Xalima news – Ce lundi 30 septembre 2013, les audiences n’ont pu se tenir au Tribunal de Dakar. Les juges étaient obligés de renvoyer systématiquement les dossiers puisque n’ayant pas vu des prévenus à juger. La raison, le bus de l’administration pénitentiaire qui devait acheminer les personnes en attente de jugement est en panne. Et du coup, le Directeur de la prison de Rebeuss où est concentré la plupart des détenus provisoires n’a pu faire acheminer les détenus au tribunal.
Une situation qui a fait entrer dans une colère noire avocats et justiciables. Qui l’aurait cru, se demandent certains qui ne peuvent pas croire que l’administration pénitentiaire ne soit dotée que d’un seul bus qui récupère, chaque matin, les prévenus, dans toutes les prisons de Dakar. Ce handicap créait souvent du retard dans l’acheminement des prévenus qui plusieurs fois, sont arrivés au tribunal à 10 heures, 11 heures voire plus tard, alors que les audiences sont censées démarrer à 8 heures 30 minutes. Hier, c’était le summum.
Les juges ont attendu jusqu’à 14 heures avant de prendre la regrettable décision de renvoyer toutes les audiences, pour la majorité, au 2 octobre 3013. Le pas lent, le corps lourd de fatigue, les justiciables, la désolation se lisant sur leurs traits, sont sortis du Palais de Justice. Idem pour les avocats. Reprenant leur robe, après un bref entretien avec leurs clients, ils ont rejoint leurs cabinets. Certains dont Me Pape Jean SEYE n’ont pas manqué de cracher leurs vérités. Connu pour son franc-parler, Me SEYE s’est insurgé contre ce qu’il appelle un dysfonctionnement extrêmement grave de l’administration pénitentiaire. Pour lui, il est inadmissible que des gens soient maintenus en prison car l’administration pénitentiaire n’a pas de bus. C’est une étape que nous devons dépasser. Il déplore également le fait que les juges ont renvoyé toutes les affaires sans donner des explications. Ce qui fait que les parents des prévenus sont rentrés sans comprendre pourquoi leurs proches n’ont pas été jugés. Contactées, des autorités de l’administration confirment la panne et soutiennent que leur bus est de vieille époque.
« Nous avons un bus hors du temps« , commente un agent de l’administration pénitentiaire.
D’ailleurs, des sources nous révèlent qu’à chaque fois que la prison de Rebeuss éprouve des difficultés pour transporter des détenus, ils se rabattent sur la voiture du Camp pénal. Malheureusement, aujourd’hui, ce véhicule n’était pas disponible pour acheminer les détenus qui devaient être jugés au Tribunal.
Lu dans L’Observateur
A long way to go, folks ! Ceci illustre que les voyages incessants, inutiles et coûteux de notre nullard de président doivent cesser au plus vite. Un pays qui marche sur la tête !