Moustapha Niasse a bien œuvré à la mort de Bennoo Siggil Senegaal (BSS), une coalition qui l’a pourtant soutenu au premier tour de la présidentielle. Macky 2012 vient de recevoir un coup de grâce de la part du Président de la République qu’il a réussi à porter au pouvoir.
Il y a lieu de s’interroger sur les vraies motivations et sur l’attitude des deux premières personnalités de l’Etat à vouloir se débarrasser de leurs soutiens.
La coalition Bennoo Siggil Senegaal a été tellement fragilisée qu’elle renonce définitivement au combat de « principe » enclenché depuis novembre 2008 contre la réduction du mandat du Président de l’Assemblée nationale. La conférence des leaders de BSS soutenait dans une déclaration en date du 05 juin 2013: « il s’agit là d’un des legs de la gestion politicienne de Wade qui, pour soustraire son fils au contrôle de l’Assemblée nationale et se défaire de Macky Sall, a dû « tordre le cou » à la Constitution et au Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale. Sa correction est donc de principe et ne saurait être source de divergence entre alliés au sein de BBY. »
Aujourd’hui, ces leaders de BSS ont baissé les bras, leurs agissements sont dictés par l’instinct de Moustapha Niasse pour qui rien ne semble plus compter si ce n’est la préservation de sa position de numéro 2 de l’Etat. Comme s’il tenait en cette station l’occasion de prendre sa revanche sur ses frères socialistes. Pourvu qu’il termine son mandat !
Et le Président Macky Sall de tirer sur sa propre coalition et de vouloir tout réduire à néant, y compris l’Assemblée nationale puisqu’il vient d’en désigner publiquement, devant ses hôtes de la presse et le peuple, « son » Président.
Désormais, la vertu et l’éthique s’éloignent de la sphère de la gouvernance. Ainsi s’exprime la VOLONTE DE PUISSANCE et s’installe la menace du LEVIATHAN.
Non sans louer les vertus de la Loi Sada NDIAYE. Le nouveau Prince affirme que cette loi, en fixant la durée du mandat du Président de l’Assemblée à un an renouvelable, est un gage de stabilité institutionnelle. Or les Sénégalais de tous bords s’étaient indignés d’une telle forfaiture. Il ne fut évoqué à l’époque une quelconque vertu de cette loi. Et toute une stratégie de victimisation fut déroulée à la suite de la démission du Président Macky SALL de l’Assemblée nationale. Sans nul doute, cela eut été déterminant dans son élection à la Magistrature suprême. On se souvient encore qu’il a été soutenu et élu en « victime » de cette loi scélérate. N’est-ce pas un RENIEMENT?
Mais l’on est étonné de voir que la presse ait passé sous silence cet extraordinaire reniement de Macky SALL sur la loi Sada Ndiaye alors que c’est devant un parterre de journalistes que les propos ont été tenus par le Président. C’est peut-être dû au méchoui dont parlait Sa Ndiogou.
Au vu de tout ce qui précède, il y a vraiment lieu de se demander quel fut alors le péché de WADE ?
Somme toute, les deux volontés coïncident : se débarrasser d’alliés insignifiants et trop encombrants. Quel devrait être le mobile du crime ?
utiliser la force de leur position pour faire peur à leur entourage (surtout les guetteurs de privilèges et autres avantages) ;
asseoir lentement avec ruse leur dessein en nouer une nouvelle alliance afin de masquer la même faiblesse que Wade avait réussi à combler par la transhumance politique
changer les rapports de forces dans la perspective des futures échéances électorales.
En définitive, même s’ils ont adopté des démarches différentes, ni Macky ni Niasse ne rassurent quant à leur volonté de défendre des principes.
L’un opta pour la démission après avoir perdu la confiance du Maître sans doute pour éviter l’humiliation. Il choisit selon ses propres termes de ne plus supporter « les agissements de bas niveau et renie toutes les fonctions obtenues sous les couleurs du parti. » Il déclara : « le pays prime sur tout et est au dessus de tous les intérêts partisans … et l’engagement politique peut bien s’accommoder avec l’éthique, la morale et le respect de la loi au service de son pays. »
Quant à l’autre, il préfère s’accrocher à son fauteuil sous prétexte qu’il jouit toujours de la loyauté et de la confiance du Prince. Plus grave encore, il a récemment fait une sortie inhabituelle, discourtoise et désobligeante pour sa fonction et ses collègues en déclarant qu’il ne votera pas la proposition de loi relative au mandat du Président de l’Assemblée.
Comme si les hautes luttes menées par les forces politiques et citoyennes pour le renforcement de notre système démocratique étaient devenus vaines.
Mais ici le pire est que nous sommes pris en otage par une vielle classe politique qui refuse de tirer les leçons de son échec. Des hommes politiques, qui hier ne prétendaient à rien d’autre si ce n’est la Magistrature Suprême, acceptent présentement d’occuper de positions moins certaines. Faute d’une véritable perspective d’application de la charte de gouvernance démocratique des Assises nationales, leurs prérogatives y demeurent inconsistantes.
Ou bien devrions-nous nous satisfaire des futures conclusions de travaux de la Commission Nationale pour la Réforme des Institutions (CNRI) qui seront soumises à « l’appréciation du Président de la République » Macky dixit.
Comme si ne servaient à rien les conclusions pertinentes des Assises nationales et les nombreux efforts consentis durant cette dernière décennie.
En tout état de cause, nous attendons avec impatience le parachèvement des réformes institutionnelles qui garantisse une véritable séparation des pouvoirs et le début la rupture.
Pour la génération de l’après-indépendance, il est venu le temps de faire face pour veiller à toutes dérives, proposer mieux et exiger plus.
Par Ndiaga SYLLA
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vous avez quand quelqu’un qui est en andropause et un autre en baisse manifeste de testostérone se rencontrent çà donne ce genre de mollesse , de manque d’analyse !!! la momie niass s’agrippe à ce strapontin !! mais qu’est ce qui le fait courir à son âge derrière ses petits fils de la politique , c’est à ne rien comprendre !!! la retraite existe aussi en politique , il faut savoir s’arrêter , sinon on sort par le trou de la serrure !! vous prenez en otage ce peuple meurtri par tant d’années de souffrance et vous êtes là avec vos fonds politiques à les narguer ; partout c’est des fonds politiques qui existent : assemblée nationale , présidence , conseil économique et social dont la présidente ( couguar ) épinglée dans le pndl et que latif disait qu’il ne fallait plus lui confier une fonction dans ce pays !! ces fonds n’ont aucun contrôle , dépensés comme bon leur semble dans un pays aussi sous développé qu’est le Sénégal ; quelle gabegie !!! et dès qu’il s’agit de idrissa seck la broncha se lève pour asséner ses coups de venin , comme s’il était le seul pécheur de ce pays pendant que les vrais voleurs se la coulent douce sous les lambris de notre république qu’ils ont jurée de mettre à genoux par des comportements obscènes cautionnés par ces laudateurs qui arpentent les artères du pouvoir !!!
Macky Sall et Moustapha Niass devraient inviter sada Ndiaye à l’Assemblée nationale pour le décorer et le féliciter. La loi sada Ndiaye satisfait plus Macky sall que Wade. Les libéraux n’ont jamais vanté les mérites de cette loi; cependant Macky la trouve comme un facteur de stabilité de l’Assemblée nationale. Quant aux sénégalais qui avaient engagé le combat contre la loi Sada Ndiaye, ils démontrent par leur mutisme qu’ils ne combattaient pas la loi Sada Ndiaye, mais bien Wade et son régime. Les méfaits de la loi Sada Ndiaye sont toujours là et pourtant…