En prélude à la visite du président américain à Gorée, les policiers ont organisé une opération de sécurisation à Gorée. Une vingtaine de personnes a été arrêtée. Mais les populations se sont opposées à leur acheminement au commissariat central de Dakar. Ils ont balancé des pierres aux policiers et en ont blessé quelques-uns.
Une opération de sécurisation a été menée par la police en prélude à la visite du Président américain Barack Obama. Des éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi), de la Brigade de lutte contre la criminalité (Blc), de la Sûreté Urbaine (Su) et la Brigade d’intervention polyvalente (Bip) ont été mobilisés. A l’exception des Gmi, tous les éléments, dont deux filles, étaient en civil.
Sur l’île, les policiers se sont scindés en deux groupes et ont sillonné les coins et recoins de l’île. L’opération a débuté un peu avant 18 heures. Une vingtaine de personnes dont un français, ont été surpris dans des grottes en train de consommer ou de conditionner du chanvre indien. Ils ont tous été acheminés au poste de police de Gorée. Alors que les policiers s’affairaient autour des formalités d’identification, quelques trois cents personnes (hommes et femmes, garçons et filles, des jeunes comme des vieux) se sont massés devant le poste de police, suppliant les forces de l’ordre de libérer les mis en cause. Ce que les limiers ont catégoriquement refusé car les ayant pris en flagrant délit.
Vers 23 heures, un cordon sécuritaire a été dressé par les éléments du Gmi et les personnes interpellées, menottes aux poignets, sont escortées vers la chaloupe pour être acheminées au commissariat central de Dakar. Les populations qui s’étaient préparées à cette éventualité, ont immédiatement commencé à leur lancer des pierres. Les policiers ont pu, tant bien que mal, accéder à la chaloupe avant de sommer le barreur de mettre en marche son navire. Ils ont enregistré plusieurs blessés. Ils n’avaient d’autres solutions que de se sauver car ils n’avaient aucune grenade lacrymogène avec eux pour repousser les populations. Mais, alors qu’ils étaient dans les eaux, les policiers se sont rendu compte que quelques-uns de leurs éléments en civil étaient laissés à quai.
Ayant peur pour leur vie, ils ont prévenu le commissaire Bara Sangharé qui coordonnait les opérations depuis le commissariat central pour lui demander de se procureur des grenades lacrymogènes et de réquisitionner des hommes pour aller récupérer les éléments qui étaient encore sur l’île. Un renfort d’éléments du Gmi et de la Bip a été envoyé sur les lieux et la chaloupe réquisitionnée pour retourner à Gorée. Cette fois-ci les policiers n’ont pas manqué de bien se doter en grenades pour parer à toutes les éventualités. Les éléments laissés sur place ont pu être récupérés et le poste de police de Gorée sécurisé.