Les eaux ont presque littéralement envahi la commune d’arrondissement de Médina Gounass, dans le département de Guédiawaye (banlieue de Dakar), suite aux fortes pluies enregistrées ces derniers jours.
Avec le débordement des deux bassins de rétention qui ont été creusés dans la zone, les locaux de la marie sont devenus inaccessibles. Et les routes, dans leur quasi-totalité, impraticables.
« Depuis hier [mardi], nous procédons avec les moyens du bord à l’évacuation des eaux qui ont fini d’envahir nos maisons. Nous sommes très fatigués. Ce matin, je n’ai pas pu me rendre au travail parce que je ne pouvais pas sortir de chez moi’’, a déclaré El Hadji Mbacké Diop, un habitant de la zone.
Plusieurs quartiers de Médina Gounass et des autres quatre communes d’arrondissement du département de Guédiawaye sont touchés par les eaux, après les dernières pluies qui, selon un agent de la préfecture, ont atteint, à ce jour, 138,8 millimètres.
Le stade Amadou Barry n’a pas, non plus, été épargné, comme la devanture du commissariat de police et la route qui passe devant les locaux de la mairie de Médina Gounass où les activités sont au ralenti.
« Il y a partout de l’eau. Actuellement, personne ne peut accéder aux locaux de la mairie. Toutes nos activités sont bloquées. Les quelques agents qui ont pu accéder à leur bureau ont porté des bottes pour traverser l’eau’’, a déclaré Amadou Fall, conseiller municipal à la mairie d’arrondissement de Médina Gounass.
Les deux bassins de rétention creusés l’un à côté de l’autre dans cette commune d’arrondissement pour recueillir les eaux ont débordé, depuis les pluies de mardi. Et les eaux ont envahi des maisons riveraines et une mosquée.
« Les deux bassins de rétention des eaux sont se déjà raccordés et les eaux ont débordé et ont complètement envahi les maisons riveraines. C’est un constat réel’’, se désole Abdourahmane Kane, point focal du mouvement ‘’Vision Guédiawaye’’.
Avec lui, de nombreux responsables de mouvements associatifs et des jeunes se sont retrouvés dans la matinée, devant les bassins de rétention où des techniciens s’affairaient pour faire redémarrer les motopompes, qui selon des témoins, étaient ces derniers jours à l’arrêt.
« Normalement, on ne peut pas expliquer comment des milliards ont pu être investis dans ces ouvrages (bassins de rétention) et que ces inondations préoccupent toujours de la sorte. Et c’est la première fois depuis cinq ans que les maisons environnantes sont envahies par les eaux’’, a fait remarquer M. Kane.
Selon lui, près de 30 concessions proches des bassins et une mosquée ont été touchées par les eaux pluviales.
Ces eaux ont également submergé la plupart des artères de nombreux quartiers de Médina Gounass où les populations sont la plupart du temps obligées de patauger pour aller vaquer à leurs occupations.
« Nous sommes carrément touchés par ces eaux. Les inondations constituent un vrai problème ici. Nos routes sont impraticables, il n’y a aucune issue pour vaquer à nos occupations’’, explique Pape Bara Samb, un autre habitant de Médina Gounass.
« Je blâme les autorités parce que tout le monde avait vu les dégâts causés par les inondations. Le gouvernement devrait prendre des mesures préventives. Gouverner, c’est prévoir, il fallait prendre très tôt des mesures, mais attendre que les pluies fassent leur dégât et vouloir agir. Ici, il y a eu une défaillance des motopompes’’, a déclaré le jeune, visiblement dépité.
SG/ASG