Etant entendu que l’opération de répartition de l’aide à la presse est un exercice pour le moins difficile, nous savions déjà, comme pendant les années précédentes, qu’elle sera sujette à polémique. C’était la raison pour laquelle le Ministre en charge de la Communication s’est engagé à publier l’arrêté de répartition à la fin du processus. C’est aussi la raison pour laquelle nous essayons d’apporter des éclairages dans le seul but d’informer nos concitoyens.
Les sénégalais ont droit à une information vérifiée, de qualité et pluraliste. Par ailleurs, l’exercice de la promotion de ce droit constitutionnel ne doit pas laisser la porte ouverte à la manipulation ou au chantage. Il est regrettable de voir dans la presse des suppositions de détournement de fonds ou d’objectifs prévus dans le cadre de la répartition de l’aide à la presse, pour la simple raison que les montants alloués ne correspondent pas à l’appréciation de critères subjectifs qu’un organe se fasse de son poids médiatique, commerciale ou de son influence..
De la méconnaissance des critères de répartition
Ce qu’il faut retenir eu égard aux dispositions prévues par la loi, « l’aide apportée à une entreprise de communication est modulée en fonction de la régularité du titre, du nombre de professionnels qui y travaillent, du tirage, de la diffusion ainsi que des charges sociales ». Le comité consultatif mis en place a travaillé également sur des critères d’appréciation relatifs à l’ancienneté, la régularité, les contenus, l’impact, le poids des charges sociales et la situation socio-économique des entreprises de presse en difficulté. Les montants distribués en 2012 sont restés comme le repère essentiel qui a permis au comité de proposer des ajustements correctifs pour une répartition plus équitable.
La violation de la loi ?
Je suis au regret de constater que tous ceux qui soutiennent que l’aide à la presse est distribuée en violation de la loi soutiennent par ailleurs que le montant qui leur est alloué est en deçà du mérite que leur renvoie l’image qu’ils ont de leur propre structure de presse.
Aujourd’hui, toutes les associations des professionnels de la communication sociale consultées au cours du processus de répartition s’accordent sur le fait qu’une bonne partie des entreprises de presse, qu’elles soient écrites, audiovisuelles, communautaires ou en ligne ne se circonscrivent pas dans les conditions exigées par la loi. Il est de principe qu’on ne peut pas d’un coté exiger le respect strict de la loi et d’un autre réclamer la clémence du législateur. N’eut été le souci du Ministre de la Communication appuyé par la volonté du Président de la République d’apporter un soutien substantiel et de circonstance aux entreprises de presse, notamment celles en difficultés, beaucoup d’organes n’auraient pas bénéficié de l’aide à la presse.
Le Ministère de la Communication n’attend pas des médias qu’ils fassent preuve de la jurisprudence et de la même clémence appliquées sur les critères d’éligibilité. Cheikh Bamba DIEYE a pris l’engagement devant les sénégalais que l’arrêté de répartition de l’aide à la presse sera publié. Il existe cependant des procédures administratives qui encadrent la publication des documents officiels, qui ne sont pas par ailleurs confidentiels. Le processus de distribution de l’aide fait intervenir plusieurs services de l’Etat et ne peut se clore que lorsque toutes les entreprises de presse ont soit encaissé leur chèque, soit refusé de le faire. Tous les chèques non encaissés quelque soit la raison sont retournés au Trésor ou redistribués à la suite de l’examen de tous les recours adressés à la Direction de la communication. Ce n’est qu’après cette procédure qu’on peut considérer le processus terminé et envisager la publication de l’arrêté définitif de répartition par les canaux officiels de publication. Cet engagement sera respecté au nom de la transparence. Il ne faut alors pas tenter de soumettre le temps de l’Etat à l’impatience du citoyen.
En attendant, force est de reconnaître que ceux qui instrumentalisent leurs organes de presse ne respectent pas toujours les lois qui régissent le statut et les obligations liées à l’entreprise de presse et le métier de journaliste. Les mêmes lois au nom desquelles se pose le débat sur la publication ou non de l’arrêté de répartition de l’aide à la presse.
Le respect des dispositions du cahier des charges est parmi les obligations faites aux entreprises de presse et aux conditions d’obtention de l’aide à la presse telles que définies par la loi n° 96-04 du 22 février 1996 relative aux organes de communication sociale et aux professions de journaliste et de technicien.
Il est aujourd’hui évident que l’évolution de la presse en général lors des deux dernières décennies ne peut s’accommoder de dispositions non mises à jour depuis bientôt 20 ans. Il est urgent de favoriser les conditions de la création du Fonds d’appui et de développement de la presse. Tout autant qu’il est aussi urgent de légiférer sur l’exercice par une seule personne des droits de propriété ou de jouissance sur plusieurs organes de communication, qui confèrent une influence déterminante sur le paysage médiatique, politique et/ou économique. Il s’agit bien de réglementer le secteur des médias en encadrant la concentration économique et en créant un cadre juridique efficace et transparent, susceptible de doter nos organes de presse de compétences et de moyens substantiels, seul rempart contre l’affaiblissement du secteur de la communication sociale. L’adoption du projet de code de la presse apportera des solutions définitives pour soulager l’entreprise de presse et l’inscrire résolument dans une dynamique de croissance. J’en appelle à l’implication des journalistes pour la meilleure vulgarisation des dispositions du projet de code auprès des concitoyens. Le financement des médias, la pérennité des organes de presse, la viabilité de l’entreprise de communication sociale dépendent plus des redevances prévues par la loi et de la redistribution des ressources générées par la publicité (évaluées à 10 milliards en 2012) que des 700 millions ponctionnés des maigres ressources du contribuable sénégalais.
* Conseiller technique du Ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique
Par Mamadou DIEYE *
Bien éclairci, ceci dit il faut pas dire certaines presses il faut citer les noms car le jour ou le ministére a fait la répartion il y a une radio qui nous as tympanisé durant 2h sur ce cas pensant que la radio leur appartien et il doit faire ce dont leur semble, oui ns sommes la 1ere radio, nous employons des jeunes, nous dépensons bcp d’argent…. dire que des féministes qui ne concernent méme pas les auditeurs.
Je penses méme qu’il faut revoir cette aide a la presse là, car l’Etat n’est pas là a leur donné chaque année de l’argent ce st eux qui ont jugé de creer les radios télés… et c’est a eux de trouver assez de ressources et là si l’Etat voit qu’il y a une partie que ces presses ne peuvent résoudre là, il interviendra.