42ème Rencontre internationale de l’héliciculture : Le Sénégal représenté. [Photos]

Xalima News: Du 27 au 30 septembre 2013, s’est tenue la 42ème rencontre internationale de l’héliciculture à Cherasco, dans la région de Cuneo en Italie.

L’héliciculture est tout simplement l’élevage de l’escargot Hélix. Il s’agit d’un secteur encore méconnu au Sénégal et en Afrique subsaharienne, et qui consiste à faire une production à cycle biologique complet de la limace suivant la méthode dite italienne, à ciel ouvert. Les escargots sont ensuite exportés en Italie et serviront à la gastronomie mondiale, en collaboration avec l’Institut International d’Héliciculture qui se trouve à Cherasco.

Il faut dire que durant ces dernières années, la consommation de l’escargot a beaucoup augmenté et le marché mondial s’est ainsi agrandi.

En marge de cette rencontre, il y avait aussi le 8ème festival de l’escargot en cuisine avec des journées de gastronomie, le folklore, de spectacle et de culture autour de l’escargot Hélix.

Le Sénégal n’était pas en reste car l’héliciculture vient de faire son apparition dans notre pays grâce à un groupe d’expatriés sénégalais en Italie qui vient de mettre sur pied, et pour la première fois, un centre africain d’héliciculture. Ce groupe composé de Famara Sow, Harouna Camara, Khadim Sow et Karounga Camara, a représenté le Sénégal durant cette rencontre et ce festival, suite à l’invitation de Monsieur Giovanni Avagnina, Directeur et fondateur de l’Institut International d’Héliciculture de CHerasco (Cuneo).

Cette rencontre a été riche en activités avec des expositions, de la musique, des moments de culture et de folklore de la ville de Cherasco, mais aussi des moments de gastronomie typique du mollusque. C’est Karounga Camara qui a pris la parole durant la cérémonie de clôture au nom du groupe Sénégal. Il a remercié les organisateurs de cette rencontre avec à leur tête Monsieur Avagnina, il a aussi exposé les opportunités qu’offrent le Sénégal et l’Afrique pour le secteur de l’héliciculture.

Cette rencontre a été aussi l’occasion de nouveaux contacts et de nouvelles découvertes. Il a été ainsi question de l’utilisation de la bave de l’escargot Hélix pour des fins pharmaceutiques. On a eu droit à des exposés d’imminents professeurs des Universités de Ferrara et de Parme sur les bienfaits de cette bave. A noté aussi l’intervention de Madame Donatella Veroni, qui a mis au point de la crème réparatrice à la bave de l’escargot, et qui semble très efficace contre l’acné, les démagaisons, les tâches sur la peau, les vergetures et d’autres maladies de la peau.

« Ce fut un grand plaisir pour nous de participer à cette rencontre au nom du Sénégal, et cela nous a beaucoup revigoré d’en apprendre encore plus sur les opportunités qu’offre l’élevage de l’escargot » Dixit Famara Sow.
Harouna Camara s’est appesanti sur les perspectives de ce projet pour le Sénégal : « Nous avons pensé que l’héciculture pourrait être une occasion offerte aux sénégalais de l’extérieur qui envisagent un retour au pays, mais qui ne savent pas où investir. Et nous avons l’intention de mettre en place un système qui permettra à nos compatriotes qui le désirent de prendre part à ce projet. ».

Khadim Sow a quant à lui lancé un appel aux autorités pour qu’elles les aident à réussir le lancement de ce secteur au Sénégal. Ils ont à propos déjà pris contact avec le ministère des affaires étrangères et des sénégalais de l’extérieur, à travers le fond d’appui aux investissements des sénégalais de l’extérieur (FAISE).

« Nous avons plusieurs avantages au Sénégal qui nous permettent de penser que l’héliciculture a un grand avenir en Afrique. » a déclaré Karounga Camara. « Il y a d’abord notre position géographique qui nous permet de rallier l’Europe en 5 ou 6 heures de vol, contrairement à la dizaine d’heures à partir de l’Amérique du Sud où l’héliciculture a fait son entrée durant ces dernières années. Il y a ensuite notre climat tropical qui nous permet d’élever toute l’année et de faire deux récoltes au lieu d’une seule comme en Europe à cause de l’hiver, et enfin la main d’œuvre bon marché quand on sait que le plus gros travail de ce secteur est manuel. ».
Kalz
Xalima Italie