La bâtisse s’impose dans ce quartier chic des Almadies. Dans les allées, la luxueuse maison est plus connue que son propriétaire : Résidence Aboul Abass Tijani. On n’est pas à Fès, sa Mecque, comme Touba ou Tivaouane le sont pour d’autres pointures de la République. Au Maroc donc, l’ancien directeur du Cadastre s’est tapé un appartement à 137 millions de F Cfa. «J’en ai le droit et les possibilités financières», dit-il puisque Alioune Ndao et Cie ne lui ont pas donné l’occasion de justifier son patrimoine. Il a rejoint hier ce palais estimé à 1, 2 milliard par la Crei, que le géomètre redimensionne à 200 millions. Difficile d’abandonner ce superbe balcon plombant la piscine où s’est déroulé l’entretien. Tahibou Ndiaye accueille, le sourire au coin, mais timide, en bleu-ciel pour combattre le blues de 96 heures de garde à vue – et léger- pour décharger la lourde tâche de justifier des milliards. Le géomètre redessine le plan de la Crei qui a mis des bornes partout pour le coincer. Ils ont dépassé les bornes ! Au Procureur spécial, il rappelle que Dieu est meilleur juge. Sa proximité avec l’ancien Président, il l’assume.
Que ressentez-vous aujourd’hui ?
J’ai été profondément choqué et blessé. Ma famille a vécu une situation difficile. Les accusations étaient montées de toutes pièces et cela ne date pas d’aujourd’hui. Il y a cinq ou six ans, un article sur le net avait indiqué que j’avais un patrimoine de 5 ou 6 milliards et depuis, les choses ne cessent d’aller crescendo. Par rapport à la Cour de répression de l’enrichissement illicite, la mise en demeure que j’ai reçue s’élevait à plus de 7 milliards. Mais d’un revers de main, les 3 milliards ont sauté du simple fait que c’était un report d’hypothèque Sicap qui était consigné sur mon titre foncier que la société m’a vendu. Ce qui s’est passé, c’est que la Sicap est allée lever des fonds dans différentes banques et le montant des prêts s’élevait à plus de 7 milliards reportés sur toutes les parcelles que la Sicap a vendues, y compris sur la parcelle que j’ai achetée. Ce n’est pas donc 3 milliards. En réalité, c’est 7 milliards que la Crei devait relever et m’opposer.
C’est pourquoi on a parlé d’une note que le procureur a faite pour revenir à plus de 3 milliards…
Voilà, c’est ça. Ces 3 milliards ont sauté et il restait 4 milliards représentant des immeubles évalués par un expert qui n’était pas inscrit à l’Ordre des évaluateurs. Par conséquent, tout le travail qu’il a fait était nul. Il a évalué la maison que j’avais à 1 milliard 200 millions.
Et c’est cette maison-là dans laquelle vous vous trouvez ?
Oui, celle-là même. Puis un autre immeuble à Keur Gorgui à 900 millions, la maison que j’avais aux Parcelles assainies à 111 millions.
Et l’autre qui est estimée à 400 millions et qui appartiendrait à vos nièces…
Non, ce n’est pas pour mes nièces, mais pour des filles à un collègue décédé, qui me les a confiées sur son lit de mort. Donc, ce sont des évaluations fantaisistes, qui ne reposaient sur rien et qui, juridiquement, ne pouvaient m’être opposées parce que faites par un expert qui n’est pas reconnu par l’Ordre des experts et évaluateurs.
Avez-vous contesté le choix de cet expert ?
Tout à fait et nous avons même déposé dans notre mémoire la lettre de disqualification de l’Ordre des experts et évaluateurs.
Y a-t-il eu alors une contre-expertise ?
Si, quand nous avons fait notre mémoire, nous avons commis un expert, ingénieur en génie civil qui a fait l’expertise de tous les immeubles et qui a déterminé leur valeur à leur date de construction. Ce faisant, nous avons nous aussi produit notre expertise et, cette fois-ci, faite dans les règles de l’art avec toutes les caractéristiques requises.
Quel a été le résultat de votre expertise ?
Sur la base des immeubles recensés, nous étions à une valeur globale de
1, 044 milliard pour tous les biens, là où la Crei parle de 4 milliards.
C’est une surévaluation à votre avis ?
Bien sûr que c’est une surévaluation et rien d’autre ! C’était d’ailleurs pour m’amener à ne pas pouvoir justifier les constructions que j’ai faites. Nous avons produit ces documents-là et avons nous-mêmes déterminé nos revenus qu’ils ont calés à 400 millions.
Ce sont les 600 millions qui seraient les revenus de votre carrière ?
Dans la mise en demeure, ils ont parlé de revenus globaux de plus de 400 millions. Je suis allé au centre Peytavin (direction du Cadastre) où on m’a fait le tirage de tous les revenus de mon salaire, de la date de ma prise de service jusqu’au moment de la mise en demeure.
Ces revenus s’élevaient à combien ?
A presque 100 millions que j’ai aussi annexé dans ma réponse en même temps que tous les avantages que j’ai eus en tant que directeur. Quand on a ajouté ces fonds communs à mon salaire et quand on les a évalués par un expert comptable, les activités en termes de revenus, sur la base des connaissements, nous étions à 1 milliard 300 millions F Cfa. Donc, il y a un excédent de plus de 200 millions par rapport à la vérité des chiffres.
Qu’est-ce qui justifie ces 3 milliards que vous n’avez pas vu dans votre évaluation ?
Leur évaluation, c’est 4 milliards. Mais ce qu’ils y ont ajouté, ce sont les revenus financiers. Il faut noter qu’ils n’ont pas pris le solde de mes trois comptes domiciliés au Sénégal. Si vous faites la somme, vous n’êtes pas à plus de 3 millions. Ils ont plutôt pris les mouvements effectués sur ces comptes-là depuis leur ouverture dans les différentes banques. A la Bhs où j’étais obligé de domicilier mon salaire, j’ai construit mon immeuble de la Cité des impôts. Alors, ils ont pris le montant intégral de mon salaire qu’on y versait et ils l’ont chiffré à 57 millions pour me demander de les justifier. Je n’avais pas à le faire d’autant que c’est mon salaire qui transitait dans ce compte.
Ils ont joint ces 57 millions au dossier…
Oui ! Ils sont partis à la Sgbs pour dire que depuis l’ouverture de mon compte jusqu’au moment où j’ai reçu la mise en demeure, le montant s’élevait à 200 millions qu’ils m’ont demandé là aussi de justifier. Mes avantages en numéraire comme fonds commun, je les versais soit à la Sgbs soit à la Bicis. Donc, je naviguais entre ces deux comptes.
Est-ce que ce n’est pas cela qui aurait éveillé des soupçons ?
Je ne sais pas. Si on doit me demander de justifier, ce serait soit sur les investissements faits par rapport à mes revenus soit sur mes revenus. Mais pas les deux.
Avez-vous l’impression que tout était fait pour vous coincer ?
J’ai l’intime conviction que c’est ce qu’on cherchait. Donc, il fallait expliquer aux Sénégalais que les sommes avancées ne constituent pas un avoir en tant que tel au niveau des banques, mais c’est le cumul des versements effectués à ces banques jusqu’à la mise en demeure. Parce que le commun des Sénégalais peut penser aujourd’hui que Tahibou Ndiaye a 200 millions à la Sgbs, 300 millions à la Bicis et 57 millions à la Bhs. Ce qui est archi-faux ! C’est le cumul des versements qui s’élève à ce montant et non mon avoir. Et heureusement d’ailleurs, quelque part dans la mise en demeure, ils ont dit que dans ces trois comptes, ils ont trouvé que le solde le plus élevé, c’était à la Bhs et c’est un peu plus d’un million. Partout, le solde était presque nul. S’ils avaient trouvé de l’argent sur moi, ils auraient dit que dans tel compte on a trouvé des milliards. Mais en termes d’argent, ils n’ont rien trouvé.
Au-delà des immeubles on a parlé de terrains…
Les terrains ! Je faisais partie de la Commission de contrôle des exploitations domaniales que j’ai quittée après ma retraite. Je n’ai pas le pouvoir de m’attribuer une parcelle. Je ne suis ni le président de cette commission ni son secrétaire général et aucun membre de la commission n’a le pouvoir de s’auto-attribuer une parcelle.
On dit que le directeur du Cadastre a droit à une parcelle sur chaque morcellement d’un terrain. Qu’en est-il réellement ?
Ce n’est pas possible ! Cela aurait été trop facile. Si j’avais cette possibilité, mon Dieu, j’aurais pu régler plusieurs cas. Les gens ne savent pas que la Commission de contrôle des opérations domaniales est placée sous l’autorité du ministre chargé du Budget. C’est lui qui regarde, fait les tris et donne les dossiers à examiner en commission et les actes sont par la suite approuvés au niveau du cabinet. C’est le ministre qui signe le Pv issu de la commission.
On aurait dû alors convoquer les différents ministres du Budget comme témoins, non ?
En tout cas, vous ne verrez sur aucun titre de propriété la signature du directeur du Cadastre, encore moins sur une notification de parcelle. Je joue un rôle technique ; on me consulte et je dis si techniquement la sollicitation est faisable dans un site donné. Mon rôle, c’est de préciser le régime juridique de la parcelle sollicitée, c’est-à-dire voir si c’est pour l’Etat ou un particulier. Si cela relève du domaine particulier, je dis attention. Si c’est dans le domaine national aussi, je le dis parce que ce sont des éléments qui entrent en jeu dans la rédaction de l’acte. Maintenant, la consistance du terrain aussi je le précise, s’il est nu ou bâti. Ce sont ces éléments que je fournis aux membres de la commission pour qu’ils aient une appréciation sur la nature du terrain demandé.
Donc, vous n’intervenez pas dans la décision finale ?
Non ! Maintenant, le directeur des Domaines saisit le directeur du Cadastre et celui de l’Urbanisme. A ce dernier de préciser si l’activité qu’on doit exercer sur la parcelle est conforme au plan directeur du secteur parce que si c’est une activité d’usine que vous voulez faire dans une zone d’habitation, le directeur de l’Urbanisme attire l’attention de la commission. Le directeur des Domaines fait un rapport circonstancier soumis à la Commission de contrôle des opérations domaniales avec l’autorisation du ministre. Le président de la commission, c’est le représentant du ministre. Le secrétaire, c’est le directeur des Domaines, le directeur du Cadastre en est un membre, le Garde des sceaux tout comme le directeur de l’Aménagement du territoire.
Est-ce que toutes ces personnes devraient être appelées pour témoigner ?
Mais dans la rigueur des principes, on ne peut pas dire qu’en matière domaniale, c’est seul le directeur du Cadastre qui est responsable. C’est une commission plurielle où chacun joue sa partition. Maintenant, les débats sont libres et démocratiques. Le directeur du Cadastre n’a pas un rôle prédominant par rapport aux autres.
Il y a une question que les Sénégalais se posent : comment un fonctionnaire peut se retrouver avec tous ces milliards ?
Je vous dis que ces biens ont été surévalués. Où est-ce que vous avez vu, au Sénégal, une résidence d’un coût de
1 milliard 200 millions. L’expert évaluateur a évalué la maison que
j’occupe à 200 millions, alors que j’avais dit à la gendarmerie qu’elle variait entre 200 et 250 millions. L’expert est venu confirmer ce que j’avais avancé. L’immeuble sis à Keur Gorgui évalué à 900 millions, l’expert l’avait retenu à 330 millions et c’est à peu près ce qu’il m’a coûté. On multiplie ici le coût par 6, là-bas par 3. Si on amenait les choses à leur juste proportion, on serait à 1, 044 milliard, c’est-à-dire mes revenus et ceux de ma femme.
Si c’est 1 milliard, pourquoi la Crei vous poursuit ?
Le problème, c’est que la Crei n’a pas voulu disqualifier son expert qui pourtant l’était par la loi.
Pourquoi vous n’avez pas attaqué l’expert évaluateur de la Crei qui a surévalué vos biens ?
Nous ne pouvons pas l’attaquer. Ce qu’on pouvait faire, c’est de donner à la Crei un document venant de l’autorité qui intervient dans ce cadre-là.
Pourquoi avez-vous alors accepté cette médiation pénale ?
J’avais le couteau à la gorge. Une première fois j’avais dit non je ne négocie pas. Mes avocats ont boudé parce que la situation qui régnait n’était pas du tout normale. C’est moi qui leur ai demandé de sortir parce que le Parquet n’était pas dans de bonnes dispositions pour discuter de façon sereine. Après ils me disent : «Monsieur Tahibou Ndiaye, nous avons recensé vos biens, vous les céder à l’Etat ou on vous place sous mandat de dépôt.» Je n’ai pas voulu leur offrir ce plaisir parce que ma famille était dans un choc terrible et je ne voulais pas en rajouter. Je leur ai demandé de prendre tout ce dont ils ont besoin.
Finalement ce n’est pas une médiation, mais c’est vous qui leur offrez vos biens…
Du tout. Une médiation suppose que je vienne avec mes avocats pour une discussion. Elle ne devait même pas se faire sous le contrôle du Procureur spécial. On devait nous mettre en rapport avec l’agent judiciaire. Quand je suis revenu, malgré tous les développements que j’ai faits, j’ai trouvé des gens braqués. Finalement, je leur ai dit : «Prenez tout ce dont vous avez besoin.»
Qu’est-ce qui vous reste aujourd’hui ?
Il ne me reste rien du tout. Vous savez, c’étaient des gens qui voulaient m’humilier. Tahibou Ndiaye n’a jamais géré de deniers publics, pas un seul centime, encore moins je n’ai fait de passation de marchés. Il faut que les Sénégalais sachent que je ne peux pas m’attribuer une parcelle.
Il a été dit que vous avez déclaré tout au long de vos auditions que c’est le Président Wade qui vous a donné tel ou tel bien. Qu’en est-il ?
(Il s’ajuste) Ah ! Vous me donnez l’occasion de recentrer ce débat. La gendarmerie ou la Crei n’ont jamais dit que Tahibou Ndiaye a dit que le Président Wade lui aurait offert 500 millions pour construire. Jamais ! On ne m’a jamais interrogé à ce sujet. C’est l’imagination fertile des journalistes puisque j’étais très proche du Président Wade.
Jamais il ne vous a donné instruction de faire quelque chose pour lui en tant que directeur du Cadastre ?
Le Président Wade était quelqu’un qui voulait travailler vite et bien. Chaque fois qu’il me sollicitait, c’était pour que je lui donne des précisions sur la nature juridique de tel ou tel immeuble, pour que je lui dise si oui ou non un projet qu’il va faire est compatible avec la nature juridique ou l’affectation d’un immeuble. Une fois ces renseignements obtenus et le plan fait, je lui rends compte et il les exploite à sa guise en se référant au ministre compétent. Ainsi, la procédure est enclenchée, le ministre du Budget est saisi et le dossier redescend. Mais le Président Abdoulaye Wade en personne ne peut pas, de son bureau, faire des attributions de parcelles. Toute demande doit passer inéluctablement par la Commission de contrôle des opérations. Aucun Sénégalais n’a le pouvoir de s’auto-attribuer une parcelle puisque même si le Président le fait par décret, le dossier revient à la commission pour régularisation. Donc c’est un faux débat.
On dit pourtant qu’il vous reste 600 millions.
Non. Ils ont laissé à mon épouse ce qu’elle avait comme biens qu’ils ont évalués à 600 millions. Cela ne fait même pas ce montant-là : c’est une maison où elle exerce ses activités de commerce de meubles et la maison familiale de ses parents. Je note depuis un certain temps, un acharnement sur ma personne. C’est une succession d’accusations fantaisistes et on a même dit que j’étais dépositaire de 149 milliards que j’ai confié à un de mes amis. C’était une insulte que je n’ai pas pu digérer. On fait croire aux Sénégalais que je suis immensément riche. Je suis quand même quelqu’un qui a travaillé pendant 36 ans à la direction des Impôts et Domaines. J’ai eu trois maisons avant l’alternance alors que je n’avais aucune responsabilité : une à la Cité des impôts, une à la Cité des jeunes cadres et un bail à Sotrac Mermoz. On ne peut pas quand même me reprocher de faire partie de ces deux coopératives. J’ai cotisé et j’ai eu droit à une attribution de parcelles. Pour la Cité des impôts, j’ai fait un prêt bancaire et pour le bail, j’ai postulé pour un terrain que j’ai découvert, qui n’a jamais été construit et qui m’a été attribué.
Et la maison qu’on vous prête à Fès, au Maroc ?
Cette maison de Fès est un appartement de 160 m² que j’ai acheté à 137 millions. Il ne faut pas oublier qu’en tant que directeur du Cadastre, mon fonds commun peut atteindre 40 millions par an : hors salaire, hors prime de rendement et autres avantages. J’ai été à la tête du Cadastre pendant 12 ans. Mais ce fonds commun variait entre 16 et 46 millions par an. Quelqu’un qui a ce niveau de revenus ne peut-il pas se taper un appartement à Fès ? Certains font des constructions plus chères dans des cités religieuses auxquelles ils appartiennent et je suis ancré, religieusement parlant, à Fès. J’ai le droit et les possibilités financières de le faire et je l’ai fait. Après l’alternance, je n’ai eu que deux maisons dont l’une que j’ai offerte à mon épouse et celle de la Cité Keur Gorgui. Et celle-là ne m’a pas été donnée par l’Etat. Keur Gorgui est un terrain que j’ai acheté à 9 millions et c’est parce que j’en ai les moyens. Alors, où est le problème ? J’apprends qu’une émission sera consacrée à Tahibou Ndiaye et Abdoulaye Wade. Mais quel est le niveau de responsabilité que j’ai eu dans ce pays au point d’être au même pied que Abdoulaye Wade ? On m’a même qualifié de «courtier de Abdoulaye Wade». Cela suppose que Wade vendait des parcelles. Soyons sérieux et ayons du respect pour l’institution ! Ce n’est pas avec ces accusations qu’on va construire ce pays. Travaillons dans la transparence et le respect mutuel.
Avez-vous le sentiment qu’il y a une justice dans ce pays ?
Aujourd’hui, je me pose des questions. En toute honnêteté, la façon dont le dossier a été traité par la Crei pose de sérieux problèmes parce que si les choses étaient gérées normalement, au moment où ils ont reçu notre mémoire, ce dossier aurait dû être classé sans suite. Qu’est-ce qu’on peut me reprocher ? D’avoir eu trois parcelles avant l’alternance ? D’avoir acheté un terrain à la Sicap ? D’avoir eu 1600 m² ?
A votre avis, le statut de la Crei qui pose-t-il problème ?
Quand on veut vous créer des problèmes, vous ne pouvez pas y échapper. Ce dossier, si le Parquet s’était donné la peine de le regarder en toute objectivité, on n’en serait pas là aujourd’hui.
Voulez-vous dire qu’ils n’ont pas pris le temps nécessaire pour lire votre réponse à la mise en demeure ?
Exactement. Et ils sont venus me cueillir chez moi très tôt le matin pour me dire que j’étais en état d’arrestation. Ensuite, ils m’ont placé en garde à vue avec deux retours de Parquet. Hier (mardi) la situation était tendue et je voulais en finir, d’abord pour moi, et puis pour ma famille. Mes avocats sont partis et je suis resté pour prendre mon destin en main.
Considérez-vous qu’on vous a ruiné ?
Je ne peux pas dire que j’ai été ruiné. Je suis un musulman et je pense que rien n’est perdu. Quand Dieu ferme une porte, Il ouvre une autre. J’ai dit au procureur : «Vous avez rendu votre verdict ; attendons le jugement du Créateur et il tombera aujourd’hui ou demain, ici-bas ou à l’au-delà.»
Menteur
sacré voleur tayibou ndiaye détrompe toi de vouloir jouer sur la conscience des senegalais pour se faire la victime ,les faits nous ont édifié et tu rendras compte demain comme tu viens de le faire aujourdhui.
dans aucun pays au monde, la monnaie fusse t-il le super dollar aucun fonctionnaire ne peut travailler pendant 40 ans méme avec le statut de cadre et pouvoir se retrouver avec des milliars Tahiboi , a l’instar des autres alternoceurs est un voleur, un point un trait;il demeure évident qu’il a réeussi a dissimuler de quoi vivre jusqu’à sa mort Na sante yallah té mougne
Ce monsieur devrait se taire pour ne pas dégoûter ses compatriotes dont certains le défendent !
Dans quel pays développer il est possible à un haut fonctionnaire de gagner au
tant d’argent en trente ans de carrière ? AUCUN ! Les plus hauts fonctionnaires qui entourent l’actuel Ministre Français de l’Economie et des Finance gagnent un peu plus que leur patron, avec moins de 10.000 euros!
Important ecoute a propos de Tahibou Ndiaye, ce que je viens de trouver !!!!!
http://www.archipo.com/archipo/lecteur_audio_archipo.php?s=22335
Il est temps que tu interroge ta conscience Tahibou.Tu attends le jugement de DIEU.Attention on ne trompe pas le créateur.Avec ta foi de musulman(talibé de C.Tidjani),il est juste que tu fasses en toute conscience,une introspection profonde sur ta vie passée et présente,pour comprendre tout ce qui se passe.Ne vois-tu pas la toute puissance de DIEU?Crains DIEU en faisant ton YA LATIF de tous les jours.Qu’il déverse sa Clémence sur toi avant qu’il ne soit trop tard pour toi!!!
Il est temps que tu interroges ta conscience Tahibou.Tu attends le jugement de DIEU.Attention on ne trompe pas le créateur.Avec ta foi de musulman(talibé de C.Tidjani),il est juste que tu fasses en toute conscience,une introspection profonde sur ta vie passée et présente,pour comprendre tout ce qui se passe.Ne vois-tu pas la toute puissance de DIEU?Crains DIEU en faisant ton YA LATIF de tous les jours.Qu’il déverse sa Clémence sur toi avant qu’il ne soit trop tard pour toi!!!
ENFIN MONSIEUR NDIAYE ARRETEZ DE PRENDRE LES GNES POUR DES DEBILES……
SI MONSIEUR NDIAYE ESTIME LES PRIX DE SES INVESTISEMENTS IMMOBILIER A 1,044 MILLIARDS €,
ET NOUS EXPLIQUE CELA EST CONSTITUE DE REVENUS COMMUN ENTRE LUI ET SON SPOUSE, ALORS
LA QUESTION QUE L’ON PEUT SE POSER, EST DE SAVOIR, COMMENT ILS ONT FAIT POUR
MANGERS’IL ON UTILISE LA TOTALITE DE DE LEUR REVEN, POUR LACHAT DES BIENS DONT ILS DISPOSENT.
J.AI L’IMPRESSION QUE CE MONSIEUR NDIAYE PREND VVRAIMENT LES GENS POUR DES IMBECILES
MANDOU LENE SI AFFAIRE BI ET PUISQU’IL LE DIT ATTENDONS LE JUGEMENT DIVIN.
en plus d étre voleur il est menteur professionnel
Comme la plus part des Senegalais de l’alternoces ,il croit vraiment à ce qu’il dit tellement ,il est con et croit qu’il suffit comme ts ces senegalais qu’il suffit de brandir l’appartenance confrérique pour justifie une croyance!!! depuis un fonctionnaire au senegal gagne m^me 500 000 CFA AU SENEGAL !! c’est trés recent ça!!
MIMI
Fi gna ko Diapp Fo fou leu Naill dekeurrr Na gnou khogui
voleurs de Bagdad
Il fallait que Gendarmes yui beusse ko ba mou khogui plus que ca… Mais Ngui daal gnoy sangsue Tahibou he fonctionnaire ga do rousse Thiemm yaye Diam
Ma ni khoguil… lou gneuw gnene ni ka foufff yamon ga ni cheikh kenn dou ko mboubo
“Des fonds communs de 40 millions de Francs CFA par année » !!! Franchement, je crois que l’on prend les citoyens sénégalais pour des amnésiques. Si, aux Impôts et Domaines, on distribue chaque année des bonus de ce montant, c’est qu’on est tout simplement en train de voler l’argent public. Je crois que le moment est venu de mettre un véritable contenu à ce que les citoyens ordinaires appellent de tous leurs vœux, à savoir le respect qui leur est dû. Respecter les citoyens de ce pays exige que l’on revoie à la baisse (ou supprime carrément) toute forme de prébende de la sorte pour des fonctionnaires qui ne travaillent pas plus que les médecins, les soldats du feu, pour ne citer que quelques groupes parmi nos valeureux travailleurs qui tiennent à bout de bras le pays. Respecter les citoyens c’est reconnaitre que ces derniers devraient avoir les mêmes droits, à l’image du poids de leur carte d’électeurs. Car le jour de l’élection, il n’y a pas de GRANDS ELECTEURS, ce qui est, au demeurant, un grand honneur pour notre démocratie. Je peux maintenant admettre que certaines fonctions comportent des risques qui justifie certains sursalaires, mais pour appliquer objectivement une telle politique, il faut revoir complètement et refondre le système des fonds communs et autres indemnités spécifiques à la fonction, sur la base d’une évaluation objective des difficultés du travail effectué par chaque catégorie de fonctionnaires. L’examen de la réalité montre que certaines corporations se sont bien servi, avec ou sans la complicité de l’état et il est temps d’y apporter plus d’équité.
Le pays pourrait y gagner énormément, car, en plus de corriger certaines injustices chroniques qui ont impacté lourdement sur de grands maux tels que la situation de l’école, des systèmes et de l’habitat social, il permettrait de favoriser l’émergence d’un fonctionnaire nouveau plus prêt à servir qu’à se servir. Fraternellement.
Son argumentaire est techniquement valable et compréhensible.La CREI est devenue un instrument accusateur à tort pour humilier et dépouiller des personnes.Comment on peut commettre des « experts » non agréés pour surévaluer les biens des gens faussement indexés parce qu’ayant servis l’état avec le régime de Wade.C’est du racket et à la limite un crime organisé.Qu’Alioune NDAO continue avec ses hommes et son mentor Macky SALL à s’enrichir en développant une nouvelle forme de fraude,la CREI qu’ils ont ressuscitée les jugera demain sans aucune pitié.
Croyez-vous que quelqu’un qui n’a rien à se reprocher accepterait de se débarasser de 3 milliards comme ça?
La CREI parlait de 7 ou 8 milliards de francs CFA détournés par ce Monsieur Ndiaye.Autrement dit, le procureur très spécial a récupéré 3 milliards et laissé les 4 milliards au soi-disant « voleur ».Un partage du butin alors.Meme dans ce cas de figure,si le détournement est avéré,il devrait aller directement en prison.Sauf que de par la position qu’il occupait,il sait beaucoup de choses et il a menacé de démasquer certaines personnalités jusqu’au sommet de l’état actuel.Le scandale a été évité par un coup de téléphone du Palais de la République.Et on nous parle de transparence,de morale et de bonne gouvernance. Qui a finalement peur de quoi?On ne déclenche pas une politique de mains propres avec des mains « SALL ».
LE RAPPORT D’AUDIT QUI MET À NU LA GESTION DE MARY TEUW NIANE – Lundi 22 Juillet 2013 –
(rapport commandité conjointement par les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et de l’Économie et des Finances, sur financement de la Banque mondiale)
http://www.popxibaar.com/UNIVERSITE-GASTON-BERGER-DE-SAINT-LOUIS-Le-rapport-d-audit-qui-met-a-nu-la-gestion-de-Mary-Teuw-Niane_a16505.html
ÉTAT DE DROIT, GOUVERNANCE VERTUEUSE, TRANSPARENCE, ETC. À L’ÉPREUVE DES FAITS.
« Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde. »
Un recteur qui ignorait royalement l’autonomie des structures et les lois du Sénégal, avec une gestion hors norme tant décriée par les syndicats et des citoyens de tous bords se retrouve nommé Ministre de l’Enseignement Supérieur de la Recherche, sans autre forme de procès. Les faits avérés qui lui sont reprochés sont d’une telle gravité qu’il ne doit certainement son « salut » (c’est temporaire, car un jour chacun rendra des comptes, ces anciens amis du PDS ne diront pas le contraire) que GRÂCE À LA TRANSHUMANCE DU PDS À L’APR à la 25ème heure. Les « amis » avant la patrie.
SAUVONS NOS UNIVERSITÉS PUBLIQUES DU NAUFRAGE.
(leral.net 9 oct. 2012 de Citoyen).
Malgré les moyens substantiels mis à la disposition de l’enseignement supérieur de notre pays, les résultats sont qualitativement et quantitativement loin des normes de l’UNESCO. Nos institutions d’enseignement supérieur ont surtout un problème de management (MAL GOUVERNANCE, CORRUPTION, NÉPOTISME, DÉPENSES DE PRESTIGE, GESTION SOLITAIRE EN LIEU ET PLACE DE LA GESTION DÉMOCRATIQUE ET LÉGALE, NON RESPECT DES LOIS ET DES RÈGLEMENTS, etc.) avec la complicité active ou passive de la communauté universitaire ([b]avantages indus, intimidations, etc.[/b]), des autorités étatiques qui, jusqu’à présent, feignent de ne rien savoir (N’ONT-ELLES PAS LES MOYENS DE SAVOIR CE QUI SE PASSE ?) pour éviter la confrontation avec ceux (les amis politiques!) qui sont nommés à la tête de ses structures et qui agissent parfois comme DES MONARQUES EN GÉRANT LA CHOSE PUBLIQUE À LEUR GUISE.
Face à la démission de l’État, nos universités croulent sous le poids de dettes dues aux créanciers (banques, hôpitaux, Sonatel, Senelec, SDE, fournisseurs divers) et chaque corporation s’évertue à demander toujours plus pour « améliorer ses conditions d’existence » et parfois au détriment des intérêts de la communauté. Ainsi donc, la crise est donc une conséquence logique de l’inaction de l’État.
En effet quand les dirigeants (nommés par les autorités) gèrent la chose publique en dehors des normes établies sans être inquiétés le moindre du monde (pour ne pas dire promus à des stations plus juteuses), les syndicats demanderont des chosent hors normes et c’est le début du CHAOS.
A l’État de faire l’état de la gestion de ceux qu’il a nommé, punir ceux qui se sont montrés indélicats et récompenser les autres, ensuite il serait facile de demander aux syndicalistes de faire preuve de mesure et enfin sévir dans le respect de la loi si de besoin. Il est temps de restaurer l’État de droit (et donc des devoirs) ; il est indispensable, avant toute promotion, d’étudier sérieusement la gestion présente et passée du pressenti.
L’ÉTAT NE PEUT CONTINUER À PROTÉGER ET PROMOUVOIR CEUX QUI METTENT À GENOUX NOS INSTITUTIONS D’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR et jeter en pâture les syndicats. Je pense que les responsabilités sont partagées.
Des assises de l’Éducation avec ceux qui bloquent le système pour des raisons personnelles ou émotives ne serviraient à rien, je proposent des assises des anciens (Recteurs, Professeurs ou hauts cadres à la retraites) du système pour faire des propositions objectives. Il est souvent difficile d’être juge et parti.
Il n’est jamais trop trad pour bien faire un devoir citoyen.
———————-kathior, 24 novembre 2012 00:18 de nettali —————-
DÉCLARATION SAES
La section SAES-UGB s’est réunie en AG ce jeudi 11 octobre 2012 en vue d’évaluer la situation qui prévaut en interne au sein de notre institution universitaire.
Devant le constat :
d’une situation générale de mal gouvernance,
de non fonctionnement des structures et directions démultipliées,
de non respect des textes universitaires,
de mauvaise gestion des deniers publics alloués à l’UGB,
de la dégradation des conditions de travail,
de recrutements massifs et clientélistes de personnels non prévus dans le budget en cours,
de retard dans le paiement des salaires et de retenues sur salaires non versées.
L’Assemblée Générale de Saint-Louis condamne avec la dernière énergie le mode actuel de gestion du Recteur Mary Teuw Niane….
…
L’Assemblée générale, note avec indignation, désolation et amertume que le Recteur de l’UGB n’a respecté aucun des engagements qu’il avait pris lors de ses dernières rencontres avec le bureau de la section SAES.
Ainsi, l’AG exige :
le respect des textes en vigueur sur le recrutement de personnels enseignants non titulaires,
le paiement sans délai de toutes les sommes dues :
Heures Complémentaires du second semestre,
perdiem de voyage d’études aux ayant droits restants,….
le versement effectif des prélèvements opérés sur les salaires des enseignants au profit de certaines institutions financières,
le paiement effectif des sommes dues aux institutions sanitaires,
L’AG regrette la lecture partielle ou contextuelle que le Recteur fait des textes qui nous régissent. Elle insiste sur l’urgence de la situation désastreuse dans laquelle se trouve l’UGB et INTERPELLE LES POUVOIRS PUBLICS SUR LA NÉCESSITÉ D’AUDITER LES FONDS ALLOUÉS.
Nous restons mobilisés pour la sauvegarde et la défense de notre institution.
Vive l’Université sénégalaise, vive le SAES.
Fait à Saint-Louis le 12 octobre 2012.
L’Assemblée Générale
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SYNTUS (Syndicat des travailleurs de l’UGB de Saint louis).
Saint Louis, 22/06/2012.
APPEL A LA COMMUNAUTÉ CONTRE LES DÉRIVES D’UNE GESTION SOLITAIRE.
Depuis quelques années la gestion solitaire, le subjectivisme, le népotisme et les règlements de compte sont monnaie courante a l’UGB. Dans la vie des établissements ( UFR LSH, CCOS…) comme dans la gestion des ressources humaines (recrutement, traitement salarial, nominations) les exemples ne se comptent plus. Retraits de prérogatives, mises en quarantaine et tentatives d’humiliation sont le lot de ceux et celles qui qui refusent de marcher au pas et qui ont osé faire face.
LE SYNTUS FERA FACE COMME PAR LE PASSE.
Nous avons toujours préfère le dialogue social constructif a la confrontation. C’est pourquoi depuis la tentative avortée de licenciement dont certains de nos camarades ont été victimes en 2010 et toutes les tentatives vaines de déstabiliser notre syndicat, nous avons voulu rester sereins et positifs.
Seulement la récidive dans l’irrespect et le manque de considération à l’endroit des travailleurs y compris certains de ces collaborateurs attitres, du Recteur, mettent gravement en péril la gestion démocratique et la justice sociale.
C’est pourquoi sentinelle au service exclusif de l’institution, le SYNTUS est résolu a faire face pour réinstaller la confiance et la joie de travailler ensemble toutes composantes confondues au développement concerté de l’UGB.
VIVE LES SYNTUS, VIVE L’UGB.
L’Assemblée générale
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Il est urgent de regzrder du cote de la presse, ca cest un entretien dur commande.