Âgé de 27 ans, il était devenu la terreur des conducteurs de taxi en banlieue. Membre à la fois de deux bandes de malfaiteurs, il était chargé, au cours des opérations planifiées par ses complices, d’étrangler les conducteurs de taxi pour les immobiliser et permettre ainsi à ses acolytes de les dépouiller. Après avoir été confronté à ses victimes, Ndongo Guèye a été déféré au Parquet, hier lundi, pour association de malfaiteurs, agressions suivies de vol… Deux de ses complices déjà identifiés par la police sont toujours en cavale.
Au commissariat de Thiaroye, en présence du commissaire Mamadou Tendeng, des conducteurs de taxi, victimes des agissements de Ndongo ont défilé pour l’identifier. Coincé entre deux limiers au cours de cette séance de confrontation, Ndongo Guèye, la mine patibulaire, ouvre à peine la bouche, nous dit le Populaire. «C’est bien moi. Je reconnais les faits. Après ma sortie de prison en 2009, mes amis et moi avons mis sur pied deux bandes. J’opère avec n’importe laquelle de ces bandes», avoue-t-il. Dans ces deux bandes qui agissent la nuit en banlieue, Ndongo a une spécialité ingrate : il se charge toujours d’étrangler les conducteurs de taxi. D’un témoignage à l’autre, notamment celui d’un Guinéen qui l’a formellement identifié dans la nuit de la Pentecôte, les enquêteurs de la police de thiaroye finissent par coincer Ndongo Guèye qui ne s’est pas privé de dénoncer ses complices. L’un d’eux, du nom de Mame Cheick Wade, arrêté dans le cadre d’une autre procédure, se trouve déjà en prison, pendant que les autres sont entrés en cavale. Ils sont tous recherchés par la police de Thiaroye.