Les «Lions» du Sénégal sont revenus à de meilleurs sentiments. Les «mutins» sont rentrés dans les rangs après la ferme volonté de la Fédération sénégalaise de football (FSF) de faire jouer le match avec ou sans les professionnels.
L’argument de la déprogrammation du match brandi par la bande à Momo Diamé était plus que léger, d’autant que la FSF s’était vue «imposer» par la FIFA la tenue de la rencontre dimanche 16 juin au lieu du samedi 15 juin, comme initialement prévu. Elle n’avait pas d’autre choix. C’était jouer ou perdre le match par forfait, sans occulter les éventuelles sanctions qui pourraient s’abattre sur le football sénégalais déjà dans l’œil de la CAF.
Toutefois, les poulains d’Alain Giresse n’ont pas tort de s’interroger sur la destination des 300 millions F Cfa décaissés par l’Etat du Sénégal. Surtout que le directeur de la Haute compétition a déclaré urbi et orbi que l’Etat avait respecté ses engagements dans la prise en charge de l’équipe nationale.
«Nous avons subvenu aux besoins de la Fédération et de l’entraîneur. Maintenant, la balle est dans le camp des joueurs. Le peuple ne demande qu’une seule chose, c’est la victoire», avait déclaré Souleymane Boune Daouda Diop, insistant sur le fait que l’Etat, par le biais du ministère des Finances, a dû faire une rallonge de 184 millions FCFA pour couvrir le budget de 300 millions FCFA prévu pour ces deux déplacements, puisque la somme attribuée au football lors de l’arbitrage budgétaire 2013 est de 300 millions FCFA.
Mieux, ajoute-t-il, en Angola, la sélection va loger dans un hôtel 5 étoiles où l’alimentation sera surveillée de près par un chef cuisinier en provenance du Sénégal et un vol privé sera affrété pour transporter les «Lions» de Luanda (Angola) à Accra (Ghana) et Monrovia (Liberia).
Que nenni ! L’équipe a frôlé l’expulsion à Bruxelles pour des problèmes d’intendance. Et pour rallier Accra à partir de la capitale angolaise, il n’y avait point de vol privé. Sans occulter les difficultés au niveau de la restauration au centre Lissy Sports.
Tous ses impairs entrainent forcément des déconvenues. Et c’est exactement pour cette raison que les «Lions» eux aussi ont souhaité informer l’opinion publique des conditions dans lesquelles, ils vivent.
De telles interrogations remettent font ressurgir l’absence de confiance entre les joueurs et les autorités sénégalaises. Dans un passé récent, on a même vu des joueurs réclamer le remboursement d’un ticket de train entre deux villes françaises lors d’un regroupement à Paris.
Et pour cause ! Aussi bien des agents du département des Sports que certains Fédéraux n’ont pas bonne presse au sein de la tanière. Alors, demander où sont passés les 300 millions, n’est-ce pas une interrogation plus que légitime?
Mieux, après chaque déplacement, l’Etat devrait exiger des comptes pour plus de transparence. C’est la «gouvernance vertueuse et de rupture» qui l’exige.
Il fallait jouer d’abord à Monrovia et une fois au bercail poser les problèmes avant de rencontrer l’Ouganda à Dakar.Les sénégalais comprendraient très mal vos problèmes à ce niveau.