En principe, les opérations de révision exceptionnelle des listes électorales devaient s’arrêter le 10 juin, mais les partis politiques se sont entendus pour proroger les inscriptions de 45 jours.
La rencontre entre le général Pathé Seck et les différents représentants des partis politiques a abouti à un consensus. Les acteurs politiques sont tombés d’accord pour prolonger les opérations de révision exceptionnelle des listes électorales de 45 jours. Le ministre de l’Intérieur et ses différents services en charge de l’organisation des élections rencontraient pour la première fois les partis politiques. « Après évaluation de l’évolution des statistiques et analyse des échos qui nous viennent des cinq cents quatre vingt huit (588) commissions de révision, réparties sur l’ensemble du territoire national, se dégage un mouvement de plus en plus favorable à la prorogation de la période initialement prévue, pour encore 45 jours à 2 mois », a informé le ministre de l’Intérieur. S’appuyant sur des chiffres, Pathé Seck souligne qu’à la date du 4 juin, les statistiques ont révélé 71 591 inscrits, 53 229 modifications, 436 changements de statuts, 101 radiations, soit 125 365 mouvements enregistrés. Le ministre de l’Intérieur a rappelé qu’en 2011 et 2012, les opérations de révision exceptionnelle précédant les élections présidentielles et législatives ont enregistré respectivement des mouvements de 376 171 en 6 mois et demi et 55 568 en 3 semaines. La clôture de la période contentieuse est fixée au 14 août 2013. Les représentants des partis politiques, pour la plupart, ont manifesté leur accord à cette prorogation qui leur permettra de sensibiliser davantage les militants.
Pour le ministre, les « importantes avancées » nées de la revue du Code électoral sont « la preuve éclatante de la maturité et de la volonté des acteurs politiques d’arriver à rendre notre système démocratique encore plus performant et plus consensuel ». Outre ce consensus autour de la révision exceptionnelle des listes électorales, une commission ad hoc a été créée pour faire des propositions aux différentes formations politiques, pour mieux aborder les questions importantes. Composée du ministère de l’Intérieur et de la Commission électorale nationale autonome (Cena), ladite commission est chargée de proposer « un cadre efficace de dialogue et de partage » à l’image du comité de veille et de suivi de l’application des recommandations issues de l’audit du processus électoral.
S’agissant des prochaines échéances électorales, Pathé Seck tient à rassurer tous les acteurs politiques. Il indique que le calendrier électoral se déroulera conformément aux dates et délais fixés par le Code électoral. « Je voudrais vous assurer que le processus électoral se déroule correctement. Toutes les dispositions sont prises pour réunir les meilleures conditions de tenue du scrutin du 16 mars 2014 », a-t-il avancé.
Maguette NDONG
lesoleil.sn