C’est un décret signé le 6 juillet 2007 par le président de la république d’alors, Me Abdoulaye Wade, et contresigné par Macky Sall, alors Premier ministre, qui avait consacré la nomination de Nafi Ngom Kéïta à la tête de l’inspection générale d’État (Ige).
Décision qui a été signifiée dès le lendemain à Nafi Ngom Kéïta, qui s’était signalée dans l’affaire dite des Chantiers de Thiès.
Elle avait remplacé à la tête de ce corps de contrôle bien stratégique de l’État, Siricondy Diallo, alors en poste depuis le 23 juin 1984. Le même Siricondy Diallo se retrouvera par la suite au Conseil constitutionnel comme « Sage ».
La nomination de Nafi Ngom Kéïta, assimilée à une promotion pour le rôle qu’elle aurait joué dans les Chantiers de Thiès, avait été mal accueillie.
Son profil avait aussi été mis en avant. Et pourtant, infirmière au départ, elle a quand même pu décrocher plusieurs diplômes par la suite. Et breveté à l’École nationale d’administration et de magistrature (Enam, devenue ENA), titulaire d’un Master en finance et gestion publique et diplômée de la fondation canadienne pour la vérification intégrée.
Seulement, à en croire le quotidien EnQuête barrant sa « Une » avec cette information, la vérificatrice générale est en fin de parcours à la tête de l’inspection générale d’État (IGE). Ou du moins, précisent nos confrères, si l’on se fie aux textes qui régissent le fonctionnement et l’organisation de ce corps d’élite de l’administration sénégalaise, car son mandat de sept (7) ans non renouvelables qui a pris effet le 7 juillet 2006 a expiré depuis le 7 juillet 1013.
Pour la remplacer, plusieurs profils se dessinent.
Il y a celui de François Colin, qui est vérificateur général adjoint, par ailleurs fils du défunt Jean Colin, tout-puissant secrétaire général de la présidence sous Abdou Diouf.
On évoque aussi Abdoul Karim Guèye, ancien directeur général de l’École nationale d’administration (Ena). Le nom de l’inspecteur principal des douanes, Pape Ousmane Guèye, qui avait été nommé secrétaire général du gouvernement, le 1er mai 2009, en remplacement de Fatou Diagne, figure également sur la liste des favoris selon EnQuête.