S’il y a un point où tout le monde semble s’accorder, c’est que notre pays souffre. Il souffre et au lieu de lui trouver de bons remèdes, on se limite à chercher les causes de la maladie.
Certains pensent que le Sénégal souffre d’une gestion socialiste depuis les indépendances. D’autres ont eu comme diagnostique le Wadisme comme principal source de notre maladie. Maintenant, c’est autour du président de la république Macky Sall d’être la source de nos difficultés.
Moi je pense autrement.
J’aborde la question autrement c’est à dire dans le sens inverse.
Depuis 1960 jusqu’à nos jours, ce sont les politiques et seulement les politiques qui sont les responsables de tous nos problèmes. Non! bien sûr que non!
Les politiques sont issus de la société. Nous n’avons pas le droit de porter la responsabilité de nos malheurs sur seulement les politiques.
Quelle est aussi notre part de responsabilité dans les maux dont souffre notre cher pays?
Le politique n’est que le reflet de la société. C’est Dieu qui le dit dans le coran. « Dieu ne change pas un peuple si ce peuple ne change pas ce qui est en lui même »!
Il ne faut pas chercher loin pour trouver les maux dont souffre la société Sénégalaise.
La culture de la paraisse.
Le Sénégalais n’a pas l’habitude de se faire violence pour ce tirer d’affaire. Pour espérer un avenir meilleur, le Sénégalais cherche à faire du parasitisme au lieu de se prendre en maint. Ce qui me choque davantage, c’est que l’on continue toujours à penser que l’Etat peut offrir de l’emploi à tout le monde. Donc naïvement, au lieu de se lever tôt pour se demander ce que l’on peut faire pour notre pays, on se demande en se réveillant à midi voire plus ce que le pays va faire pour nous. Ce manque d’initiative est devenu tellement normal qu’il ne choque plus personne. Après avoir bu son café, on se met devant la télé pour suivre les journaux tout en guettant la moindre critique vis-à-vis des politiques pour en faire un sujet dans le rituel du thé.
Hooooo pays mon beau peuple! certes tous les politiques ne sont pas blancs comme neige. Mais sommes nous meilleurs qu’eux? Quoi que l’on puisse dire, c’est que les politiques essaient de mettre leurs maints à la pâte. Certes ils apportent de fausses solutions à de vrais problèmes en faisant une construction logique à partir d’élément faux!
Mais le Sénégalais lambda, qu’est-ce qu’il fait ou apporte pour son pays? S’il y a un slogan que l’on doit tous répéter à haute voix c’est « bougeons nous »!
Le gaspillage endémique, la culture du paraître.
Plus que la culture de la paraisse, le gaspillage est un frein à notre développement économique. En effet beaucoup d’argent circule dans notre pays mais mal utilisé. Rien qu’à voire les soucarou kor, les yebbis, l’organisation des mariages, les baptêmes, les funérailles, on se demande si l’on est dans un pays pauvre.
Ce qui explique cette tendance au gaspillage c’est la culture du paraître. Nous sommes dans un pays où l’on veut se montrer, se faire passer pour quelqu’un d’important alors que l’on est rien! Et ceux qui gaspillent le plus, ce sont paradoxalement les couches les plus défavorisés. Chez moi dans les années 90, une dame est venue solliciter auprès de mon père, du pain pour avoir de quoi prendre le petit déjeuner alors que la veille, elle avait fait un (ndawtal) de 150000 francs CFA dans un mariage.
Martin Heidegger n’avait il pas raison d’affirmer dans une conférence qu’il animait à Paris à propos des problèmes de logement que: « le problème du logement à Paris, c’est que l’être est dans l’avoir ». J’ai juste envi de remplacer « Paris » par Dakar et « problèmes de logement » part paupérisation sociale au Sénégal.
En dehors de cela, le gaspillage se retrouve aussi dans le phénomène de la lutte avec frappe. On parle de la lutte comme notre sport national. Mais moi je dirais plutôt que la lutte c’est notre (mal national)! En dehors du fait que la lutte détourne notre jeunesse des vrais enjeux du moment, elle est aussi facteur de danger: dopage, violence urbaine avec la fabrication à grande échelle de potentiels agresseurs, blanchiment d’argent sale ETC.
Si l’on réfléchit un peu, l’on se rend compte que le financement d’un seul combat de lutte pourrait à bon escient financer un projet économique viable avec plusieurs emplois à la claie.
Mais pourquoi les promoteurs de lutte ne deviennent pas de vrais promoteurs économiques? L’argent qui circule dans la lutte aurait pu servir à créer des emplois dans le monde agricole, lutter contre l’exode rurale, ramener les jeunes qui cherchent du travail à la culture de la terre, lutter ainsi contre la pauvreté. Mais faut il trouver aussi des jeunes qui ont envi de cultiver la terre surtout quand on est Dakarois!
L’absence de vrais modèle social.
La crise que vie notre pays est aussi et surtout due à l’absence de vrai modèle sociale. En effet ceux qui sont des modèle pour la jeunesse de notre pays sont des lutteurs, des soit disant artistes, des politiciens sans scrupule ETC. Et pourtant l’on continue à se réclamer des disciples de Serigne Touba, Seydi Hadji Malick Sy, de Baye Niass ETC. Ces grands hommes de Dieu n’avaient qu’un seul et unique modèle: le prophète Mouhamade paix et salut sur lui.
Quand est-ce qu’on va réellement s’identifier à ces hommes de Dieu?
Esquisses de solutions.
Je n’ai pas la science infuse. Par contre ce qui est sûr, c’est que depuis les indépendances, on a tout essayer et rien n’a marché: Le socialisme, le libéralisme, ETC. Mais jusqu’à présent, on n’a pas encore essayer les remèdes proposés par les grands hommes de Dieu déjà cité précédemment.
Tous ces grands n’attendaient pas de miracle politique pour s’en sortir. Ils avaient leurs champs pour faire travailler les disciples et leurs Daras pour les former. Cette alliance magique entre l’éducation et le travail est la seule solution viable pour nous tirer d’affaire.
L’on sait tous que le mouridisme est caractérisé par le (Niakhe diarignou)! S’il y a des Sénégalais qui n’attendent rien des politiques, qui se prennent en maint pour se sortir de la pauvreté, se sont vraiment les Mourites. Et croyez moi, je ne suis pas Mourite et je ne le deviendrai pas inchallah. Mais on a beaucoup à apprendre de la philosophie Mourite. Le Mourite est décomplexé face à quiconque. Il travaille dure et voue un culte phénoménal à son guide spirituel. Ici en France, il n’est pas rare de voire un Mourite portant avec fierté son (Baylate), faisant des études poussées dans les universités les plus prestigieuses de l’hexagone.
Au Sénégal, qui contrôle les secteurs les plus dynamiques de l’économie nationale? Evidemment les mourites! Rien qu’à regarder le développement fulgurant de Touba, on s’en aperçoit.
Je ne dit pas que les autres confréries ne font rien pour le développement de notre pays. Mais s’il y a un modèle qui fonctionne et qui produit des résultats concrets, c’est sans conteste possible le Mouridisme. Je parle du Mouridisme n’ont pas en tant que confrérie mais en tant que philosophie. On peut tous s’en inspirer tout en gardant nos confrérie d’origine.
Au niveau individuel il faut mettre en cohérence nos dires et nos faits. Si les grands hommes de Dieu sont nos modèles, le sont ils en pratique dans nos familles, notre voisinage, nos structures sociales, politiques et économiques. Les Ouolof ont l’habitude de dire (couye nane name, néfa)!
Que chacun d’entre nous fasse tout son possible pour que Serigne Touba, Seydi Hadji Malick Sy Baye Niass ETC existent en vrai dans sa maison. Ainsi petit à petit la société va se transformer en meilleur et le développement économique va s’en suivre inexorablement.
En résumé, le développement de notre cher Sénégal passe par l’apparition de l’homo-Sénégalainsus qui allie les valeurs de nos grands hommes de Dieux avec celles positives du monde moderne c’est à dire, S’ouvrir tout en restant soit même
Aly Ball étudiant en Thèse de Sciences politiques à l’université Jean Moulin Lyon 3
Salam,
M. Vous devriez reviser votre français. Ce n’est pas trop gratifiant pour un doctorant.
Merci, ne le prends pas mal c’est un conseil
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Merci, ne le prenez pas mal, c’est un conseil.