L’école catholique représente un maillon essentiel dans le dispositif éducatif sénégalais. Et aussi riche soit-elle en qualité et en quantité, elle demeure, cependant, affaiblie par la forte demande sociale et la maigre subvention de l’Etat qui lui revient.
L’école catholique représente un poids non négligent dans le système éducatif sénégalais. Rien que dans l’archidiocèse de Dakar, l’enseignement catholique comprend cinquante écoles, dont vingt-six dans la zone urbaine de Dakar, c’est-à-dire, Dakar, Pikine, Guédiawaye et Rufisque. Vingt-quatre écoles sont installées dans la zone rurale, dans les départements de Mbour, de Thiès et de Fatick. Ce qui fait un total de cinquante mille élèves. Et l’effectif des corps enseignants engagés se chiffre à mille cinq cent quatre vingt-sept enseignants tous secteurs confondus, et sept cent trente-deux membres du personnel administratif et de service. Le tout estimé à deux mille trois cent dix-neuf membres du personnel. C’est ce qu’a révélé, samedi dernier, le directeur diocésain de l’Enseignement catholique de l’archidiocèse de Dakar, Stanislas Diouf, l’employeur des écoles catholiques comprenant la propriété du diocèse de Dakar et de la congrégation. C’était lors de l’édition ‘Talent Show’ à l’école Saint Pierre Julien Eymard aminée par Blaise Diouf, coordonnateur de l’association action et solidarité, par ailleurs surveillant au collège Saint Jeanne d’Arc de Dakar. Une initiative qui aide à réveiller chez l’enfant ses talents cachés dans le domaine de la culture et à laquelle ont pris part des élèves d’une dizaine d’établissements du privé catholique.
Selon Stanislas Diouf qui a parrainé la manifestation qui en est à sa quatrième édition, beaucoup d’écoles à l’élémentaire ont eu un taux de réussite de 100 %. Ceci, se réjouit-il, grâce à la qualité de l’enseignement et des enseignants, mais aussi du quantum horaire de 800 heures qui est largement respecté. ‘Nous ne connaissons pas le phénomène cyclique des grèves, les rapports avec les parents d’élèves sont bons, mais aussi avec les enseignants. Il en est ainsi des deux syndicats de l’enseignement catholique que sont le Syndicat national des enseignants des écoles catholiques du Sénégal et le Syndicat national du personnel administratif et de service’, indique le directeur diocésain de l’Enseignement catholique de l’archidiocèse de Dakar. A l’en croire, le seul moyen leur ayant permis d’y arriver demeure la concertation à chaque fois qu’il y a problème.
La seule tache noire dans l’enseignement catholique, selon Stanislas Diouf, est d’ordre financier, du fait de la demande sociale pressante à laquelle l’église est obligée de faire face. ‘A l’époque, on comptait beaucoup plus sur le dévouement, l’abnégation, l’esprit de sacrifice des enseignants, ce qui permettait de scolariser la plupart des enfants qui se présentaient à l’école catholique. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui’, se désole M. Diouf, non sans admettre que ‘de nos jours, la vie est dure’. A l’en croire, toutes les écoles catholiques en zone rurale sont financièrement déficitaires. Mais, grâce à une caisse de péréquation dont disposent les établissements catholiques en zone rurale, les enfants sont maintenus à l’école.
Pour le directeur diocésain de l’archidiocèse de Dakar, même si la subvention de l’Etat du Sénégal est passée 827 millions depuis 1983 à un milliard 327 millions à partir de 2008 pour l’ensemble des écoles privées, c’est-à-dire, privée catholique, privée laïque et privée franco-arabe, il reste à faire, eu égard au nombre croissant des écoles reconnues.‘La part qui revient à chacune est presque insignifiante. Nous demandons aux parents une scolarité pour neuf mois, mais les salaires sont payés douze mois sur douze’, souligne avec regret M. Diouf.
Abdoulaye SIDY
WALF.SN
Par contre, la grande tâche noire qui risque de perdre ce maillon essentiel de l’éducation au Sénégal, c’est la discrimination au recrutement inacceptable. Tant qu’un membre du « djangou » est disponible, jamais un musulman ne sera recruté. Priorité absolue aux catholiques. Et pourtant, ces écoles ne sont pas des écoles religieuses. Et pire encore 95% des effectifs sont constitués de musulmans. En fait, on ne retrouve les muslmans que dans le second cycle et c’est parce que la plupart des postulants chrétiens s’arrêtent au bac. Allez faire un tour dans les écoles maternelles, primaires , le premier cycle et auditez aussi le personnel administratif, vous n’y trouverez que des chrétiens. Si cela continue comme cela, les musulmans devraient se résoudre à retirer progressivement leurs enfants de ces écoles. Car leur présence au sein du personnel salarié est inversement proportionnelle aux élèves qu’ils leur fournissent.
C’est vrai que ce sont souvent des écoles réputées pour la qualité de leur encadrement mais elles sont loin d’être meilleures que les écoles laïques de même standard. Et souvent d’ailleurs, ceux qui sont dans le privé vous le diront, ce sont les parents qui font les résultats; les élèves étant chaque jour bombardés d’exercices à faire à la maison. Et pour conclure, une sorte de « fausse sortie ». De grâce, arrêtez de racqueter les élèves (même si les fonds sont’semble-til destinés à des actions caritatives)
Vive le dialogue islamo-chrétien.
en voila 1 diablotin ki critic pr critiquer (ci dessus) ,trop subjectif monsieur critic . ces ecoles sont privees catholiques, libre a chacun d’y envoyer ses enfants ou non . si tu veux etre embauche va ds le prive laic ou public mais pas d’exigence a donner au prive et ne melangeons pas les serviettes et les torchons de grace . voila le senegalais , prompt a la critic mais jamais d’initiatives……..