Les mouvements citoyens au Sénégal ne débouchent pas sur des projets de construction de société stable, a affirmé, mercredi à Dakar, Mamadou Diouf, professeur d’histoire à Columbia University (Etats-Unis d’Amérique).
‘’Les gens peuvent se mobiliser pour voter contre un président de la République, mais ces actions citoyennes ne débouchent pas sur des projets de construction de sociétés stables et de sociétés qui ont une vision’’, a-t-il dit.
S’exprimant en marge de la cérémonie de présentation et de dédicace des ses derniers ouvrages, le professeur Mamadou Diouf a indiqué que les mouvements se réunissent juste »pour certaines actions ».
‘’En fait, il y a des manifestations de cette citoyenneté d’extériorité. Ce sont des manifestations dans les cadres qui permettent d’avoir un impact sur les institutions, sur les pratiques politiques’’’, a expliqué le professeur d’histoire, ajoutant : »on ne peut pas changer ou mobiliser une société sans la connaître ».
Revenant sur les deux ouvrages, Mamadou Diouf a expliqu’ que le premier ‘’Démocratie, tolérance et soufis au Sénégal » est lié à la discussion autour du rôle des confréries dans le jeu politique sénégalais depuis la période coloniale.
Le second livre »Les arts de la citoyenneté au Sénégal : Espaces contestés et civilités urbaines’’, coécrit avec Rosalind Fredericks, traitent des manifestation citoyennes qui se font en dehors des partis politiques et qui se déroulent dans les villes.