Ibrahima Fall, le leader de la coalition Taxaw Tem, s’est penché, au cours d’une conférence presse, lundi,sur la gestion de Macky Sall. C’est pour, d’entrée de jeu, dénoncer une « gouvernance insidieuse » à la place de la « gouvernance vertueuse » que prônait Macky Sall.
Ibrahima Fall sur le bilan de Macky Sall : « une gouvernance insidieuse à la place d’une gouvernance vertueuse »
Ibrahima Fall, leader du mouvement Taxaw Tem dit ne pas voir une politique de rupture depuis l’accession de Macky Sall au pouvoir. En atteste, argue-t-il, « la nomination d’un ministre partisan au ministère de l’Intérieur à quelques mois des élections », en l’occurrence Abdoulaye Daouda Diallo, un militant de l’Alliance pour la République, (APR , au pouvoir).
« Ce sont les ministres de l’Intérieur qui sont à la base de toutes les alternances au Sénégal », fait constater le leader de Taxaw Tem, Ibrahima Fall qui estime que Macky Sall, en nommant Abdoulaye Daouda Diallo comme ministre de l’Intérieur à la veille des élections locales, a rompu l’accord jusque-là respecté par ses prédécesseurs.
«Le ministre de l’Intérieur en charge de l’organisation des élections et de l’administration territoriale doit être sous la responsabilité d’un homme qui est neutre. Mais cet accord respecté par Abdou Diouf et Abdoulaye Wade qui, à la veille de la dernière présidentielle, a nommé un ministre neutre, est rompu par Macky Sall. Nous avons droit à nous poser des questions », renchérit-il.
Aussi, selon Ibrahima Fall, la gestion du pouvoir de Macky Sall, «c’est un pas en avant, deux pas en arrière ». Une façon de soutenir que «c’est une gouvernance insidieuse à la place de la gouvernance vertueuse». Il fait remarquer qu’à « la tête des principales institutions, il ya des partisans de l’Alliance pour la République », auxquelles, dresse-t-il, « une liste de 22 agences où le recrutement se fait sur une base politique».
Par ailleurs, Ibrahima Fall salue la traque des biens supposés mal acquis. Mais il s’en presse de se démarquer de la démarche. « On n’a pas crée une Cour de Répression d’Enrichissement illicite (CREI) pour faire à côté une médiation pénale », fustige-t-il, allusion faite au cas de Taïbou Ndiaye, ancien directeur du cadastre.
«On doit aller jusqu’au bout, en identifiant, jugeant et punissant à payer les sommes détournés, les mis en cause», exige-t-il.
Ferloo