e président Macky Sall, s’entretenant avec des journalistes lors d’un « ndogou » (repas de rupture de jeûne) samedi soir, a déclaré vouloir mettre de l’ordre dans son parti, l’Alliance pour la République (APR), dans le but d’arrêter « certaines positions » de ses militants hostiles à ses alliés de Benno Bokk Yaakar (BBY), la coalition qui l’a fait élire.
« Je mettrai bientôt fin à la récréation au sein du parti (Alliance pour la République). Ce n’est pas acceptable que certaines positions soient prises à l’encontre de nos alliés, à qui on doit du respect », a déclaré M. Sall sur un ton ferme.
M. Sall recevait au palais de la République, pour un « ndogou », une cinquantaine de journalistes et de personnalités du monde de la culture.
« Ce n’est pas de cette façon qu’ils (les militants de l’APR) vont m’aider à diriger ce pays. Et je prendrai les décisions qui s’imposent pour mettre fin à cette situation », a-t-il soutenu.
Le président Sall était interrogé sur l’appel lancé par des responsables de la coalition Macky 2012 — qui l’avait investi à l’élection présidentielle de 2012 — aux leaders de BBY à « surseoir à leurs ambitions individuelles électoralistes pour une période de 10 ans ».
Abdoulaye Bathily (Ligue démocratique), Amath Dansokho (Parti de l’indépendance et du travail), Ousmane Tanor Dieng (Parti socialiste), Moustapha Niasse (Alliance des forces de progrès) et Idrissa Seck (Rewmi) font partie, avec Macky Sall, des principaux leaders de la coalition BBY, qui a fait élire l’actuel chef de l’Etat au second tour de la présidentielle de 2012.
Interrogé sur un éventuel remaniement du gouvernement, il a invité ses ministres à travailler sans se soucier de ce qu’il voudra faire de l’attelage gouvernemental un jour ou un autre.
« Si je dois changer un ministre parce que le travail souhaité n’a pas été réalisé, je le ferais sans état d’âme en conservant évidemment mes relations avec cette personne, qu’elle soit de mon parti ou non », a dit le président de la République.
Selon lui, cela est valable aussi pour le président de l’Assemblée nationale, en l’occurrence Moustapha Niasse, qu’il a nommé à ce poste. « Il a ma confiance », a-t-il dit.
Une cinquantaine de journalistes de la presse privée et publique ont pris part à la rencontre, aux côtés du directeur général de l’Agence de presse sénégalaise (APS) Thierno Birahim Fall, de celui de la Radiodiffusion Télévision sénégalaise (RTS) Racine Talla, du directeur de la radio Sud FM (privée) et de personnalités du monde de la culture et des lettres.
ADL/ESF
Au lieu de conjuguer au présent, il se met au futur. Il montre qu’il n’est pas prêt pour le changement attendu avec des conseillers qui croient qu’en ayant la presse pendant une soirée, on la canalise et déroule un bon plan de communication… Le réveil risque d’être brutal. Secouez vous, on ne communique pas comme ca.