Dans un entretien exclusif avec SenePlus, Penda Mbow, la représentante personnelle du chef de l’Etat à la Francophonie estime que deux raisons fondent la décision de Macky Sall de changer et de Premier ministre et de gouvernement. La première est officielle : accélérer le rythme des réformes. La seconde officieuse, inavouée : se mettre en position de combat en vue des prochaines Locales.
‘’Macky Sall a tenu compte de la réaction des Sénégalais, qui ont été par moment très critiques par rapport à l’action gouvernementale en disant qu’il n’y a pas encore de résultats, a déclaré Penda Mbow, la représentante personnelle du chef de l’Etat à la Francophonie, dans un entretien exclusif avec SenePlus. Le chef de l’Etat était obligé de voir comment réajuster l’action gouvernementale, essayer de situer les forces et les faiblesses.’’
Ça, c’est pour la version officielle, confirmée par le nouveau Premier ministre. ‘’Je compte placer mon action sous le sceau de l’accélération des réformes entreprises depuis l’année dernière’’, avait annoncé Aminata Touré, juste après sa nomination à la place d’Abdoul Mbaye, le premier chef du gouvernement sous Macky Sall, limogé le 1er septembre.
A côté de cette thèse officielle, une autre, officieuse, inavouée, circule. Si Macky Sall a décidé de faire le ménage, c’est pour répondre à des considérations politiciennes. Penda Mbow : ‘’Nous sommes dans une période pré électorale. Dans un an à peu près, nous allons organiser les élections locales. Il fallait un gouvernement politique, de combat. Ce gouvernement se veut donc à la fois efficace, mais aussi politique.’’ Un indice : sur un total de 32 membres, le nouvel attelage compte près d’une quinzaine de responsables de l’Alliance pour la République (Apr, parti présidentiel).
En somme, conclut la représentante du chef de l’Etat à la l’Oit, le chef de l’Etat, en changeant de Premier ministre et de gouvernement, ‘’a fait d’une pierre deux coups’’. L’ancienne ministre de la Culture d’Abdoulaye Wade de poursuivre : ‘’La constitution du premier gouvernement, dans l’euphorie de l’élection du président Macky Sall, reposait sur un certain nombre de critères parmi lesquels il y a le rôle du secteur privé. Mais à un certain moment, il fallait redéployer les agents de l’administration et voir comment affiner l’action gouvernementale. Cela ne veut pas dire que ceux qui étaient là ont démérité. Loin de là. Ils avaient une mission, ils l’ont accomplie. Il appartient à d’autres de continuer le travail.’’
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