Anna Camara est une proxénète pas comme les autres. Elle avait l’habitude de venir à Dakar, de recruter des prostituées, de les convoyer à Kédougou et de les héberger dans un appartement qu’elle avait loué à 250 000 F Cfa. C’est ainsi que, depuis six mois, des adeptes du commerce des fesses ont été « acquises » de Dakar, pour s’adonner au plus vieux métier du monde. Chaque nuit, Anna Camara perçoit 10 000 F Cfa des mains de chacune des prostituées.
Mais la proxénète a fini par tomber, ce week-end. Car, selon des sources généralement bien informées, mise auparfum des agissements de Anna Camara, la Gendarmerie de Kédougou a fait une descente chez « elle » et procédé à son interpellation. Tout est parti, ajoutent nos mêmes sources, d’une dispute entre la proxénète, la cinquantaine, et une de ses employées, en l’occurrence Aïssata Diallo.
A l’origine de leur brouille, cette dernière, qui s’est fait sauter toute une nuit durant par beaucoup de clients, ressentait une fatigue indescriptible et décide de se reposer. Non ! Lui rétorque l’agente recruteuse. Qui, selon les confidencesfaites aux gendarmes par les prostituées, leur interdisait toute idée de repos, tant que la clientèle était disposée à payer rubis sur ongle pour les sauter.
Alors, devant le refus inébranlable de Aïssatou Diallo de coucher avec des clients, Anna Camara décide de la jeter dehors. Pour se venger d’elle, la prostituée devenue une sans abris », en l’espace de quelques heures, porte plaintecontre la recruteuse, au motif que ses activités de proxénétisme sont illégales.
Cuisinée par les pandores de Kédougou, Anna Camara nie en bloc. Puis sous le feu roulant des questions, elle finit par craquer, verser de chaudes larmes et demander pardon. Mais peine perdue ! Car elle est mise aux arrêts et sera présentée au procureur.
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