Les habitants de Hann Maristes ne sont pas d’accords qu’un particulier qui a réussi à avoir toutes les autorisations implante dans leur secteur une station d’essence.
« Que vaut un projet commercial personnel au vu de l’impact négatif que constitue le remblaiement des lacs ? Occuper les berges du lac, remblayer le lac, c’est tout simplement éliminer « la zone de captage naturel » des eaux de notre cité pour nous livrer aux affres des inondations. Nous passons sur les risques par rapport à la santé de nos familles. En dehors de tous ces problèmes, ce projet ne présente aucun sens à l’heure où nos gouvernants créent des lacs artificiels, vident ou creusent des bassins de rétention en vue de se prémunir contre les prévisions pluviométriques en Afrique de l’ouest qui classent notre pays parmi les zones à très haut risque d’inondation », estime le collectif des habitants de Hann Maristes.
Ils soutiennent qu’ils ne comptent pas tolérer que « des intérêts égoïstes viennent saper les énormes efforts que nous avons consentis pour accéder dignement à un logement ».
Ils sont d’autant plus décidés à leur battre que, disent-ils, ils ont avec eux la légalité. « Par décret 1042 du 10 Octobre 2002, le Président de la République avait créé le Programme d’Action pour la Sauvegarde et le Développement Urbain des Niayes et Zones Vertes (PASDUNES), pour contribuer à la protection des sites sensibles dont les lacs de Hann Maristes. Ce décret n’a jamais été abrogé. Mieux, en date du 10 juin 2009, en réponse à une correspondance que le Collectif lui avait envoyée, le Président de la République avait réaffirmé l’objet de ce décret », soutiennent les habitants de Hann Maristes qui vont marcher encore une fois.
Leur première marche a été violemment dispersé par la gendarmerie et le coordonnateur du collectif a même été arrêté et gardé à vue.
Nettali.net