Attrait hier devant le tribunal correctionnel de Tamba pour viol commis sur une mineure de 13 ans, Cheikh Oumar Coulibaly, élève en classe de seconde , est dans de sales draps. Convaincu de sa culpabilité, le Parquet a requis 10 ans ferme. Il sera fixé sur son sort le 27 septembre, date de mise en délibéré de l’affaire.
Des termes de la procédure d’enquête préliminaire menée par les pandores de la Brigade de recherches de Tambacounda, les faits qui valent au lycéen Cheikh Oumar COULIBALY des démêlés avec Dame justice (viol collectif), remontent au 10 juin dernier. Ce jour-là, à la tombée de la nuit, un de ses amis dénommé Fodé Diakhaby rencontre fortuitement une mineure âgée de 13 ans qui déambulait seule dans une ruelle mal éclairée, sis au quartier Salikéne. Fodé l’aborde et profite de la naïveté de la fille pour l’entraîner dans un coin obscur. Là, loin des regards indiscrets, il satisfait son besoin libidinal. Son forfait accompli, il libère sa conquête qui a poursuivi son chemin. Se vantant de son aventure avec la mineure qu’il connaissait, Fodé en a pipait mot à ses camarades dont Cheikh Oumar Coulibaly et Pape Keïta qui ont décidé d’imiter leur ami.
Deux mois plus tard, précisément le 20 août dernier, Cheikh Oumar Coulibaly, élève en classe de seconde au lycée de Tamba, tombe nez à nez dans la soirée avec la mineure en question, identifiée sous le nom de A. Kane. Celle-ci étant toute seule, il en a profité pour l’entraîner dans la chambre d’un ami, résidant au quartier Salikéné. Là, seul avec sa conquête, il a usé de ses biceps pour la bâillonner après l’avoir étalée sur un lit. Ayant désormais les coudés franches, il a abusé d’elle. Son forfait accompli, Cheikh Oumar Coulibaly a avisé son ami Pape Keïta qui, à son tour, s’est rué sur la mineure qu’il a violée. A. Kane est par la suite abandonnée sur place par ses deux bourreaux. Sortie de sa torpeur, elle rejoint son domicile, toute traumatisée. Ne pouvant passer sous silence cette mésaventure, A. Kane s’est confiée à sa tante qui a informé son époux. A. Kane est ainsi acheminée en consultation auprès du gynécologue de l’hôpital de Tamba qui a conclu à une déchirure ancienne de l’hymen. Muni de ce document, le père de la victime a avisé le Procureur local qui a saisi les pandores de la Brigade de recherches pour élucider cette affaire.
Cheikh Oumar Coulibaly est ainsi arrêté au moment où Pape Keïta plus alerte, a disparu de la circulation.
Attrait hier devant le Tribunal correctionnel de Tamba, Cheikh O. Coulibaly a nié les faits, tout en cherchant à incriminer son ami en fuite. Il a été recadré par la victime qui s’est montrée constante dans ses accusations. Le parquet pour qui les faits ne soufflent d’aucun doute, a requis 10 ans ferme à l’encontre du prévenu.
Le verdict sera connu le 25 septembre prochain.
Lu dans L’OBSERVATEUR