La sanction infligée aux étudiants casseurs
sonnerait elle le glas de l impunité dont bénéficiaient les casseurs lors de
manifestations revendicatives ?
Le Tribunal des flagrants délits de Dakar vient de condamner des jeunes
étudiants qui s étaient aventurés dans la destruction de biens publics, de
violences, lors des protestations pour exiger leurs orientations. Cette demande
est plus que légitime, mais les moyens utilisés sont aussi discutables !
Toutes destructions de matériels publics doivent être de la responsabilité
civile et pénale de ceux qui les ont commises !
Cette règle est la même partout dans les sociétés bien organisée, sinon ce
seraient les règles de la jungle qui permettent à chacun de détruire ce qu’il
veut.
Notre pays n’a pas les moyens qui autoriseraient à des individus, des
groupes, quels qu’ils soient, de détruire les biens de la collectivité qui nous
ont coûté les yeux de la tête durant ces dix dernières années.
Le plus navrant, c’est de voir des étudiants qui sont censés être le fer de
lance de notre progrès, saccager des bus qui valent en moyenne plus de
200.000.000fcfa l’unité, ou bien des poteaux lampadaires fraîchement installés.
Comme en Europe, nos policiers et autres auxiliaires de sécurité devraient être
équipés de caméras très perfectionnées pour avoir des preuves qui seraient
utiles pour mener des enquêtes, afin de débusquer ces casseurs antipatriotes
pour que les recouvrements des conséquences de leurs méfaits soient faits par
eux-mêmes et par leurs parents, le cas échéant.
Ce n’est qu’avec ce genre de sanctions que tous, quelles que puissent leurs
revendications, légitimes ou pas, comprendraient qu’il y a tout à perdre en
s’attaquant aux biens de la collectivité.
On peut revendiquer, faire entendre sa voix, sans casser le plus petit bien de
la collectivité.
Etre en désaccord avec cette sanction qui vient d’être infligée à ces
garnements mal éduqués c’est faire preuve d’un antipatriotisme sans nom !
Vouloir imiter ceux qui cassent dans les pays riches n’est qu’un suivisme
irréfléchi, car dans ces pays, les moyens sont si importants, comparés aux
nôtres, que quelques heures seulement ou deux jours maximum après des
destructions, tout devient normal comme si rien ne s’était passé, et tant mieux
pour eux.