâché M. Seck. Ce dernier sera rejoint chez lui par le père de M. Niang, le chef de quartier de Guinaw Rails et quelques notables. M. Niang, après avoir reconnu le tort causé par sa fille à celle de M. Seck, a regretté l’acte et a demandé le pardon et le retrait de la plainte du père de la victime.
Finalement, Talla Seck a décidé de se concerter avec sa famille au sujet de la conduite à tenir, face à la demande formulée par le père de M. Niang. Mais, il dira tout de même que ce qui lui fait mal, c’est que les parents des bourreaux de sa fille décident de porter plainte contre cette dernière, après ce qui s’est produit.
lequotidien.sn

3 Commentaires

  1. si la police est sous la coupe des politiciens à quoi bon parler de
    Syndicalisation de la police senegalaise?
    Dans le cas de cette jeune fille torturée à mort par la fille du chef de
    quartier, le chef de poste de police de thiaroye fait tout son possible
    pour étouffer l’affaire, il est finalement parvenu à contraindre le
    pauvre Mr Seck à retirer sa Plainte ..
    C’EST LA LOI DU PLUS FORT QUI A COUR AU SENEGAL DE WADE
    IL NE FAUT PAS DéSESPERER , TENONS BON ALLAH EST DE NOTRE COTé IL N’EST PLUS LOIN LA VICTOIRE CONTRE CET OGRE DE PRESIDENT ET TOUS SES AMIS

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