Comme promis donc, certains transporteurs sont allés en grève hier, chahutant ainsi une bonne partie du trafic urbain. L’Etat a fait ce qu’il a pu pour limiter les dégâts, mais face aux Sénégalais revenus de la longue fête de la Korité et désireux de reprendre le travail, le système du transport urbain a causé bien de désagréments. Mais, pourquoi le Syndicat national des travailleurs des transports routiers du Sénégal (Snttrs/Cnts) dirigé par M. Alassane Ndoye veut-il observer une grève de 48 heures, sur l’ensemble du territoire national ? Cela fait deux semaines que ce monsieur et son groupe de transporteurs (souvent analphabètes) nous tympanisent avec cette histoire de gare «Aux baux maraichers» qui aurait été ouverte, sans qu’ils ne soient impliqués dans le processus de la désignation du responsable. Ils ont aussi parlé de permis à points que l’Etat entreprend d’instaurer au pays, sans leur agrément, alors que pour l’instant, ce n’est qu’un simple projet. Suffisant alors pour ruer dans les brancards et décréter deux jours de grève ? Ce sont les autorités qui apprécieront. Mais, quand Gora Khouma, l’alter ego du syndicat adverse, et le ministre des Transports disent que tout ce ramdam ne reposerait finalement que sur le mécontentement d’Alassane Ndoye d’avoir été débouté de la gestion de la nouvelle gare pour laquelle il avait soumissionné et perdu, nous avons envie de crier basta et halte au chantage. Nous en avons marre de demeurer les otages des ambitions et les autorités doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour nous mettre à l’abri des chantages syndicalistes. Il est temps que l’Etat montre toute son autorité dans cette affaire, quitte à ce que les Sénégalais le payent cher un moment. S’il ne le fait pas, qu’on ne s’inquiète pas, demain, de voir les gars de Dakar Dem Dikk refuser de faire rouler leur bus, parce que les étudiants les cassent à chaque mouvement et leur font perdre de l’argent.
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