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Contribution sur la gestion calamiteuse du Ministère de la Culture

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LES « DIVERS » D’ABDOUL AZIZ MBAYE, MINISTRE DE LA CULTURE

Entre Diversité – Divergence – Diversion et Divertissement
« Venez à notre secours. Président SALL, sauvez le Ministère de la Culture !!! »

Président SALL, l’actuel Ministre de la Culture, Monsieur Abdoul Aziz Mbaye est venu dans le département avec comme politique, caser ses ami(e)s du secteur privé et dérouler le programme de Diversité Culturelle.

Monsieur Mbaye, vous tordez la main aux Chefs de Service pour financer le fameux programme de Diversité Culturelle annoncé avec beaucoup d’euphorie, sans réelle planification. C’est avec un fou rire que nous avons récemment lu dans la presse que vous exhortiez les acteurs culturels à planifier leur projet. Mais Monsieur Mbaye, présentez à l’opinion le document écrit et budgétisé du programme de Diversité Culturelle et, dîtes-nous s’il est inscrit dans le Cadre de Dépenses Sectorielles à Moyen Terme (CDSMT) ? Quoiqu’il en soit nous faisons confiance à nos vaillants journalistes à qui vous avez promis un bilan médiatisé.

Monsieur Mbaye, vous feriez mieux de faire valider la réforme de l’Ecole Nationale des Arts et le Statut de l’Artiste et des Professionnels de la Culture pour ainsi, résoudre l’essentiel des maux du Département. Car, il est irrespectueux qu’un Ministre de la République, dès sa prise de fonction, se permette d’apporter dans sa valise, son ami (tel présenté aux Collègues Chefs de Service) avec qui il aurait travaillé sur la création de la Société de Gestion collective et le nomme Conseiller Technique N°1 au détriment de cadres avérés. Il aurait certainement appris à ses dépends que la création de la Société de Gestion Collective n’est pas la priorité du secteur.

Monsieur Mbaye, vous avez nommez un acteur culturel, qui plus est propriétaire d’une compagnie privée, comme conseillère. Une nomination qui foule du pied toute l’orthodoxie administrative. En vous faisant entourer de personnes issues du secteur privé, vous êtes entrain de créer des conflits d’intérêt. Cette donne va sonner le glas du secteur public culturel. Parmi les missions du Ministère de la culture d’accompagner le privé mais pas de s’y substituer. Ne confondez-vous pas service public et service privé ?

Monsieur Mbaye, nous ne pouvons comprendre que soient remerciés des agents qui ont capitalisé 20 ans de service dont la seule faute est leur statut de contractuels pour, en retour, parapher de nouveaux contrats au profit d’hommes et de femmes de votre choix.

Monsieur Mbaye, vous menacez de remercier les vaillants animateurs culturels contractuels qui réclament quatre mois d’arriérés de salaires pour avoir essuyé des huées lors d’une rencontre internationale. Au cas où vous l’ignorez, ce sont ces animateurs qui se défoncent dans la plupart de nos Centres Culturels Régionaux (CCR) qui souffrent de plusieurs manquements dont la déontologie nous interdit de faire étalage.

A ce rythme, est-il nécessaire de continuer à former de nouveaux administrateurs et gestionnaires des arts et cultures ? Est-il nécessaire d’alourdir les charges financières de l’Etat en engageant des fonctionnaires ? Au rythme où vont les choses, ne serait-il pas plus simple de recourir aux contrats par projet et dissoudre le Ministère de la Culture ? Tentons l’expérience américaine où la culture est au meilleur de sa forme sans un Ministère de tutelle.

Dans l’enchaînement des faits, vous aurez sur la conscience la récente démission de l’ex. Secrétaire Général, Monsieur Pape Massène Sène qui, mieux que quiconque connait les urgences de ce Département. De plus, il a l’avantage d’en connaitre les hommes. Bravo Monsieur Sène pour votre courage et votre engagement pour la corporation. Les générations futures vous le revaudront.

Malheureusement, certains collègues « friands » de postes et largement en marge des avancées du secteur, entretiennent les courbettes, les jeux d’alliance et les intercessions familiales pour conforter leurs minables intérêts. Du coup, après chaque passage de ministre, nous y laissons tous des plumes.

Seuls sont promus ceux qui « tuent » leur service pour incompétence notoire et défaut d’évaluation d’activités, le FESNAC est ainsi sur le point de disparaître. Sont également écoutés par l’autorité ceux qui muent leur structure en centre commercial avec tout ce que cela comporte comme nuisances sonores, faîtes un tour du côté de Blaise Senghor.

L’unique service technique, le Spectacle Son et Lumière est à l’agonie par manque de moyens. Il était convenu de renouveler le parc avec le matériel acheté pour les besoins du FESMAN afin de répondre à la demande nationale. Un audit aurait retardé cette acquisition. Mais, contre toute attente, ce matériel est de service et continue d’être géré par une poignée d’hommes du privé qui encaissent toujours et encore de l’argent public pour un bien public. Dans la plus grande complicité avec le Ministère, c’est ce matériel qui anime le programme de Diversité Culturelle. Pis, le ministère dégaine beaucoup d’argent pour chaque déplacement. Dans quel Etat sommes-nous ? Nous nous demandons s’il n’est pas temps de lancer la traque des biens publics mal utilisés ?

Monsieur Sall, Président de la République, Protecteur des Arts et des Lettres, plusieurs maux gangrènent notre Cher Département :

directions nationales confiées à des intérimaires ;
services décentralisés (trois CCR au minimum) sans Chefs de Service ;
structures confiées à des retraités ou à des personnes dont le profil ne corresponde pas ;
non réaffectation d’agents, ex Chefs de Service pour la plupart, appelés à des fonctions jamais signifiées ;
absence de promotion aux plus méritants ;
absence de politique effective auprès de ceux qui ont décidé de se remettre aux études pour rester dans l’ère du temps (masters, doctorats). Les uns ont leurs diplômes gagés à Lomé pour défaut de payement de l’Etat du Sénégal. Les autres courent derrière leur reclassement dans la fonction publique. D’autres encore, depuis l’étranger (dans leurs lieux de formation respectifs) multiplient les sollicitations pour le respect des engagements financiers contractés par le ministère ;
détournements d’objectifs en ce qui concerne les différents Fonds de Promotion …

Les écrivains sont déjà montés au créneau, restent les autres acteurs culturels à qui, nous demandons de s’organiser en force de propositions pour être libéré du joug de Monsieur Mbaye, Ministre de la Culture.

Monsieur Sall, Président de la République, Protecteur des Arts et des Lettres, il ne s’agit pas de changer pour changer. Monsieur le Président de la République, il est éminemment sage de faire vôtre cette déclaration sur les colonnes du journal Le quotidien : « … la culture mérite quand même qu’on y réfléchisse. Qu’on fasse les assises de la culture. Depuis un certain temps, çà cafouille beaucoup, çà piétine. C’est dispersé et on n’y voit pas encore clair ».

Je me ferais l’obligation de ne pas signer cette lettre au risque de compromettre mon avenir dans ce département que j’ai servi avec loyauté et abnégation.

Un acteur culturel soucieux de la bonne gouvernance de son ministère.

1 COMMENTAIRE

  1. DE LA NÉCESSITÉ D’ENVISAGER AUTREMENT LA PROMOTION CULTURELLE !!! « … la culture mérite quand même qu’on y réfléchisse. Qu’on fasse les assises de la culture. Depuis un certain temps, çà cafouille beaucoup, çà piétine. C’est dispersé et on n’y voit pas encore clair » (Fin de citation). Ce constat en dit long sur notre politique socioculturelle et permet légitimement de douter de la crédibilité du ‘’yoonou yokkouté’’, quand on sait que LA CULTURE EST L’ « ALPHA ET L’OMEGA DU DÉVELOPPEMENT », ET DONC LA VOIE OBLIGÉE POUR SAUVER NOTRE MONDE EN PERDITION !!! En effet, en cette période de crise généralisée et de remise en question de la plupart de nos certitudes d’antan, il se pose à tous les peuples un problème de sens et de perspective. Ainsi, certains préconisent un retour aux sources, conformément à l’adage qui dit que ‘’celui qui ne sait plus où il va doit revenir à son point de départ’’ ; et pour ceux-là, l’art devrait pouvoir nous faire prendre conscience davantage de notre identité négro africaine et constituer le levier de la ‘’renaissance africaine’’. mais certains n’y voient qu’une promotion du paganisme généralement porteur de contre-valeurs, et donc une régression ; oui, il faut oser l’avouer ; ce n’est qu’avec l’introduction du Christianisme et de l’Islam que l’Afrique connut la ‘’civilisation’’ ; certes, les intégristes laïcs vont encore s’insurger contre cette approche de la culture, mais il faut qu’ils comprennent, comme l’a si bien dit SENGHOR, l’Ancien Président – Poète, que « la laïcité n’est ni l’athéisme ni la propagande antireligieuse … la religion est un aspect important de la culture ». (Source : unesco.org). Je dirai qu’elle est même l’élément déterminant de la culture ; et c’est véritablement cette vision intégrant la dimension spirituelle qui fait de la culture, l’alpha et l’oméga de tout développement. Et de rappeler que dans une perspective religieuse, les hommes étaient au commencement dans un égarement manifeste, puis Dieu leur envoya successivement des messagers doués de Science et de Sagesse pour les tirer des ténèbres vers la lumière – et donc les civiliser ; oui, les prophètes ont une mission essentiellement civilisatrice, et à vrai dire, il n’y a de civilisation véritable que celle que Dieu nous propose. Mais malheureusement, chaque fois qu’un messager est venu pour nous civiliser, le Démon est venu nous tenter en nous proposant une alternative pour contrecarrer le projet de Dieu (Cor. 22 : 52) ; heureusement que cette pseudo-civilisation finit toujours par décliner, en dépit de sa puissance et de son rayonnement – Tel fut le sort de la civilisation égyptienne pharaonique, et malheureusement telle est la trajectoire inéluctable de la civilisation occidentale !!! Et tout cela, pour montrer que dans ce contexte d’incertitude, de grands chambardement, voire de ‘’tsunami culturel’’, notre pays, musulman à plus de 98% devrait retourner aux sources islamiques – et donc à la Tradition du Prophète (psl) – notre modèle et maître à penser (Cor. 33 : 21 – Les Coalisés – Al-Ahzâb) ; l’enjeu des enjeux est donc de restaurer son idéologie qui est immuable, en réactivant les idéologies ‘’mortes’’, par l’introduction de la dimension spirituelle dans tous les domaines – la culture en particulier. C’est là, la voie obligée de l’émergence (‘’yoonou yokkouté’’) ; la seule alternative cridible pour régler les problématiques de l’heure (crise économique, écologique, sanitaire, etc.) et sauver ce monde en perdition.

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