La France alerte l’ONU sur la situation en Centrafrique : le pays vit une catastrophe humanitaire, et des bandes armées font régner la terreur. Le renversement du président Bozizé en mars a entraîné un véritable chaos.
Adelin Métairie, rapatrié de Centrafrique, a vécu la prise de la capitale centrafricaine par des bandes armées, en mars dernier. « J’habitais juste à côté du palais présidentiel, un lieu stratégique, et pendant deux heures, j’ai assisté à des tirs de mortier, de roquettes… Pour moi, il y a eu un manque d’anticipation : deux jours avant, on aurait pu être mis en sécurité à l’ambassade de France », raconte l’ancien animateur de l’Alliance française de Bangui au micro de France 3.
Si la France n’avait pas mesuré alors la gravité de la crise, elle commence à se rendre compte, selon Bernard Badie, professeur de science politique, « des effets de contamination : la Centrafrique risque de devenir un refuge de terroristes et de combattants de différente nature ». La Séléka, une coatition de groupes armés musulmans venus de la frontière tchadienne, au nord, a envahi en quelques mois ce pays plus grand que la France, aux 4 millions d’habitants en majorité catholiques.
Mercredi 25 septembre, François Hollande a alerté l’ONU, après une rencontre avec des humanitaires choqués par la situation sanitaire du pays : centres de santé pillés et fuite des médecins favorisent le développement des maladies telles que le paludisme, et la malnutrition.