Lamine Diack, le président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), a déclaré mercredi avoir, en même temps que des gens de sa génération, réussi à gravir les échelons en refusant « de jouer +les nègres+ de service dans les instances internationales ».
« Je me suis toujours mis dans la tête que je suis en mission », a ajouté Diack en racontant une discussion qu’il a eue avec un dirigeant africain l’interrogeant sur la manière dont il a accédé à la présidence de l’athlétisme mondial.
« En intégrant les instances internationales, je me suis donné comme objectif de changer le système », a-t-il expliqué en donnant une réception en l’honneur de ses invités, aux 14èmes Championnats du monde d’athlétisme ouverts le 10 août à Moscou pour neuf jours. « A l’IAAF, il s’agissait de se battre pour faire accepter une meilleure représentation du continent africain et l’adoption d’une démocratie pleine et entière. »
Lamine Diack, qui achève son dernier mandant à l’IAAF en 2015, a ajouté : « Il fallait se battre pour faire accepter le principe +un pays, une voix+. Et ce n’était pas évident parce que toutes les décisions, pour être acceptées, devaient être votées par les deux tiers des pays membres. »
« En refusant de jouer les +nègres+ de service et en se battant pour nos principes, il a été possible de faire admettre nos idées et de diriger cette instance », a poursuivi Diack, qui dirige l’IAAF depuis 1999.
Cet ancien ministre des Sports au Sénégal a remplacé, à la présidence de l’instance dirigeante de l’athlétisme mondial, l’Italien Primo Nebiolo, décédé en 1999.