Nous avons lu ou entendu ceci : « Le 27 Mai 2010, un Conseil interministériel présidé par le Premier ministre s’est tenu et a pris la mesure de reloger les populations qui se trouvent dans les eaux », « Toutes les opérations sont chiffrées à 9,2 milliards de francs CFA. » On dirait que les populations ne vivent que maintenant, dans les eaux nauséabondes et non depuis 2005 !
Mais Me Wade, a-t-il oublié déjà que nous nous souvenons parfaitement bien, qu’en 2005, quand les inondations ont rendu inhabitables certaines banlieues défavorisées de Dakar, un programme de construction de logements sociaux avait été envisagé et concocté comme d’habitude à la va-vite, par son gouvernement, pour soi-disant, loger décemment chaque famille ? A l’époque, selon leur déclaration, 20000 personnes avaient été dénombrées, qui étaient soudainement mises à la rue, le gouvernement avait annoncé un plan d’urgence chiffré, celui là était à 52 milliards de francs CFA, pour la construction de 4000 logements modernes pourvus d’électricité et d’eau courante.
Et voici ce que Me Wade en personne avait déclaré : « J’ai décidé de mettre en place un plan spécial que je vous propose –vous impose plutôt devrait-il dire- d’appeler “le plan jaxaay” ce qui veut dire aigle en Wolof –l’oiseau qui vole le plus haut » avait-il martelé en précisant que : « ce concept de l’aigle, qui symbolise la hauteur, suggère que les populations désormais, s’installeront sur des sites élevés et non dans les bas-fonds, réceptacles naturels des eaux. » Ces propos ont été tenus figurez-vous bien, en Août 2005, à ce jour 7 juin 2010, les populations concernées de ces zones-là, n’ont pas encore quitté les bas-fonds. Autrement dit, l’aigle n’a pu s’élever jusqu’ici, avait-il par hasard du plomb sur les ailes ? On peut bien le penser. Et ce plan alléchant et rêveur, comme Me Wade sait bien en fabriquer à la pelle, n’a jamais vu le jour, il rejoint ainsi, ceux qui l’ont précédés, dans le cimetière qui regorge ses nombreux éléphants blancs. Mais pour ceux qui connaissent bien les rêveries de Me Wade, il n’y a vraiment rien d’étonnant, car, toutes ses promesses finissent toujours, en eau de boudin.
Et dés après que les clameurs issues des inondations se sont estompées, moins d’un an après sa création, l’Agence nationale de lutte contre le