Des chercheurs américains ont annoncé, jeudi 8 août, des résultats très prometteurs et sans précédent de l’essai clinique d’un vaccin contre le paludisme, une maladie parasitaire qui fait 600 000 morts par an. Ce vaccin, fabriqué à partir d’un grand nombre de parasites affaiblis responsables du paludisme et transmis par la femelle du moustique Anophèle, a permis d’obtenir jusqu’à 100 % de protection chez six des neuf adultes ayant reçu la plus forte dose. Pour cet essai de phase 1, 40 personnes de 20 à 44 ans ont participé.
« Bien que nous soyons encore aux premiers stades du développement, nous pensons que ce vaccin permettra d’éliminer le paludisme », estime Stephen Hoffman, PDG de Sanaria, le laboratoire qui a développé ce vaccin avec des financements de l’Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAD), le Naval Medical Center et d’autres organismes aux Etats-Unis, en Europe et en Afrique. « Les scientifiques s’efforcent de produire un vaccin anti-paludéen depuis 30 ans et maintenant ces résultats montrent que nous avons un vaccin sûr, injectable et qui peut sauver des millions de vies », souligne-t-il.
Tout en soulignant le niveau sans précédent de protection de ce vaccin, le Dr Anthony Fauci, directeur du NIAD s’est toutefois montré prudent en raison du petit nombre de personnes concernées. « Le taux de protection est impressionnant mais le nombre de sujets est relativement faible », a-t-il expliqué. « On doit aussi démontrer que cette immunisation est durable et qu’elle est efficace contre les multiples variantes du plasmodium », le parasite responsable du paludisme, affirme-t-il encore.
A cette fin, l’équipe de chercheurs dont l’étude est publiée dans la revue américaine Science, va bientôt entreprendre plusieurs petits essais cliniques en Afrique, en Allemagne et aux Etats-Unis. Ils testeront également différentes fréquences de vaccination avec l’objectif d’obtenir une protection de 100 % avec moins de cinq doses du vaccin.
Le Dr Fauci note en outre que la production à grande échelle de ce vaccin pourrait être coûteuse et problématique. Sanaria devra accélérer le processus d’extraction des parasites des glandes salivaires des moustiques qui aujourd’hui mobilise déjà 12 à 15 techniciens capables de disséquer environ 150 de ces insectes par heure. Sanaria travaille déjà avec l’école d’ingénierie de l’Université Harvard pour automatiser ce processus.
Autre difficulté, le vaccin doit être conservé dans de l’azote liquide ce qui pourrait poser problème dans les pays en développement. Enfin, faire des injections à des nourrissons dont les veines sont difficiles à trouver pourrait compliquer une campagne de vaccination à grande échelle, selon des chercheurs.
Le vaccin anti-paludéen le plus avancé aujourd’hui, appelé « RTS,S », a été développé par l’ONG PATH, le laboratoire pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline et la fondation Gates. Il a fait l’objet d’un essai clinique de phase 3, dont les résultats ont été publiés en 2012, dernière étape avant un potentiel feu vert pour la commercialisation. Mais ce vaccin n’a permis de protéger que 31 % des nourrissons et 56 % des enfants un peu plus âgés.
lemonde.fr
Que j’aurais été heureux si on avait : » des scientifiques africains ont enfin trouvé un vaccin contre le paludisme »
Après tout c’est l’Afrique le plus concerné par cette maladie !!
CheikhDepuis vous avez raison, mais malheureusement nos dirigeants sont des voleurs.
SOYEZ PRUDENTS. SOYEZ MESURÉS DANS VOS PROPOS POUR ÉVITER LES FAUX ESPOIRS. NOUS AUTRES AFRICAINS AVONS CONNU TELLEMENT DE DÉSILLUSIONS CONCERNANT CE VACCIN TANT ATTENDU.
CES CHERCHEURS SONT TOUJOURS AU STADE EXPÉRIMENTAL DU VACCIN. IL Y’A PLUSIEURS AUTRES ÉTAPES A FRANCHIR AVANT D’ANNONCER L’EXISTENCE D’UN VACCIN.
PAROLE DE PHARMACIEN.