Transitaire de la Sococim, la Sdv a été épinglée au Môle 2 pour de fausses déclarations. Au total, c’est la somme de 400 millions de F Cfa que la Douane réclame aux deux sociétés, leurs responsabilités du point de vue des textes étant commune. Au demeurant, la Sdv a tenu à « laver » de tout soupçon la Sococim. L’affaire est gérée présentement par les Enquêtes douanières.
Depuis quelques jours, les responsables de la Sdv et de la Sococim effectuent des va-et-vient devant le redoutable et redouté bureau des Enquêtes douanières. Selon des sources très sûres, la Sdv, transitaire de Sococim dans ses importations, a été épinglée pour une fraude aux exonérations, communément appelée dans le langage douanier « fausse déclaration ». C’est au Môle 2 qui se trouve sous la houlette du colonel Mbaye Ndiaye que l’affaire a été découverte.
Des sources affirment que des vérifications ont montré que la Sdv, qui bénéficie d’exonérations pour certaines matières premières, a violé cette clause en important, sous cette bannière, une autre matière première pour laquelle elle n’avait pas d’exonération. L’affaire mise à nu, la Sdv n’a pas cherché à nier les faits. Même si elle prétend avoir agi de bonne foi, elle a tout de même reconnu avoir effectué une fausse déclaration. Et mieux, aussi bien la Sdv que la Sococim ont signé les procès-verbaux dressés à cet effet par la Douane.
Selon des sources autorisées, c’est exactement la somme de 400 millions de F Cfa, dont 200 millions en droits et taxes, que la Douane réclame à la Sdv et à la Sococim qui paye les « fautes » de son transitaire. Sdv a d’ailleurs tenu à faire entendre que c’est elle qui a entraîné la Sococim dans cette affaire. Histoire de se faire une idée précise sur le secteur de la cimenterie, la Douane procède actuellement à des vérifications au niveau des Ciments du Sahel.
La stratégie actuelle au niveau de la Douane est de lutter certes vigoureusement contre la fraude, mais aussi de ne pas fragiliser les entreprises. L’exemple parfait, comme le soulignait le ministre d’Etat, ministre des Finances dans une interview à « L’As » est l’issue « heureuse » trouvée dans le contentieux qui opposait Nestlé à la Douane. D’ailleurs, comme elle l’avait promis, cette multinationale est passée à la caisse.
Et tout laisse croire que c’est dans le cadre de la nouvelle dynamique dans le règlement des contentieux que le directeur général de la Douane, Makhtar Cissé, a été aperçu hier au niveau du Palais de Justice. Selon des sources judiciaires, il a rencontré le premier président près la Cour d’appel Cheikh Tidiane Diakhaté, le procureur de la République Ousmane Diagne et le président du tribunal, Bachir Bèye. Makhtar Cissé est annoncé dans les prochains jours à la Cour suprême.
Cheikh Mbacké GUISSE
lasquotidien.info