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Ndella Madior Diouf: « Pourquoi le problème du mandat de Moustapha Niasse se pose »

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ête de liste du parti Taxawu Askan Wi (PETAW), Ndella Madior Diouf, a passé en revue la situation politique et économique du pays. Secrétaire générale de la réconciliation nationale pour l’unité africaine, la directrice de Saphir Fm conteste l’Assemblée nationale. Mme Diouf s’est également prononcée sur le débat du mandat du président de cette institution.

Entretien…

Direct Info : Quelle lecture faites-vous de la situation politique et économique du Sénégal ?
Ndella Madior DIOUF : La situation politique et économique du Sénégal est un peu tendue comme tout le monde le constate. Donc un an après l’avènement de Macky Sall, il y a d’énormes difficultés que les Sénégalais sont en train de vivre. Le constat est réel, par ailleurs le leader de Rewmi, Idrissa Seck, la société civile, les jeunes, tout le monde a fait le constat. Pour vous dire que le président lui-même en est conscient. En tant que chef de parti dans la mouvance présidentielle, je me trouve dans l’obligation de parler, je ne dois pas être en droit de réserve. D’ailleurs, je suis dans une position d’alerte. Comme il y a des problèmes, il faut alerter immédiatement pour qu’on puisse résoudre le problème immédiatement.
Quels sont ces problèmes auxquels vous faites-vous allusion ?
Il faut réellement trouver des solutions pour la demande sociale. Actuellement, il y a une baisse des denrées alimentaires. Des baisses subséquentes également de plusieurs niveaux auront lieu pour régler les difficultés auxquelles les Sénégalais font face. Après cela, le problème de la santé doit être résolu ; car aujourd’hui la santé coûte chère. En ce sens, le ministère de la Santé a la lourde responsabilité de faire soigner tous les Sénégalais qu’ils soient riches ou pauvres. On parle de la couverture maladie universelle qui veut dire santé pour tous. C’est un des suites qui ne peut pas être utilisé du jour au lendemain. Mais en collaboration avec les partenaires sociaux, le problème de la santé va être résolu. D’autres problèmes comme l’éducation qui sied également. L’enseignement est aussi confronté à des difficultés sérieuses à travers tout le pays. Pour faciliter l’enseignement supérieur, il faut construire dans toutes les régions des universités.

A votre avis, l’énergie n’engendre-t-elle pas des problèmes énormes ?

Les problèmes de l’énergie persistent également. Il y a des difficultés, de nombreuses coupures d’électricité. Le seul problème est lié à la fluidité de l’énergie, l’énergie n’est pas du tout fluide. Donc nous devons penser à utiliser l’énergie solaire de Tambacounda, de Kédougou. En plus de cela, avoir tout simplement la ferme volonté politique d’investir sur l’énergie solaire. Après cela se méfier des investisseurs étrangers qui veulent souvent la plus grande part du gâteau. Ce que nous devons faire c’est de revoir les contrats afin que les plus grosses parts reviennent au Sénégal. Après il s’agira pour les Sénégalais de financer sur les plaques solaires. De même faire de progrès remarquable sur l’or exploité à Kédougou. Nous avons de l’or et le pays n’en bénéficie pas. Il faut que les Sénégalais en profitent comme cela se doit.

Pourquoi soutenez-vous que l’Assemblée nationale doit être dissoute?
Elle doit être dissoute parce que je ne la reconnais pas comme légitime. J’ai été la seule femme à être tête de liste des législatives passées. Et l’on m’a attribué 8107 voix sur une liste nationale proportionnelle. Ce qui m’a beaucoup honoré car j’étais devant la Cap 21 et des ténors de la politique. Je devais être à l’Assemblée nationale non seulement pour la parité mais pour le nombre de voix que j’ai eu. Imam Mbaye Niang qui avait 6000 voix est à l’Assemblée. Voyez, je suis dans mon droit le plus légitime. Cette Assemblée nationale je ne l’a reconnais pas et je ne peux la reconnaître. (Elle hausse la voix) Parce qu’elle a un faible taux de participation de vote et des irrégularités sur les centres de vote. Et il y a eu une non application de la parité. Bien évidement qu’il y a eu des bourrages d’urnes que Benno Bokk Yakar a révélé en listant une série d’irrégularités. C’est écrit noir sur blanc sur la requête que la coalition de la mouvance présidentielle m’a envoyée. « Que ces irrégularités concernent les procès-verbaux de vote de 25 localités du département de Koungheul. » (La copie nous a été remise). Donc pourquoi, il (Benno) refuse de prendre ses responsabilités. Pour vous dire, j’ai déposé un recours dans lequel je demandais que l’on dissout tout simplement l’Assemblée nationale. Mais il y a eu un obstacle. Le seul problème aujourd’hui est que le code électoral n’a pas prévu l’annulation des votes s’il y a un faible taux de participation de vote et des irrégularités.

Que dites vous du mandant du président de l’Assemblée nationale ?
Sur le mandant de cinq ou à un an à l’Assemblée, je dirai que si le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, était membre de l’Alliance pour la République (Apr), le problème de mandat ne se posera pas. A un certain moment, il était question de fusion entre Afp et Apr car il était à un stade de complicité qui n’a pas pris long feu. Mais revenant sur ma position, je demande au président de dissoudre l’assemblé nationale qui ne reflète pas la volonté du peuple puise que le peuple ne s’est déplacé pour aller voter. En réalité cette assemblée conçue avec une minorité avec des irrégularités et un non application totale de la parité est illégitime.
Pensez-vous que Benno Bokk Yakar va survivre ?
Pour ce qui est de la survie de Benno Bokk Yakar, je dirai que cela dépend de deux conditions. S’ils peuvent prendre de la hauteur et s’ils se préoccupent seulement de l’intérêt des Sénégalais. Par contre s’ils se cachent derrière des intérêts partisans, le divorce est réel et évident. J’adjoindrai mes propos sur la traque des biens supposés mal acquis. On en parle trop dans les médias. J’avoue que c’est un fait que je salue. Mais elle ne doit pas nous divertir. C’est légitime que l’Etat fasse des audits pour demander aux autorités sortants comment les fonds ont été utilisés. Cependant il n’y a rien d’extraordinaire pour qu’on en parle toujours.

Entretien réalisé
par Ndeye Khady MBAYE

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